Dé-Libération
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Dé-Libération

Forum de discussions diverses
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)

Aller en bas 
4 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 0:58

Hicham est arrivé à l’école en cours d’année, l’année dernière. Rapidement, il s’est montré violent, et ce d’une manière inquiétante. Frappes très ciblées dans des endroits sensibles, majeur en pointe, pour faire « plus mal ».

Des yeux au beurre noir, des pleurs, des bleus, il dépasse largement les bornes là où les autres restent dans les limites des disputes d’enfants. Il a 10 ans cette année.

Les instits disent le réprimander, mais ça en reste là. Des élèves coursés dans la cantine, des menaces des insultes (« ta mère est une pute », etc…). Réprimandes.

Jusqu’à une bagarre qui, cette fois, va plus loin. Hicham pousse à terre Sofiane, du même âge, mais une tête de moins. Il lève son sac et lui assène plusieurs fois de violents coups sur la tête, alors qu’il a le nez au sol.

Sofiane a la mâchoire fracturée, sera hospitalisé, opéré, et absent 2 mois de l’école.

La directrice (ah oui, il y a bien une directrice) convoque d’autres enfants, qui, témoins, lui décrivent la scène. Visiblement pas concluants pour elle, elle entérine un acte « accidentel ».

Toujours rien, donc, ne désigne officiellement Hicham comme un enfant violent. Il continue pourtant, les semaines suivantes, à se distinguer par d’autres actes violents.

L’instit propose il y a quelques semaines d’emmener ses élèves en classe de mer, mais elle refuse d’emmener l’enfant en question, ne souhaitant pas avoir sous sa responsabilité un enfant présentant de tels troubles du comportement.

Elle en informe la mère, qui comprend, car Hicham lui cause de gros problèmes. Elle vit seule à l’hôtel avec lui et sa sœur. Ils sont sans papiers. Hicham, lui-même semble comprendre.

La directrice entre dans un état de fureur. Jamais elle ne laissera exclure un enfant de la sorte.

Elle quitte le conseil d’école en claquant la porte, suivie du maire. L’instit reçoit les jours suivants, un courrier de l’inspecteur lui signifiant : « les 25 enfants ou rien ».

La directrice est depuis en arrêt maladie. Pour l’instant, les collègues de l’instit, qui connaissent l’enfant, et la soutenaient, n’ont pas bougé. Des parents, qui, tenant au séjour, voulaient écrire un courrier, ont renoncé. La majorité s’y oppose, parlent d’exclusion, d’autres, de racisme.

On en est là. Le séjour sera donc probablement annulé. Tous les enfants savent que c’est en raison du conflit autour d’Hicham.

Hicham n’est pas « méchant ». Il est décrit par d’autres enfants comme un gamin sympa, mais qui ne se contrôle pas quand il se met en colère, ce qui arrive souvent.

Je crains que les enfants soient très déçus de l’annulation de ce séjour. Je crains qu’ils en veuillent à Hicham, et lui fassent savoir. Je crains qu’Hicham se mette encore plus en colère…
Revenir en haut Aller en bas
clomani
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 8:23

°Û° a écrit:
Hicham est arrivé à l’école en cours d’année, l’année dernière. Rapidement, il s’est montré violent, et ce d’une manière inquiétante. Frappes très ciblées dans des endroits sensibles, majeur en pointe, pour faire « plus mal ».

Des yeux au beurre noir, des pleurs, des bleus, il dépasse largement les bornes là où les autres restent dans les limites des disputes d’enfants. Il a 10 ans cette année.

Les instits disent le réprimander, mais ça en reste là. Des élèves coursés dans la cantine, des menaces des insultes (« ta mère est une pute », etc…). Réprimandes.

Jusqu’à une bagarre qui, cette fois, va plus loin. Hicham pousse à terre Sofiane, du même âge, mais une tête de moins. Il lève son sac et lui assène plusieurs fois de violents coups sur la tête, alors qu’il a le nez au sol.

Sofiane a la mâchoire fracturée, sera hospitalisé, opéré, et absent 2 mois de l’école.

La directrice (ah oui, il y a bien une directrice) convoque d’autres enfants, qui, témoins, lui décrivent la scène. Visiblement pas concluants pour elle, elle entérine un acte « accidentel ».

Toujours rien, donc, ne désigne officiellement Hicham comme un enfant violent. Il continue pourtant, les semaines suivantes, à se distinguer par d’autres actes violents.

L’instit propose il y a quelques semaines d’emmener ses élèves en classe de mer, mais elle refuse d’emmener l’enfant en question, ne souhaitant pas avoir sous sa responsabilité un enfant présentant de tels troubles du comportement.

Elle en informe la mère, qui comprend, car Hicham lui cause de gros problèmes. Elle vit seule à l’hôtel avec lui et sa sœur. Ils sont sans papiers. Hicham, lui-même semble comprendre.

La directrice entre dans un état de fureur. Jamais elle ne laissera exclure un enfant de la sorte.

Elle quitte le conseil d’école en claquant la porte, suivie du maire. L’instit reçoit les jours suivants, un courrier de l’inspecteur lui signifiant : « les 25 enfants ou rien ».

La directrice est depuis en arrêt maladie. Pour l’instant, les collègues de l’instit, qui connaissent l’enfant, et la soutenaient, n’ont pas bougé. Des parents, qui, tenant au séjour, voulaient écrire un courrier, ont renoncé. La majorité s’y oppose, parlent d’exclusion, d’autres, de racisme.

On en est là. Le séjour sera donc probablement annulé. Tous les enfants savent que c’est en raison du conflit autour d’Hicham.

Hicham n’est pas « méchant ». Il est décrit par d’autres enfants comme un gamin sympa, mais qui ne se contrôle pas quand il se met en colère, ce qui arrive souvent.

Je crains que les enfants soient très déçus de l’annulation de ce séjour. Je crains qu’ils en veuillent à Hicham, et lui fassent savoir. Je crains qu’Hicham se mette encore plus en colère…

Bien sûr, il n'y a pas de psy dans les écoles... parce que, le Hicham, c'est visiblement parce qu'il est paumé, sans repère, dans une famille monoparentale, qu'il est comme ça. Mais c'est vrai que c'est parfaitement injuste qu'une classe entière soit privée de vacances à cause d'un individu. Mais bon, d'un autre côté, je me mets à la place de l'instit, je fais pareil... ou alors je demande un renfort psychologique... pour suivre Hicham. Mais y a-t-il du fric pour ça ?
J'entendais hier matin un journaliste (qui a écrit un bouquin sur le Tribunal de Bobigny -celui dont Sarko dit qu'il ne branle rien-) dire que, justement dans la section des mineurs récidivistes, la grande majorité devrait avoir un suivi psychiatrique avant qu'elle ne soit en âge d'aller en taule, devenir de vrais voyous. A part ça, il dit aussi que la justice de ce tribunal est complètement oubliée, pauvre, que seuls les jeunes juges sortis de l'école y sont mis, et qu'ils abattent un boulot énorme, mais que c'est aussi une zone de non droit où les mecs planquent leurs couteaux dans les plantes vertes en entrant pour être jugés, les jeunes sont violents etc...
Une chose : il n'y a pas de wc publics dans le tribunal de Bobigny (qui a jugé Delarue d'ailleurs)... sauf dans la section "mineurs"...
Bon, mais je m'éloigne du sujet, pardon...
Bref, moi, je demanderais un psychologue pour gérer les conflits que pourra déclencher Hicham... parce que ça lui ferait probablement du bien, d'aller au bord de la mère, d'avoir une autre autorité que celle, défaillante visiblement, de la mère...
Revenir en haut Aller en bas
mariep




Nombre de messages : 2266
Date d'inscription : 01/10/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 11:23

U, je présume que le fait que vous racontez est un fait vécu par vous ou des proches Mais où est donc cette école, cette directrice qui ne cherche pas obtenir un entretien - évaluation de l'enfant avec l' équipe Rased de sa circonscription..., qui n'interpelle pas les services sociaux de sa commune qui a peut-être un cmpp gratuit avec des pedo-psychiatres , ni les affaires sociales du departements qui ont des pmi, des psychologues, ni rien....
Lorsqu'en primaire ou fin de maternelle les difficultés d'un enfant sont absolument criantes pour tous, que même les parents appellent à l'aide, il existe des systémes ( pas au top, pas assez, et peut-être pas assez performant mais qui on le merite d'exister)...
ça ne résoudra pas nécessairement tous les soucis de cet enfant, de sa famille et cet école mais rester les bras ballants...

En tout cas, il y a des situations ou le débat des adultes est débile: qu'est ce que ça veut dire faire de l'exclusion pour Hicham en ne l'emmenant pas en sortie, c'est plaquer un discours social atterrant sur un enfant qui justement a besoin qu'on l'extrait d'une situation trés douleureuse où il est en echec pour lui proposer un contexte où il ne sera plus jugé bon ou mauvais pour être entendu et accompagné...
ils n'ont pas un peu de formation pédo-psychologique les enseignants pendant leur cursus?
Et puis la classe a aussi besoin de souffler , les autres enfants ont le droit d'avoir un enseignant detendue disponible, different du quotidien pour profiter du sejour...
C'est vraiment dommage.


Dans la maternelle de mes enfants, il y a un petit "Hicham" de 7 ans aujourd'hui, depuis l'âge de 3 ans , je le vois partir en vrille , plus grand, plus violent, incapable de se maitriser physiquement comme verbalement..., un enfant qui ne peut pas s' arrêter de parler, avec des attitudes de machoman à 6 ans, 10kg de plus que les autres et poings et pied en action dés la premiére sensation de gêne...
Déjà, j'ai trouvé que la maman ( qui faisait ce qu'elle pouvait dans une situation de divorce difficile) mettait beaucoup de temps à "entendre "son fils, croyait faire preuve d'autorité mais n'était que dans la colére aprés lui... jusqu'à ce que la directrice de l'école lui dise:
1- madame, votre fils n'entrera pas au cp, cette année, il n'est pas prêt, on va le mettre en échec direct et l'enseignante avec lui... votre fils va mal.
2- avec l'évaluation rased, le conseil d'école, on vous "propose "d'aller consulter au cmp gratuit, c'est incontournable pour lui.
3- au dernier trimestre pour soulager la maitresse qui en a 28 et lui qui a besoin d'une attention constante, il va en classe avec une assistante de vie scolaire, une brave dame pas psychologue pour 2 sous mais qui marque qu'on s'occupe de lui, et qui soulage un peu la pression qu'il met sur la classe.
Je fais la bibli à l'école 1 fois semaine: je l'ai vu beaucoup progresser cette année, il devient possible de le faire taire pour écouter une histoire, de stopper un coup de poing qui va partir sur le copain, il est moins agité plus détendu, ses auto-portraits sont passés du rond gribouillé en noir au visage avec des yeux et une bouche qui sourit, son tracé, ses coloriages se précisent, il est moins furieux...
Cela dit , il est loin , à mon sens,d'une entrée tranquille au cp pour septembre, qui va le mettre en difficulté , mais il a bien progressé...
il aurait besoin d'un autre systeme , de temps encore, où il peut progresser à son rythme marqué à la culotte par le thérapeute et 1 enseignant attentif dont l'objectif sera moins sa réussite d'enseignant dans l'apprentissage des savoirs que la réussite de l'enfant dans l'autonomie et la maitrise de lui-même pour commencer à apprendre à
lire.
Un cadre tampon, qui ne soit pas une voie de garage mais une structure pédagogique adaptée à des enfants qui ont besoin d'un temps different pour grandir et se replacer au sein de la communauté des enfants , avant de revenir dans le circuit courant de l'EN....
un rêve quoi, une école qui s'adapte à l'enfant pas le contraire sachant que pour certain enfant, c'est justement la capacité à surmonter l'adaption qui est en friche....
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 12:57

mariep a écrit:
U, je présume que le fait que vous racontez est un fait vécu par vous ou des proches Mais où est donc cette école, cette directrice qui ne cherche pas obtenir un entretien - évaluation de l'enfant avec l' équipe Rased de sa circonscription..., qui n'interpelle pas les services sociaux de sa commune qui a peut-être un cmpp gratuit avec des pedo-psychiatres , ni les affaires sociales du departements qui ont des pmi, des psychologues, ni rien....
Lorsqu'en primaire ou fin de maternelle les difficultés d'un enfant sont absolument criantes pour tous, que même les parents appellent à l'aide, il existe des systémes ( pas au top, pas assez, et peut-être pas assez performant mais qui on le merite d'exister)...
ça ne résoudra pas nécessairement tous les soucis de cet enfant, de sa famille et cet école mais rester les bras ballants...

Cette école est dans Paris. H. est dans la classe de mon fils.
Il est suivi par un psy, où et comment, je ne sais pas, il voit la psychologue de l'école, et est suivi par une association éducative de quartier, où la directrice de l'école est très implantée.

mariep a écrit:
En tout cas, il y a des situations ou le débat des adultes est débile: qu'est ce que ça veut dire faire de l'exclusion pour Hicham en ne l'emmenant pas en sortie, c'est plaquer un discours social atterrant sur un enfant qui justement a besoin qu'on l'extrait d'une situation trés douleureuse où il est en echec pour lui proposer un contexte où il ne sera plus jugé bon ou mauvais pour être entendu et accompagné...
ils n'ont pas un peu de formation pédo-psychologique les enseignants pendant leur cursus?
Et puis la classe a aussi besoin de souffler , les autres enfants ont le droit d'avoir un enseignant detendue disponible, different du quotidien pour profiter du sejour...
C'est vraiment dommage.

Je n'ai pas bien compris si vous pensiez que c'était une bonne chose ou non qu'Hicham ne parte pas dans ce contexte, mais, en ce qui concerne la formation des enseignants, elle est sommaire, mais le problème est celui de la responsabilité. Quelle qu'elle soit, l'enseignante ne se sentait pas d'avoir sous sa responsabilité cet enfant qu'elle connait au quotidien, mais dans le cadre scolaire. Là, il s'agit d'un séjour.

La mère (qui connait bien son fils!) l'avait entendu, mais c'est l'assoc (où la directrice est très présente), qui a fait poussé la mère à écrire à l'inspecteur. Ce à quoi l'inspecteur a répondu : les 25 ou rien.


mariep a écrit:
Dans la maternelle de mes enfants, il y a un petit "Hicham" de 7 ans aujourd'hui, depuis l'âge de 3 ans , je le vois partir en vrille , plus grand, plus violent, incapable de se maitriser physiquement comme verbalement..., un enfant qui ne peut pas s' arrêter de parler, avec des attitudes de machoman à 6 ans, 10kg de plus que les autres et poings et pied en action dés la premiére sensation de gêne...
Déjà, j'ai trouvé que la maman ( qui faisait ce qu'elle pouvait dans une situation de divorce difficile) mettait beaucoup de temps à "entendre "son fils, croyait faire preuve d'autorité mais n'était que dans la colére aprés lui... jusqu'à ce que la directrice de l'école lui dise:
1- madame, votre fils n'entrera pas au cp, cette année, il n'est pas prêt, on va le mettre en échec direct et l'enseignante avec lui... votre fils va mal.
2- avec l'évaluation rased, le conseil d'école, on vous "propose "d'aller consulter au cmp gratuit, c'est incontournable pour lui.
3- au dernier trimestre pour soulager la maitresse qui en a 28 et lui qui a besoin d'une attention constante, il va en classe avec une assistante de vie scolaire, une brave dame pas psychologue pour 2 sous mais qui marque qu'on s'occupe de lui, et qui soulage un peu la pression qu'il met sur la classe.
Je fais la bibli à l'école 1 fois semaine: je l'ai vu beaucoup progresser cette année, il devient possible de le faire taire pour écouter une histoire, de stopper un coup de poing qui va partir sur le copain, il est moins agité plus détendu, ses auto-portraits sont passés du rond gribouillé en noir au visage avec des yeux et une bouche qui sourit, son tracé, ses coloriages se précisent, il est moins furieux...
Cela dit , il est loin , à mon sens,d'une entrée tranquille au cp pour septembre, qui va le mettre en difficulté , mais il a bien progressé...
il aurait besoin d'un autre systeme , de temps encore, où il peut progresser à son rythme marqué à la culotte par le thérapeute et 1 enseignant attentif dont l'objectif sera moins sa réussite d'enseignant dans l'apprentissage des savoirs que la réussite de l'enfant dans l'autonomie et la maitrise de lui-même pour commencer à apprendre à
lire.
Un cadre tampon, qui ne soit pas une voie de garage mais une structure pédagogique adaptée à des enfants qui ont besoin d'un temps different pour grandir et se replacer au sein de la communauté des enfants , avant de revenir dans le circuit courant de l'EN....
un rêve quoi, une école qui s'adapte à l'enfant pas le contraire sachant que pour certain enfant, c'est justement la capacité à surmonter l'adaption qui est en friche....

Là, la directrice a posé les limites. Ce n'est pas la 1ère fois, dans l'école de mon fils, où les "cas difficiles" qui sont aussi en difficultés sociales, jouissent d'une impunité de la part de cette directrice, qui prend sous son aile ces "exclus". Et, bien entendu, elle a la majorité des parents derrière elle.
Revenir en haut Aller en bas
mariep




Nombre de messages : 2266
Date d'inscription : 01/10/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 13:23

°Û° a écrit:





Je n'ai pas bien compris si vous pensiez que c'était une bonne chose ou non qu'Hicham ne parte pas dans ce contexte, mais, en ce qui concerne la formation des enseignants, elle est sommaire, mais le problème est celui de la responsabilité. Quelle qu'elle soit, l'enseignante ne se sentait pas d'avoir sous sa responsabilité cet enfant qu'elle connait au quotidien, mais dans le cadre scolaire. Là, il s'agit d'un séjour.

La mère (qui connait bien son fils!) l'avait entendu, mais c'est l'assoc (où la directrice est très présente), qui a fait poussé la mère à écrire à l'inspecteur. Ce à quoi l'inspecteur a répondu : les 25 ou rien.



Pardon je parle pas clair:
Je dis que la directrice plaque un discours générale de politique et d'intégration sociale sur une situation où un enfant connait des troubles psychologiques important, où sans doute la totalité de la classe est sous tension permanente parce qu' un enfant dans cette situation provoque une interaction sur toute la classe avec son enseignant.
l'enseignante sait qu'elle va au casse pipe en emmenant l'enfant en séjour... donc elle dit non , le cadre n'est pas adapté, je ne peut pas l'emmener , il y a 25 enfants à cadrer ( ou alors faut 1 éduc rien que pour lui qui va pas le lacher d'une semelle)....personnes ne partira , tout le monde est puni mais Hisham est donc doublement puni:
1- il ne part pas en sejour
2- on fait un pataques autour de lui, avec assoc, parents, lettre et tout le toutim, parfait à 10 ans pour se conforter dans l'idée du caidat victimaire.
3-il pourra utilement se culpabiliser, même sans le vouloir, d' être la cause de l'annulation du voyage et de ce bordel dans l'école, de la mise en échec de l'enseignante et se conforter dans l'idée que toute façon , il est bon à rien à part taper....alors tapons...
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 15:35

mariep a écrit:





Pardon je parle pas clair:
Je dis que la directrice plaque un discours générale de politique et d'intégration sociale sur une situation où un enfant connait des troubles psychologiques important, où sans doute la totalité de la classe est sous tension permanente parce qu' un enfant dans cette situation provoque une interaction sur toute la classe avec son enseignant.
l'enseignante sait qu'elle va au casse pipe en emmenant l'enfant en séjour... donc elle dit non , le cadre n'est pas adapté, je ne peut pas l'emmener , il y a 25 enfants à cadrer ( ou alors faut 1 éduc rien que pour lui qui va pas le lacher d'une semelle)....personnes ne partira , tout le monde est puni mais Hisham est donc doublement puni:
1- il ne part pas en sejour
2- on fait un pataques autour de lui, avec assoc, parents, lettre et tout le toutim, parfait à 10 ans pour se conforter dans l'idée du caidat victimaire.
3-il pourra utilement se culpabiliser, même sans le vouloir, d' être la cause de l'annulation du voyage et de ce bordel dans l'école, de la mise en échec de l'enseignante et se conforter dans l'idée que toute façon , il est bon à rien à part taper....alors tapons...

Je n'étais pas sur d'avoir bien compris, mais ce que vous dites là est très juste.

J'ajoute que l'instit risque un blâme, qu'elle a déjà une grande partie des parents contre elle, et que ses collègues, depuis, jouent profil bas.

Dans un 1er temps, quelques parents, dont moi, ont pensé à faire un courrier genre "un enfant difficile peut être gérable dans un cadre scolaire, mais c'est trop risqué lors d'un séjour, et, même si rien d'officiel n'a été écrit, il nous emble que l'instit est la mieux placée pour juger la situation".

Nous sommes en train de renoncer, car : -ses collègues ne font rien
- seuls un petit quart des parents soutiennet l'initiative, les autres allant du "je m'en mêle pas" à "c'est une honte, le pauvre enfant". - devant la stupidité de l'encadrement, il y a risque pour l'enfant, qui, après avoir été "protégé", pourrait se voir d'un coup sous le coup d'une mesure de placement...

Il se trouve que, d'après mon fils, il "fait des efforts" depuis quelque temps.

Tout ça tombe très mal, c'est bordéliquement géré, et on reproche à l'instit d'avoir monté un projet si elle savait qu'elle ne "voulait pas " emmener un enfant.

Total : annulation, surement plus rien avec cette classe, et l'année prochaine, avec la classe de cet élève. Donc, nivèlement vers le bas.

C'est un exemple, mais j'imagine que ce type de situation arrive tous les jours, et l'idéologie ambiante (mal digérée par les bobos du quartier), qui prévaut incite à ces prises de position simplistes et néfastes pour de nombreux élèves.
Revenir en haut Aller en bas
clomani
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 16:32

C'est tout de même grave, je trouve, un tel laxisme ou manque de courage aussi, quand il s'agit de mômes.
Du coup, le Hicham va être le responsable de la privation de vacances des mômes... si ça n'est pas une parfaite façon d'isoler un môme déjà pas mal isolé et d'accentuer ses problèmes psychologiques... je me demande ce que c'est.
Y'avait pas moyen de prendre un grand ado (genre "grand frère") pour lui tout seul ? Moi, je me souviens, au C.E. quand ma copine organisait des sorties pour les enfants des personnels, il y en avait une qui était "fugueuse" et qui lui avait flanqué une sacrée trouille à la 1ère sortie... elle l'avait assez vite circonscrite. Les fois d'après, après avoir demandé à la mère si elle pouvait briefer sa fille ou la faire encadrer par un frère aîné, gros scandale de la mère (d'origine portugaise, plaquée par son mari... virée de tous les services de F2 pour incapacité notoire)... Du coup, ma copine a engagé un "adulte accompagnant" : c'était Nagim, un mec de banlieue, super sympa avec les mômes, qui n'avait plus de boulot par surcroît... Mais, bon, faut mettre un peu la main à la poche... et en effet, toujours pour les cas qui font "ch..." parce que, les cas sociaux, c'est rarement dans la boboterie qu'on les trouve, hélas !
Mais c'est vrai que s'il y avait eu le temps de mobiliser les parents (et des parents couillus bien sûr) avant de décider d'annuler le séjour, et que ce soient eux qui posent le problème à l'académie... c'eût été mieux, comme le dit mariep...
En l'occurence, tout le monde court à la catastrophe : les mômes vont détester Hisham, qui va être encore plus insupportable, la mère va dire que son fils est ostracisé, l'instit va être détestée... et la directrice aussi.
Et Sarko va faire des classes provisoires pour petits immigrés, avec garde-chiourmes en armes et barreaux aux fenêtres !
Revenir en haut Aller en bas
yapadebu
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 16:52

clomani a écrit:
C'est tout de même grave, je trouve, un tel laxisme ou manque de courage aussi, quand il s'agit de mômes.
Mon fils, le plus jeune, a failli être privé de classe de neige en CM1.

Motif: il y avait une élève diabétique dans la classe.
L'institutrice ne voulait pas en prendre la responsabilité (alors que la gamine gérait très bien son diabète toute seule depuis 2 ou 3 ans). Elle ne voulait donc pas l'emmener à la neige.

Le directeur s'est opposé à l'exclusion de cette petite, en disant: "c'est tout le monde ou personne ne part". C'était l'impasse.

Les gosses ont eux mêmes trouvé une solution:
se cotiser et offrir le séjour à la maman de la gamine diabétique, en tant qu'accompagnatrice. Ce qui fut fait.
Ca a couté 3 ou 4 euros à chaque famille, une broutille quoi, et la caisse des écoles a complété.

Les gamins ont donné une jolie leçon à leurs ainés et enseignants, ce jour là.
C'est ce que m'a d'ailleurs dit le directeur !
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 17:05

clomani a écrit:
C'est tout de même grave, je trouve, un tel laxisme ou manque de courage aussi, quand il s'agit de mômes.
Du coup, le Hicham va être le responsable de la privation de vacances des mômes... si ça n'est pas une parfaite façon d'isoler un môme déjà pas mal isolé et d'accentuer ses problèmes psychologiques... je me demande ce que c'est.
Y'avait pas moyen de prendre un grand ado (genre "grand frère") pour lui tout seul ? Moi, je me souviens, au C.E. quand ma copine organisait des sorties pour les enfants des personnels, il y en avait une qui était "fugueuse" et qui lui avait flanqué une sacrée trouille à la 1ère sortie... elle l'avait assez vite circonscrite. Les fois d'après, après avoir demandé à la mère si elle pouvait briefer sa fille ou la faire encadrer par un frère aîné, gros scandale de la mère (d'origine portugaise, plaquée par son mari... virée de tous les services de F2 pour incapacité notoire)... Du coup, ma copine a engagé un "adulte accompagnant" : c'était Nagim, un mec de banlieue, super sympa avec les mômes, qui n'avait plus de boulot par surcroît... Mais, bon, faut mettre un peu la main à la poche... et en effet, toujours pour les cas qui font "ch..." parce que, les cas sociaux, c'est rarement dans la boboterie qu'on les trouve, hélas !
Mais c'est vrai que s'il y avait eu le temps de mobiliser les parents (et des parents couillus bien sûr) avant de décider d'annuler le séjour, et que ce soient eux qui posent le problème à l'académie... c'eût été mieux, comme le dit mariep...
En l'occurence, tout le monde court à la catastrophe : les mômes vont détester Hisham, qui va être encore plus insupportable, la mère va dire que son fils est ostracisé, l'instit va être détestée... et la directrice aussi.
Et Sarko va faire des classes provisoires pour petits immigrés, avec garde-chiourmes en armes et barreaux aux fenêtres !

Les gosses entre eux, finalement, à part certains quand même, ils se débrouillent et n'en font pas un fromage.

La 1ère "victime" en fait, c'était mon fils. Genre sympa, mais plutôt grande gueule et costaud. Le H, il le cherche, lui donne des coups de pied, mon fils, il dit "alors, normal, je lui attrape la jambe, et quand j'ai l'impression de l'avoir maté (sic), je le lâche". Là dessus, quand il se tourne, l'autre bondit et le frappe à l'oeil.

Je te dis pas, le H en question, si je l'avais croisé les jours suivant, je lui faisais une grosse tête.

Mais, après ça, ils sont devenus potes. Et, franchement, depuis, il dit qu'il fait des conneries, mais avec lui, ça se passe bien.

Le gamin a visiblement des problèmes plus que sociaux.

Quant aux parents bobos outragés, je te dis pas leur réaction si ça avait été la petite Anaïs ou le petit Alexis qui avait eu la machoire fracturée...

Mais les parents de Sofiane, ils ont rien dit (moi non plus, d'ailleurs, à l'époque).

Quant à un accompagnateur spécial, on y a songé, mais l'instit ne se voyait pas quand même. Et ça aurait fait un peu garde chiourme, l'animateur pour un seul gamin.

Bref, le prototype de l'affaire mal gérée. Sous prétexte de protéger le gamin, le maire, la directrice, l'inspecteur et les parents, vont le mettre dans de beaux draps.

S'il avait été tout de suite sanctionné, et sévèrement, il n'y aurait sans doute pas eu escalade. Mais sous prétexte que "c'est pas de sa faute", parce qu'il a une vie difficile, la directrice l'a couvert.

Alors que la mère et le gamin auraient sans doute été soulagés.

Ca m'énerve tout ça, vraiment.
Revenir en haut Aller en bas
zebadguy
Admin



Nombre de messages : 3349
Age : 48
Localisation : Mon salon
Date d'inscription : 04/10/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 19:08

°Û° a écrit:

La directrice est depuis en arrêt maladie.

J'ai pas compris pourquoi elle était en arrêt ?
Revenir en haut Aller en bas
http://zebadguy.info
clomani
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 19:48

yapadebug a écrit:
clomani a écrit:
C'est tout de même grave, je trouve, un tel laxisme ou manque de courage aussi, quand il s'agit de mômes.
Mon fils, le plus jeune, a failli être privé de classe de neige en CM1.

Motif: il y avait une élève diabétique dans la classe.
L'institutrice ne voulait pas en prendre la responsabilité (alors que la gamine gérait très bien son diabète toute seule depuis 2 ou 3 ans). Elle ne voulait donc pas l'emmener à la neige.

Le directeur s'est opposé à l'exclusion de cette petite, en disant: "c'est tout le monde ou personne ne part". C'était l'impasse.

Les gosses ont eux mêmes trouvé une solution:
se cotiser et offrir le séjour à la maman de la gamine diabétique, en tant qu'accompagnatrice. Ce qui fut fait.
Ca a couté 3 ou 4 euros à chaque famille, une broutille quoi, et la caisse des écoles a complété.

Les gamins ont donné une jolie leçon à leurs ainés et enseignants, ce jour là.
C'est ce que m'a d'ailleurs dit le directeur !

C'est super sympa, ton histoire, Yap... bon, c'est une maladie avérée... c'est plus simple à gérer et la compassion marche, là... mais les problèmes "sociaux" ne finissent-ils pas par devenir une maladie psychologique, à la longue et dans ce cas, c'est "cas social" et nettement moins d'empathie.
Revenir en haut Aller en bas
yapadebu
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 20:17

clomani a écrit:

C'est super sympa, ton histoire, Yap... bon, c'est une maladie avérée... c'est plus simple à gérer et la compassion marche, là... mais les problèmes "sociaux" ne finissent-ils pas par devenir une maladie psychologique, à la longue et dans ce cas, c'est "cas social" et nettement moins d'empathie.
Tu crois pas qu'on en fait trop ? Tout de suite les psys, les éducateurs, pourquoi pas le GIGN ?
Le moindre gamin un peu turbulent devient ou un délinquant ou un cas psychologique. Il faut arrêter un peu ces conneries, je pense.

Quand j'étais en primaire, j'ai eu un gamin comme ça dans ma classe en CE2, il nous faisait 2 fois, et il était très agressif. Il était gitan, donc d'un milieu très modeste et très peu "éduqué".
Il cassait la figure à tout le monde. A l'époque, ça se réglait à la sortie, et personne ne s'en mêlait. Parce que dans la cour ou la classe, pas question, hein, l'instit séparait tout le monde à coups de punitions, de lignes, et parfois de baffes. Il s'y était essayé une fois, mais l'instit l'avait vite calmé.

Jusqu'au jour où on en a eu marre d'avoir peur de lui, on lui est tombé à 2 ou 3 dessus, on lui a fichu une telle trempe que ça l'a calmé définitivement.
On est même devenus copains après. C'est ça les gosses. D'ailleurs il m'a appris à jouer de la guitare, beaucoup plus tard (enfin à gratter la guitare).

Mais à l'époque les parents n'en faisait pas une affaire d'état quand leur gamin rentrait un peu "abimé" de l'école.
Quant aux instits, si un gamin était un peu trop agressif, il prenait une tarte, et ça le calmait, et les parents lui en tirait une autre le soir à la maison.

Il faudrait arrêter le psycocooning, je pense.
Revenir en haut Aller en bas
clomani
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 20:23

Oui, mais en ce moment, c'est ou psy ou police...
Alors, bon, des deux, je préfère les psy...
Tout en pensant qu'en effet, un peu moins de "principe de précautions" serait tout à fait bienvenu...
Est-ce qu'on prenait autant de précautions quand on était mômes, nous ?
Pourtant, on est toujours là et en bonne santé... alors...
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 20:29

zebadguy a écrit:
°Û° a écrit:

La directrice est depuis en arrêt maladie.

J'ai pas compris pourquoi elle était en arrêt ?

L'arrêt maladie était prévu. Elle l'a simplement anticipé de 2 Semaines.

je suppose que, vu la situation, c'est un message. Dans un boulot où je bosse, l'AT est souvent une réponse de désapprobation ou de ras le bol. C'est sans doute ça.

Enfin, total, il n'y a plus d'interlocuteur, sauf l'inspecteur anonyme.
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 20:37

yapadebug a écrit:
clomani a écrit:
C'est tout de même grave, je trouve, un tel laxisme ou manque de courage aussi, quand il s'agit de mômes.
Mon fils, le plus jeune, a failli être privé de classe de neige en CM1.

Motif: il y avait une élève diabétique dans la classe.
L'institutrice ne voulait pas en prendre la responsabilité (alors que la gamine gérait très bien son diabète toute seule depuis 2 ou 3 ans). Elle ne voulait donc pas l'emmener à la neige.

Le directeur s'est opposé à l'exclusion de cette petite, en disant: "c'est tout le monde ou personne ne part". C'était l'impasse.

Les gosses ont eux mêmes trouvé une solution:
se cotiser et offrir le séjour à la maman de la gamine diabétique, en tant qu'accompagnatrice. Ce qui fut fait.
Ca a couté 3 ou 4 euros à chaque famille, une broutille quoi, et la caisse des écoles a complété.

Les gamins ont donné une jolie leçon à leurs ainés et enseignants, ce jour là.
C'est ce que m'a d'ailleurs dit le directeur !

La mère accompagnatrice? Difficile d'imaginer ça en milieu scolaire...

Un séjour où tous les enfants sont loin de leur famille, et où une ou un élève a la sienne avec lui?

Ca me parait assez barge, et dans le cas dont je parle, ça n'aurait aucun sens.

Ce n'est certainement pas une histoire d'argent. Heureusement que tous les bobos compatisaants, très à l'aise côté pèpètes n'ont pas eu cette idée délirante! No
Revenir en haut Aller en bas
zebadguy
Admin



Nombre de messages : 3349
Age : 48
Localisation : Mon salon
Date d'inscription : 04/10/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 20:52

°Û° a écrit:

La mère accompagnatrice? Difficile d'imaginer ça en milieu scolaire...

Un séjour où tous les enfants sont loin de leur famille, et où une ou un élève a la sienne avec lui?

Ca me parait assez barge, et dans le cas dont je parle, ça n'aurait aucun sens.

C'était exactement ce qui se passait quand je faisais mes classes vertes ou voyages avec l'école. Une ou plusieurs mères accompagnaient les enfants.

Qu'est-ce que ça a de si bizarre ?
Revenir en haut Aller en bas
http://zebadguy.info
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 20:55

yapadebug a écrit:

Tu crois pas qu'on en fait trop ? Tout de suite les psys, les éducateurs, pourquoi pas le GIGN ?
Le moindre gamin un peu turbulent devient ou un délinquant ou un cas psychologique. Il faut arrêter un peu ces conneries, je pense.

Quand j'étais en primaire, j'ai eu un gamin comme ça dans ma classe en CE2, il nous faisait 2 fois, et il était très agressif. Il était gitan, donc d'un milieu très modeste et très peu "éduqué".
Il cassait la figure à tout le monde. A l'époque, ça se réglait à la sortie, et personne ne s'en mêlait. Parce que dans la cour ou la classe, pas question, hein, l'instit séparait tout le monde à coups de punitions, de lignes, et parfois de baffes. Il s'y était essayé une fois, mais l'instit l'avait vite calmé.

Jusqu'au jour où on en a eu marre d'avoir peur de lui, on lui est tombé à 2 ou 3 dessus, on lui a fichu une telle trempe que ça l'a calmé définitivement.
On est même devenus copains après. C'est ça les gosses. D'ailleurs il m'a appris à jouer de la guitare, beaucoup plus tard (enfin à gratter la guitare).

Mais à l'époque les parents n'en faisait pas une affaire d'état quand leur gamin rentrait un peu "abimé" de l'école.
Quant aux instits, si un gamin était un peu trop agressif, il prenait une tarte, et ça le calmait, et les parents lui en tirait une autre le soir à la maison.

Il faudrait arrêter le psycocooning, je pense.

Quand tu étais en CE2, c'était il y a 40 ans, c'est à dire dans un autre monde...

Moi aussi, j'ai connu l'école, et je crois pas qu'on soit les seuls ici.

Là, ce gamin n'est pas le seul. Il y en a pas mal d'autres.

Et ce qui est gérable collectivement dans un cadre scolaire, c'est à dire avec un collectif et pour un temps limité, c'est autre chose qu'éloigné dans le cadre d'un séjour.

De plus, ce gamin a commis des actes graves. Il peut aller visiblement très loin et se contrôle mal.

De plus, il ya 40 ans, dans l'ensemble, on respectait les enseignants, on se prenait des tartes. Et c'était normal, je dis pas que c'est bien ou non, c'est pas la question, mais le rapport enfants - adultes, c'était autre chose.

De plus, la notion de responsabilité n'était pas la même. Si un accident se produisait pendant ce séjour, l'enseignante aurait à en répondre, et sévèrement.

Dans cette même école, une instit a eu droit à un blâme, un départ anticipé, et un reportage dans le Nouvel Obs, pour violences "intolérables" et sadisme sur un enfant : elle avait donné un petit coup sur la tête d'une élève hyper turbulente, avec le le bout rond (le manche) d'une paire de ciseaux...
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 20:58

zebadguy a écrit:


C'était exactement ce qui se passait quand je faisais mes classes vertes ou voyages avec l'école. Une ou plusieurs mères accompagnaient les enfants.

Qu'est-ce que ça a de si bizarre ?

Ah bon? J'ai connu ça pour des journées de ballade à Paris, mais pas en long séjour.

Et dans ces sorties, les parents accompagnaient TOUS les enfants, et jouaient les animateurs.

Ils n'étaient pas là pour s'occuper du leur. Et, en général, c'étaient les parents qui n'avaient pas de problème.
Revenir en haut Aller en bas
zebadguy
Admin



Nombre de messages : 3349
Age : 48
Localisation : Mon salon
Date d'inscription : 04/10/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 21:01

°Û° a écrit:


Et dans ces sorties, les parents accompagnaient TOUS les enfants, et jouaient les animateurs.

Ils n'étaient pas là pour s'occuper du leur. Et, en général, c'étaient les parents qui n'avaient pas de problème.

Ah oui c'est clair les mamans s'occupaient de tout le monde (d'ailleurs en général moins de leur gamin).

J'avais pô compris.
Revenir en haut Aller en bas
http://zebadguy.info
mariep




Nombre de messages : 2266
Date d'inscription : 01/10/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 21:10

°Û° a écrit:
yapadebug a écrit:

Tu crois pas qu'on en fait trop ? Tout de suite les psys, les éducateurs, pourquoi pas le GIGN ?
Le moindre gamin un peu turbulent devient ou un délinquant ou un cas psychologique. Il faut arrêter un peu ces conneries, je pense.

Quand j'étais en primaire, j'ai eu un gamin comme ça dans ma classe en CE2, il nous faisait 2 fois, et il était très agressif. Il était gitan, donc d'un milieu très modeste et très peu "éduqué".
Il cassait la figure à tout le monde. A l'époque, ça se réglait à la sortie, et personne ne s'en mêlait. Parce que dans la cour ou la classe, pas question, hein, l'instit séparait tout le monde à coups de punitions, de lignes, et parfois de baffes. Il s'y était essayé une fois, mais l'instit l'avait vite calmé.

Jusqu'au jour où on en a eu marre d'avoir peur de lui, on lui est tombé à 2 ou 3 dessus, on lui a fichu une telle trempe que ça l'a calmé définitivement.
On est même devenus copains après. C'est ça les gosses. D'ailleurs il m'a appris à jouer de la guitare, beaucoup plus tard (enfin à gratter la guitare).

Mais à l'époque les parents n'en faisait pas une affaire d'état quand leur gamin rentrait un peu "abimé" de l'école.
Quant aux instits, si un gamin était un peu trop agressif, il prenait une tarte, et ça le calmait, et les parents lui en tirait une autre le soir à la maison.

Il faudrait arrêter le psycocooning, je pense.

Quand tu étais en CE2, c'était il y a 40 ans, c'est à dire dans un autre monde...

Moi aussi, j'ai connu l'école, et je crois pas qu'on soit les seuls ici.

Là, ce gamin n'est pas le seul. Il y en a pas mal d'autres.

Et ce qui est gérable collectivement dans un cadre scolaire, c'est à dire avec un collectif et pour un temps limité, c'est autre chose qu'éloigné dans le cadre d'un séjour.

De plus, ce gamin a commis des actes graves. Il peut aller visiblement très loin et se contrôle mal.

De plus, il ya 40 ans, dans l'ensemble, on respectait les enseignants, on se prenait des tartes. Et c'était normal, je dis pas que c'est bien ou non, c'est pas la question, mais le rapport enfants - adultes, c'était autre chose.

De plus, la notion de responsabilité n'était pas la même. Si un accident se produisait pendant ce séjour, l'enseignante aurait à en répondre, et sévèrement.

Dans cette même école, une instit a eu droit à un blâme, un départ anticipé, et un reportage dans le Nouvel Obs, pour violences "intolérables" et sadisme sur un enfant : elle avait donné un petit coup sur la tête d'une élève hyper turbulente, avec le le bout rond (le manche) d'une paire de ciseaux...

Je suis assez d'accord ave U.
C'est pas tout psy, tout le temps, mais un gosse de 10 ans comme un gosse de 6 ans ( c'est tout petit 10 ans , 6 ans) déjà en crise comme si il en avait 15 , enkysté dans une attitude de violence avec des réactions d'hypermachisme, c'est pas un enfant qui va bien, qui peut réussir sa scolarité... et je te rappelle yapa, que bonne ou pas la réussite ( moyenne, partielle,pas forcément l'Ena on est d'accord )scolaire reste la norme sociale la plus valorisée par la collectivité...
qu'un enfant de 10 ans en échec scolaire, stigmatisé par les autres enfants, et l'EN est un enfant qui souffre et qui va faire souffrir tout le monde avec lui...
c'est pas des ados là, c'est un enfant de 10 ans, ce qu'on oublie toujours parce qu'il a des attitudes d'ados et déjà presque le physique...
Le suivi psy d'un enfant en errance, même si le foirage familial continue peut des fois lui permettre de reprendre sa place d'enfant parmis les autres.
Revenir en haut Aller en bas
yapadebu
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMar 3 Avr 2007 - 21:27

mariep a écrit:
Je suis assez d'accord ave U.
C'est pas tout psy, tout le temps, mais un gosse de 10 ans comme un gosse de 6 ans ( c'est tout petit 10 ans , 6 ans) déjà en crise comme si il en avait 15 , enkysté dans une attitude de violence avec des réactions d'hypermachisme, c'est pas un enfant qui va bien, qui peut réussir sa scolarité... et je te rappelle yapa, que bonne ou pas la réussite ( moyenne, partielle,pas forcément l'Ena on est d'accord )scolaire reste la norme sociale la plus valorisée par la collectivité...
qu'un enfant de 10 ans en échec scolaire, stigmatisé par les autres enfants, et l'EN est un enfant qui souffre et qui va faire souffrir tout le monde avec lui...
c'est pas des ados là, c'est un enfant de 10 ans, ce qu'on oublie toujours parce qu'il a des attitudes d'ados et déjà presque le physique...
Le suivi psy d'un enfant en errance, même si le foirage familial continue peut des fois lui permettre de reprendre sa place d'enfant parmis les autres.
Oui, bon, je dis plus rien. Nakata
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMer 4 Avr 2007 - 0:45

yapadebug a écrit:

Oui, bon, je dis plus rien. Nakata

Mais si, c'est intéressant, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai lancé le thème.

Parce que cet exemple vécu est symptomatique de notre temps, qu'on peut dire beaucoup de choses là dessus, que ça peut être un vaste sujet de réflexion.

Et surtout que la réponse n'est certainement pas évidente. Justement, aujourd'hui, on mesure plus la complexité des choses. On peut dire avant c'était mieux, on était sans doute plus naïfs, mais aujourd'hui, on sait plus, donc on doute plus, même si certains, justement s'ancrent dans leurs certitudes.

Les psy, ils solutionnent pas tout, mais justement, que ça soit eux ou les services sociaux, ils sont là avant tout pour aider ce type de gamins. Pas grand chose à voir avec le GIGN.

Et j'en connais d'autres, qui ont été très perturbés et perturbant, et qui, aujourd'hui, ont passé l'obstacle. Le tout est de les y aider, pas de les enfoncer comme c'est le cas ici.
Revenir en haut Aller en bas
clomani
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMer 4 Avr 2007 - 10:09

Et l'histoire du maire d'une banlieue qui demande à la cantine scolaire de mettre les enfants de parents mauvais payeurs à l'eau et au pain sec... ?
C'est super cool comme exemple non ?
Les autres, les fils de riches, de gens pas négligents... ils ont entrée, plat et dessert à la cantine scolaire et les quelques rares qui n'ont pas la même chance, on leur jette la honte et on les prive de protéines, etc ?
Est-ce que, vraiment, c'est un comportement digne. En plus, les mômes punis avaient de 3 à 6 ans (ou 10 ?). En prime, on leur demande de gronder leurs parents.
Psychologiquement, ça n'est pas extrêmement grave ? La honte alors que, justement, à cet âge, on n'a qu'une envie, c'est de ressembler aux autres ? Et engueuler les parents, est-ce que ça n'est pas organiser le bordel dans des familles déjà bien paumées ?
Revenir en haut Aller en bas
°Û°

°Û°


Nombre de messages : 423
Date d'inscription : 27/09/2006

Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMer 4 Avr 2007 - 10:47

clomani a écrit:
Et l'histoire du maire d'une banlieue qui demande à la cantine scolaire de mettre les enfants de parents mauvais payeurs à l'eau et au pain sec... ?
C'est super cool comme exemple non ?
Les autres, les fils de riches, de gens pas négligents... ils ont entrée, plat et dessert à la cantine scolaire et les quelques rares qui n'ont pas la même chance, on leur jette la honte et on les prive de protéines, etc ?
Est-ce que, vraiment, c'est un comportement digne. En plus, les mômes punis avaient de 3 à 6 ans (ou 10 ?). En prime, on leur demande de gronder leurs parents.
Psychologiquement, ça n'est pas extrêmement grave ? La honte alors que, justement, à cet âge, on n'a qu'une envie, c'est de ressembler aux autres ? Et engueuler les parents, est-ce que ça n'est pas organiser le bordel dans des familles déjà bien paumées ?

Ca, c'est l'extrème connerie d'un certain bord, qui entraine l'extrème connerie des gens de l'autre bord...

Ceci dit, il y a des parents cons, incohérents, antipathiques, et générant les pires trucs chez leurs mêmes dans tous les milieux.

On crée des trucs stupides, innefficaces, et démago contre les "mauvais parents" pauvres, mais y'a rien contre les autres... ça on n'y pense même pas...

Un exemple récent : un jeune en difficulté est en stage. Un peu nerveux, certes, et paumé, mais il le veut, son stage.

Dans le stage, le fils du maire. Il fait chier tout le monde, prend ses aises. Un jour, le en difficulté s'énerve un peu et a un geste brusque, franchement pas grand chose. Le fils se plaint à son maire-père, qui le met un jour (!) en ITT et dépose une plainte contre l'autre, qui est menacé de perdre son stage. On en est là pour l'instant.
Revenir en haut Aller en bas
clomani
Invité




Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_minipostedMer 4 Avr 2007 - 11:03

°Û° a écrit:
clomani a écrit:
Et l'histoire du maire d'une banlieue qui demande à la cantine scolaire de mettre les enfants de parents mauvais payeurs à l'eau et au pain sec... ?
C'est super cool comme exemple non ?
Les autres, les fils de riches, de gens pas négligents... ils ont entrée, plat et dessert à la cantine scolaire et les quelques rares qui n'ont pas la même chance, on leur jette la honte et on les prive de protéines, etc ?
Est-ce que, vraiment, c'est un comportement digne. En plus, les mômes punis avaient de 3 à 6 ans (ou 10 ?). En prime, on leur demande de gronder leurs parents.
Psychologiquement, ça n'est pas extrêmement grave ? La honte alors que, justement, à cet âge, on n'a qu'une envie, c'est de ressembler aux autres ? Et engueuler les parents, est-ce que ça n'est pas organiser le bordel dans des familles déjà bien paumées ?

Ca, c'est l'extrème connerie d'un certain bord, qui entraine l'extrème connerie des gens de l'autre bord...

Ceci dit, il y a des parents cons, incohérents, antipathiques, et générant les pires trucs chez leurs mêmes dans tous les milieux.

On crée des trucs stupides, innefficaces, et démago contre les "mauvais parents" pauvres, mais y'a rien contre les autres... ça on n'y pense même pas...

Un exemple récent : un jeune en difficulté est en stage. Un peu nerveux, certes, et paumé, mais il le veut, son stage.

Dans le stage, le fils du maire. Il fait chier tout le monde, prend ses aises. Un jour, le en difficulté s'énerve un peu et a un geste brusque, franchement pas grand chose. Le fils se plaint à son maire-père, qui le met un jour (!) en ITT et dépose une plainte contre l'autre, qui est menacé de perdre son stage. On en est là pour l'instant.

Ca me fait penser à l'ambiance qui régnait aux States dans les années 80... où on disait que les avocats étaient vraiment des "sharks" et où toutes les méchantes blagues traitaient des avocats... Là, ça y est, on est bon... tu me dis ça, je porte plainte... comme la justice est débordée... ça promet des années de préventive dans des taules surpeuplées... (bon, je raccourcis mais ça peut arriver)...?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Empty
MessageSujet: Re: Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)   Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire) Icon_miniposted

Revenir en haut Aller en bas
 
Un cas d'école (chronique d'une école ordinaire)
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Ecole publique/Ecole privée
» Zoly Ordinaire
» Le Combat Ordinaire at autre bédés...
» MASSACRE ORDINAIRE au PAYS DES DROITS DE L'HOMME .
» Aimiez-vous l'école ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dé-Libération :: Soyons sérieux ! :: Politique et société-
Sauter vers: