Ensemble, c'est tout

Le livre ne peut que se lire d'un coup ... les dialogues sont parfaits... on les enchaine sans voir le temps passer.

J'attends le film.

Claude Berri a eu du mal à le faire ce film.
Il voulait Charlotte Gainsbourg. Je pense que ç'aurait été mieux que Tautou. Mais bon.
En plus, il a eu une attaque. Il s'exprime avec beaucoup de difficultés, maintenant.

Vu hier soir...

Sympa.
Canet et Tautou sont trés bien en Frank et Camille.
Stoker et (comment s'appelle-t-elle donc ?) un peu caricaturaux en Philibert et Paulette (mais dur de faire autrement)

Canet et Tautou portent bien les dialogues simples et brillants d'Anna Gavalda.
Frank (l'ours) et Camille (un peu "autiste") sont dans le même lit parce qu'il n'y a pas assez de place dans la maisonnée- une certaine tension amoureuse nait... mais on sait que ce n'est pas encore pour ce soir ... chacun se tourne de son côté :
Camille : finalement toi t'es un "gentil"...
Frank : Ta gueule !
Quasi fou-rire dans la salle...

Je n'ai absolument pas supporté le bouquin... mais vraiment...
Franchement, si c'est ça Gavalda, c'est de la merde fastoche...
Je suis péniblement arrivée à la moitié puis j'ai lâché ! C'est une caricature de fantasme de djeuns pour moi.
J'ai failli aller engueuler la libraire qui me l'avait recommandé. Du coup, je n'ai rien lu d'autre de Gavalda et n'irai surtout pas voir le film.
C'est bizarre, les goûts et les couleurs...
Qu'est-ce que vous paraît si exceptionnel dans les dialogues, Campagne ?
J'ai trouvé ça plat, plat, plat, plat... très plat... morne plaine quoi.

Je viens de voir, en revanche, dans la tête de maman...
Pour Karine Viard que j'adore.
Mais vraiment, ce film est extrêmement touchant et réussi pour moi.
Ca m'a rappelé des réflexions de crise d'adolescence, ça m'a rappelé ma mère, mon père...
Et puis, bon, c'est plein de fantaisie, c'est un film "vivant"...
Et la môme qui joue le personnage principal est extraordinaire. Karine aussi. Elbaz aussi... Kad Merad un peu trop angélique mais, bon, il est en train de courir après son passé... tout est un peu trop angélique... mais n'empêche que, cette mayonnaise là, elle a pris avec moi...

clomani a écrit:

Je n'ai absolument pas supporté le bouquin... mais vraiment...
Franchement, si c'est ça Gavalda, c'est de la merde fastoche...
Je suis péniblement arrivée à la moitié puis j'ai lâché ! C'est une caricature de fantasme de djeuns pour moi.
J'ai failli aller engueuler la libraire qui me l'avait recommandé. Du coup, je n'ai rien lu d'autre de Gavalda et n'irai surtout pas voir le film.
C'est bizarre, les goûts et les couleurs...
Qu'est-ce que vous paraît si exceptionnel dans les dialogues, Campagne ?
J'ai trouvé ça plat, plat, plat, plat... très plat... morne plaine quoi.

Clo, pour dédouaner Campagne, c'est moi qui est parlé de dialogue brillant !
Je ne vais pas en faire un fromage parce que ça ne le mérite pas vraiment.
Et que je comprends parfaitement qu'on n'aime pas.

Cependant, en prenant un peu de recul, si on se demande qu'est-ce qui a fait de ce livre un best-seller et qu'est-ce qui a donné à berri l'envie d'en faire un film (c'est pas n'importe qui, Berri ?), on peut raisonnablement avancer le contraire de ce qui t'énerve ! ... des dialogues et l'air du temps...
Moi, je veux bien qu'on dise que tel film mal distribué est meilleur que d'autres qui ont 1000 copies France ... et je suis le premier à vouloir que le cinéma ne s'arrête pas à quelques blockbusters américains... mais je suis un peu gêné quand on tend à rendre suspect tout succés...
Non, je ne crois pas que ce soit de la merde fastoche. Le fait que cette petite histoire a touché beaucoup de lectrices et de lecteurs est en lui-même honorable. Le film de Capra, "La vie est merveilleuse" possède le même point de vue candide sur le monde... et moi, ça me convient bien.

L'Gé a écrit:

clomani a écrit:

Je n'ai absolument pas supporté le bouquin... mais vraiment...
Franchement, si c'est ça Gavalda, c'est de la merde fastoche...
Je suis péniblement arrivée à la moitié puis j'ai lâché ! C'est une caricature de fantasme de djeuns pour moi.
J'ai failli aller engueuler la libraire qui me l'avait recommandé. Du coup, je n'ai rien lu d'autre de Gavalda et n'irai surtout pas voir le film.
C'est bizarre, les goûts et les couleurs...
Qu'est-ce que vous paraît si exceptionnel dans les dialogues, Campagne ?
J'ai trouvé ça plat, plat, plat, plat... très plat... morne plaine quoi.

Clo, pour dédouaner Campagne, c'est moi qui est parlé de dialogue brillant !
Je ne vais pas en faire un fromage parce que ça ne le mérite pas vraiment.
Et que je comprends parfaitement qu'on n'aime pas.

Cependant, en prenant un peu de recul, si on se demande qu'est-ce qui a fait de ce livre un best-seller et qu'est-ce qui a donné à berri l'envie d'en faire un film (c'est pas n'importe qui, Berri ?), on peut raisonnablement avancer le contraire de ce qui t'énerve ! ... des dialogues et l'air du temps...
Moi, je veux bien qu'on dise que tel film mal distribué est meilleur que d'autres qui ont 1000 copies France ... et je suis le premier à vouloir que le cinéma ne s'arrête pas à quelques blockbusters américains... mais je suis un peu gêné quand on tend à rendre suspect tout succés...
Non, je ne crois pas que ce soit de la merde fastoche. Le fait que cette petite histoire a touché beaucoup de lectrices et de lecteurs est en lui-même honorable. Le film de Capra, "La vie est merveilleuse" possède le même point de vue candide sur le monde... et moi, ça me convient bien.

Oui, rendons à César... donc pardon Campagne... qui lit le livre avec délectation. Je confirme, cher L'Gé, que j'ai aussi détesté "la vie est merveilleuse" pour sa mièvrerie et son point de vue candide... C'est ce que je disais, les goûts et les couleurs... Parce que je pense être plutôt candide dans la vie... c'est d'ailleurs certainement pour ça que je n'aime pas qu'on me raconte des histoires mièvrounettes... parce que je sais que la vie, ça fait mal et qu'elle peut difficilement être comme on la décrit dans ce genre de films ou de romans.
Le livre m'a paru bâclé et lorsque je l'ai abandonné à mi-course, j'ai gueulé sur son poids (il encombre ma bibliothèque... et je n'arrive pas à jeter des livres), et pensé que je serais tout à fait capable d'écrire mieux que cette nana. C'est plus le thème qui m'a agacée que l'écriture peut-être mais j'ai du mal à dissocier les deux quand je lis un roman.
Enfin, bon, je vais être moins vexante... disons que, lorsque je lis ou vais au cinéma, j'attends d'être emportée par l'oeuvre... mais que là, je suis restée sur place... pas embarquée.
Désolée pour "triste merde" mais j'ai vraiment cru que Gavalda surfait sur sa notoriété et qu'elle était en panne d'imagination.
Sorry again.

Ne t'excuse pas, Clo, l'échange est intéressant.
D'ailleurs, puis-je continuer ?

A propos du candide et du mièvre.

Capra, comme Chaplin, Clair, Ford, Renoir, est candide, oui, au sens où son innocence et son enthousiasme lui donnent un regard neuf et constructif sur le monde.
C'est l'exact contraire du cynisme.
Grâce à ce talent particulier, tous ces grands cinéastes peuvent encore nous émouvoir sans être devenus ridicules.

Mais mièvres ... non, je ne crois pas.
Une mièvrerie c'est plutôt une sucrerie manièrée, qui manque de recul et de profondeur.
Pour moi : Niarnia est mièvre (en plus d'être mal fichu), et Independance Day, Joyeux Noel, Deux frères, Chouchou ...

... et Roberto Begnini avec sa "Vie est belle" : candide ou mièvre ?

moi, j'ai détesté le procédé...

L'Gé a écrit:

... et Roberto Begnini avec sa "Vie est belle" : candide ou mièvre ?

moi, j'ai détesté le procédé...

Moi, tout : procédé, candide, mièvre, rabatteur, raccoleur, nunuche.

..

L'Gé a écrit:

... et Roberto Begnini avec sa "Vie est belle" : candide ou mièvre ?

moi, j'ai détesté le procédé...

Désolée, j'en ai vu un sur tous : Chouchou... et encore, ça m'a déçue parce qu'on me l'avait vanté... et bon... bof.

Je n'irai pas voir le film mais j'ai terminé le livre qui m'a divertie et émue.

Les personnages sont denses, incarnés; on y capte plein de choses grâce à leur métier, leurs talents, leur hobbies : l'histoire de la noblesse française avant 89, les variétés de petits pois et d'épinards, les couteaux pour découper la viande, la technique du dessin.

Cela ne m'a pas semblé mièvre car le grave, la douleur, la mort sont là mais le regard de l'auteur est tourné vers la vie.

Je viens de commencer "Je, François Villon" de J. Teulé : je vous en parlerai bientôt, faut s'accrocher!

moi j'ai attaqué le prince de machiavel (un peu à cause de ce qu'en a dit campagne)...surpris agréablement pour l'instant ...par contre debeulyou n'a pas du le lire lui, ça lui aurait évité une succession de guerres connes!

billbaroud35 a écrit:

moi j'ai attaqué le prince de machiavel (un peu à cause de ce qu'en a dit campagne)...surpris agréablement pour l'instant ...par contre debeulyou n'a pas du le lire lui, ça lui aurait évité une succession de guerres connes!

Il sait pas lire, debeulyou.

Le 11 septembre, à la télé, il tenait le livre à l'envers, véridique !
Après il a dit: "on va attaquer l'Afghanistan, le Pakistan, Le Neukistan, le Michigan..."

yapadebug a écrit:

billbaroud35 a écrit:

moi j'ai attaqué le prince de machiavel (un peu à cause de ce qu'en a dit campagne)...surpris agréablement pour l'instant ...par contre debeulyou n'a pas du le lire lui, ça lui aurait évité une succession de guerres connes!

Il sait pas lire, debeulyou.

Le 11 septembre, à la télé, il tenait le livre à l'envers, véridique !
Après il a dit: "on va attaquer l'Afghanistan, le Pakistan, Le Neukistan, le Michigan..."

sans oublier le climat qui s'tend

L'Gé a écrit:

... et Roberto Begnini avec sa "Vie est belle" : candide ou mièvre ?

moi, j'ai détesté le procédé...

Je dirais pas mièvre. C'est quand meme l'histoire d'un homme qui essaie de préserver son fils de l'horreur, on peut pas qualifier ça de mièvre.

En fait le sujet n'est pas mièvre du tout, son traitement par contre est assez naïf, ça c'est vrai.

Pourquoi tu as detesté le procédé ?

Moi j'ai trouvé l'idée très belle. D'autant que c'est très différent de tous les autres films sur la shoah. Après Begnini a les défauts de ses qualités, c'est vrai que des fois il est limite pénible.

Cela dit traiter ce sujet sous une forme humoristique (le film ne sombre dans le drame qu'à la toute fin) c'est quand meme assez audacieux non ?

L'Gé a écrit:

... et Roberto Begnini avec sa "Vie est belle" : candide ou mièvre ?

moi, j'ai détesté le procédé...

J'ai mis beaucoup de temps à me décider à le voir. Je le craignais énormément, justement, le procédé...

C'est pourquoi je dois dire que, finalment, j'ai bien passé l'obstacle.

C'est évidemment émouvant, et je ne crois vraiment pas qu'on puisse accoler le mot "mièvrerie" à ce film. C'est au contraire très pudique.

Et c'est d'autant plus surprenant que Benigni est un total félé.

En fait, je pense qu'il surjoue son côté félé, mais dans ce film, il y a beaucoup de retenue. Bien sur, tout ça n'est pas très "crédible", mais il est à la fois dingue, et d'une étonnante responsabilité par rapport à son gosse.

Ce que j'appelle "le procédé" c'est que TOUT dans le film est fabriqué pour déclencher les larmes, et que sa mécanique principale (un enfant dans un camp de concentration qui doit croire qu'il est dans un camp de vacances), que cette mécanique montrée comme réaliste n'est pas crédible une seconde (dans ce cas là, au mieux je décroche, au pire je me fous en colère ! )
La même mécanique employée dans "Goodbye Lenin" fonctionne (un peu) mieux, grâce à une salutaire distanciation ironique (bien que ce ne soit pas, pour moi, le chef d'oeuvre qu'on veut bien le dire).

Ce type de film fonctionne trés clairement sur un affrontement du Bien et du Mal.
Mon émotion survient quand le personnage principal peut basculer d'un côté ou de l'autre (quand, dans le film de Louis Malle, Lacombe Lucien passe du côté obscur, j'ai de la compassion pour lui, même si c'est un salaud) . Si tout est prévisible, alors, ça ne vaut pas la peine.

L'Gé a écrit:

Ce que j'appelle "le procédé" c'est que TOUT dans le film est fabriqué pour déclencher les larmes, et que sa mécanique principale (un enfant dans un camp de concentration qui doit croire qu'il est dans un camp de vacances), que cette mécanique montrée comme réaliste n'est pas crédible une seconde (dans ce cas là, au mieux je décroche, au pire je me fous en colère ! )

Ce n'est pas censé être crédible sauf pour le gamin de 5 ou 6 ans qui lui-meme a des doutes.

C'est aussi censé etre un acte désespéré de la part du père ce qui veut dire pas forcément très rationnel.

Citation :

La même mécanique employée dans "Goodbye Lenin" fonctionne (un peu) mieux, grâce à une salutaire distanciation ironique (bien que ce ne soit pas, pour moi, le chef d'oeuvre qu'on veut bien le dire).

C'est censé faire pleurer Goodbye Lenin ?

Je vois pas trop le rapport entre les deux films. Goodby Lenin est un film sur les illusions perdues, et un pamphlet (bon peut-etre pas si acide que ça mais bon) contre le communisme à la sauce RDA.

Quel rapport entre la comédie mélodramatique de La Vie Est Belle ?

Citation :

Ce type de film fonctionne trés clairement sur un affrontement du Bien et du Mal.
Mon émotion survient quand le personnage principal peut basculer d'un côté ou de l'autre (quand, dans le film de Louis Malle, Lacombe Lucien passe du côté obscur, j'ai de la compassion pour lui, même si c'est un salaud) . Si tout est prévisible, alors, ça ne vaut pas la peine.

Enfin en l'occurence dans la vie est belle le manichéïsme n'est pas trop usurpé...

Cela dit je suis d'accord avec toi dans le sens où je suis sorti de la vie est belle avec quand meme un petit gout de guimauve sur la bouche.

zebadguy a écrit:

C'est censé faire pleurer Goodbye Lenin ?

Je vois pas trop le rapport entre les deux films. Goodby Lenin est un film sur les illusions perdues, et un pamphlet (bon peut-etre pas si acide que ça mais bon) contre le communisme à la sauce RDA.

Quel rapport entre la comédie mélodramatique de La Vie Est Belle ?

1. oui, je crois que c'est fait pour engendrer de l'émotion

2. le rapport que je fais n'est pas sur la thématique mais sur la mécanique, (le procédé) : cacher la réalité à quelqu'un qu'on aime pour son bien (ce que je dis, c'est qu'à vouloir être trop réaliste, ce procédé narratif peut tourner à vide ... en tout cas avec moi)