Aimiez-vous l'école ?

billbaroud35 a écrit:

C'est vrai ces gens qui n'imaginent pas que dans nos petites boîtes craniennes on puisse cultiver nos propres idées...

quand on dit faire l'instit, çarenvoie toujours a une espèce d'aigreur moralisatrice ...pourtant ils ne sont pas tous des

changez rien à vos plumes les filles, votre lecture est un bonheur!

dans mes bras mon p'ti bill, vous, vous savez parler aux femmes !

balsamine a écrit:

billbaroud35 a écrit:

C'est vrai ces gens qui
n'imaginent pas que dans nos petites boîtes craniennes on puisse
cultiver nos propres idées...

quand on dit faire l'instit, çarenvoie toujours a une espèce d'aigreur moralisatrice ...pourtant ils ne sont pas tous des

changez rien à vos plumes les filles, votre lecture est un bonheur!

dans mes bras mon p'ti bill, vous, vous savez parler aux femmes !

Fi! ( j'en aurais à en raconter Balsa des faits scolaires ou extra
scolaires ... ) Encore un chouchou de la classe dé-lbi après
François !

dodcoquelicot a écrit:

balsamine a écrit:

billbaroud35 a écrit:

C'est vrai ces gens qui
n'imaginent pas que dans nos petites boîtes craniennes on puisse
cultiver nos propres idées...

quand on dit faire l'instit, çarenvoie toujours a une espèce d'aigreur moralisatrice ...pourtant ils ne sont pas tous des

changez rien à vos plumes les filles, votre lecture est un bonheur!

dans mes bras mon p'ti bill, vous, vous savez parler aux femmes !

Fi! ( j'en aurais à en raconter Balsa des faits scolaires ou extra
scolaires ... ) Encore un chouchou de la classe dé-lbi après
François !

Jaloux!

billbaroud35 a écrit:

dodcoquelicot a écrit:

balsamine a écrit:

billbaroud35 a écrit:

C'est vrai ces gens qui
n'imaginent pas que dans nos petites boîtes craniennes on puisse
cultiver nos propres idées...

quand on dit faire l'instit, çarenvoie toujours a une espèce d'aigreur moralisatrice ...pourtant ils ne sont pas tous des

changez rien à vos plumes les filles, votre lecture est un bonheur!

dans mes bras mon p'ti bill, vous, vous savez parler aux femmes !

Fi! ( j'en aurais à en raconter Balsa des faits scolaires ou extra
scolaires ... ) Encore un chouchou de la classe dé-lbi après
François !

Jaloux!

Le
problème c'est que je suis au fond de la classe, à balancer conneries
et boulettes et que je peux même pas me plaindre à la dirlo : elle peut
pas m'encaisser !

françois* a écrit:

Un truc injuste c'est quand tu devais faire signer par les parents les devoirs mais seulement ceux qui n'avaient pas la moyenne.
C'est pasun truc de sadiques?
Genre, comme ça,il va prendre une bonne branlée par ses parents et prochaine interro,il aura 18.
j'ai vu des carnets de laison finir dans la caniveau. Des signatues immités aussi... Un pote, son père était portugais et prof de muscu. Ils auraient pu lui mettre 3000 heures de colle, jamais ils auraient montré une mauvaise note à son père, c'était sa vie qui était en jeu.
Moi, je me souviens, je la jouais finaud, j'attendais d'avoir une bonne note qui n'était pas à signer bien entendu et je faisais signer les deux en même temps, ça grince, mais ça passe...
Bon des fois le problème c'était que la bonne note mettait longtemps à venir, j'étais obligé de jouer la montre avec le prof...
Bref, c'est vraiment un truc à la con faire signer les mauvaises notes...

Ouais c'est trop salaud. Et pis ça laisse une sale image à tes parents. Ils ne voient que les mauvaises notes. Du coup, ils te punissent tout le temps et toi tu te démotives... Et à l'adolescence, tu te fermes et tu envoies chier tout le monde, persuadé que tu peux plus faire confiance à l'école pour qu'elle te valorise. C'est une démarche pédagogique idiote et dangereuse et sans aucune réelle ambition. C'est juste "l'école pour les nuls". Est-ce qu'en banlieue ça se passe comme ça ? ça pourrait expliquer beaucoup de choses.

kayokay a écrit:

françois* a écrit:

Un truc injuste c'est quand tu devais faire signer par les parents les devoirs mais seulement ceux qui n'avaient pas la moyenne.
C'est pasun truc de sadiques?
Genre, comme ça,il va prendre une bonne branlée par ses parents et prochaine interro,il aura 18.
j'ai vu des carnets de laison finir dans la caniveau. Des signatues immités aussi... Un pote, son père était portugais et prof de muscu. Ils auraient pu lui mettre 3000 heures de colle, jamais ils auraient montré une mauvaise note à son père, c'était sa vie qui était en jeu.
Moi, je me souviens, je la jouais finaud, j'attendais d'avoir une bonne note qui n'était pas à signer bien entendu et je faisais signer les deux en même temps, ça grince, mais ça passe...
Bon des fois le problème c'était que la bonne note mettait longtemps à venir, j'étais obligé de jouer la montre avec le prof...
Bref, c'est vraiment un truc à la con faire signer les mauvaises notes...

Ouais c'est trop salaud. Et pis ça laisse une sale image à tes parents. Ils ne voient que les mauvaises notes. Du coup, ils te punissent tout le temps et toi tu te démotives... Et à l'adolescence, tu te fermes et tu envoies chier tout le monde, persuadé que tu peux plus faire confiance à l'école pour qu'elle te valorise. C'est une démarche pédagogique idiote et dangereuse et sans aucune réelle ambition. C'est juste "l'école pour les nuls". Est-ce qu'en banlieue ça se passe comme ça ? ça pourrait expliquer beaucoup de choses.

François était plus futé... Il groupait les devoirs... Non, les parents ne voient pas que les mauvaises notes ! Faut pas exagérer non plus.
Moi, j'avais négocié un truc avec ma mère :
20/20, j'avais 20 francs. 0/20, je lui devais 20 francs.
Ca évitait les engueulades... Je ne m'en prenais qu'à moi-même si j'avais un trou dans le cochon...
En général, à la fin de l'année, personne ne devait rien à personne...

lerouge a écrit:

François était plus futé... Il groupait les devoirs... Non, les parents ne voient pas que les mauvaises notes ! Faut pas exagérer non plus.
Moi, j'avais négocié un truc avec ma mère :
20/20, j'avais 20 francs. 0/20, je lui devais 20 francs.
Ca évitait les engueulades... Je ne m'en prenais qu'à moi-même si j'avais un trou dans le cochon...
En général, à la fin de l'année, personne ne devait rien à personne...

Je trouve ça pas drôle. Je connais un pote qu'à failli mourir sous les coups de son père à cause des mauvaises notes. La prof a eu tellement peur qu'elle a cessé ce système pour le remplacer par le "toutes les notes doivent être signées par les parents". Elle avait réalisé que ça pouvait que nuire un peu plus l'ambiance, dans des familles pauvres et sous pressions avec père et mère au chômage ou alcoolique. ça rajoute un peu plus au désespoir, de voir son gosse ramener que des notes mauvaises même s'il est pas dernier. Surtout que les pères les plus cons n'ont pas beaucoup de patience et ne sont pas prêts à attendre la fin des semestres pour voir les moyennes. Du coup, des fois les gosses ne tiennent pas jusque-là !

kayokay a écrit:

lerouge a écrit:

François était plus futé... Il groupait les devoirs... Non, les parents ne voient pas que les mauvaises notes ! Faut pas exagérer non plus.
Moi, j'avais négocié un truc avec ma mère :
20/20, j'avais 20 francs. 0/20, je lui devais 20 francs.
Ca évitait les engueulades... Je ne m'en prenais qu'à moi-même si j'avais un trou dans le cochon...
En général, à la fin de l'année, personne ne devait rien à personne...

Je trouve ça pas drôle. Je connais un pote qu'à failli mourir sous les coups de son père à cause des mauvaises notes. La prof a eu tellement peur qu'elle a cessé ce système pour le remplacer par le "toutes les notes doivent être signées par les parents". Elle avait réalisé que ça pouvait que nuire un peu plus l'ambiance, dans des familles pauvres et sous pressions avec père et mère au chômage ou alcoolique. ça rajoute un peu plus au désespoir, de voir son gosse ramener que des notes mauvaises même s'il est pas dernier. Surtout que les pères les plus cons n'ont pas beaucoup de patience et ne sont pas prêts à attendre la fin des semestres pour voir les moyennes. Du coup, des fois les gosses ne tiennent pas jusque-là !

Voyons Kayo : si un père peut tuer un gamin pour une mauvaise note, il peut le tuer parce qu'il a renversé sa soupe !
ça n'a rien à voir ! C'était un peu le cas de mon père ... qui a cassé trois côtes à mon frangin parce qu'il avait mis 5 minutes de trop pour venir à table.... et mon frère avait toujours de bonnes notes...

lerouge a écrit:

Voyons Kayo : si un père peut tuer un gamin pour une mauvaise note, il peut le tuer parce qu'il a renversé sa soupe !
ça n'a rien à voir ! C'était un peu le cas de mon père ... qui a cassé trois côtes à mon frangin parce qu'il avait mis 5 minutes de trop pour venir à table.... et mon frère avait toujours de bonnes notes...

Ouais je vois ce que tu veux dire. Je sais... Je voulais juste dire que ça trouait pas le cul de faire envoyer signer les gamins les mauvaises ET les bonnes notes à leur parents.
1. c'est plus honnête
2. ça démotive pas bêtement
3. ça fout pas la haine de l'école et des parents bêtement...

Voilà. M'enfin je les connais les profs (ma mère en est une...), tu leur fais une seule critique et ils sont dans la rue tout un semestre. L'avait raison Allègre : tas d'fainéants !!!

kayokay a écrit:

Voilà. M'enfin je les connais les profs (ma mère en est une...), tu leur fais une seule critique et ils sont dans la rue tout un semestre. L'avait raison Allègre : tas d'fainéants !!!

C'est pas un tas d'fainéants. C'est autre chose.

Les profs vivent dans un environnement clos et protégé. La plupart n'ont jamais exercé un autre métier, ils ne fréquentent que des profs, ne sortent jamais de leur lycée et ont un emploi protégé à vie. En plus il y a de l'abus, ils n'ont par exemple quasiment aucune obligation d'autoformation et de remise à niveau. Certains le font mais comme ils ne sont pas plus payés pour ça, ils se lassent vite.

Du coup ils ne se rendent absolument pas compte de l'état de la société dans laquelle ils vivent et ne se rendent pas compte qu'ils sont priviligiés. Ils n'ont aucune idée des réalités extérieures, du monde du travail, par exemple.

Je parle en général, bien sûr, il y a quand même des profs qui eux se rendent compte. Mais ils sont mis à l'écart, en général, on ne les écoute pas, parce qu'ils dérangent.

Je pense que la solution serait d'ouvrir l'école à la société, en faisant enseigner des intervenants extérieurs par exemple. Ca serait bénéfique à la fois aux élèves et aux profs. Et pourquoi pas obliger les profs à faire des stages en entreprise, par exemple, pendant les vacances
(NON, pas taper !!!!) J'ai dit ça un jour à un groupe de profs, ils ont failli me lyncher !!!

J'ai aimé moyennement. Meilleur souvenir, c'est lorsque mon prof d'histoire, m'a dédicacé sa biographie de M.Rondet à la fete du livre de Saint-Etienne. Un prof sympathique dont je ne garde que des bons souvenirs. Une perle rare.

yapadebug a écrit:

Je pense que la solution serait d'ouvrir l'école à la société, en faisant enseigner des intervenants extérieurs par exemple. Ca serait bénéfique à la fois aux élèves et aux profs. Et pourquoi pas obliger les profs à faire des stages en entreprise, par exemple, pendant les vacances
(NON, pas taper !!!!) J'ai dit ça un jour à un groupe de profs, ils ont failli me lyncher !!!

Moi je voulais proposer un an de travail obligatoire dans un autre secteur que l'enseignement pour la formation des enseignants...

Wild, fille de..., petite fille de..., arrière-petite fille de...

Wildcarrot a écrit:

yapadebug a écrit:

Je pense que la solution serait d'ouvrir l'école à la société, en faisant enseigner des intervenants extérieurs par exemple. Ca serait bénéfique à la fois aux élèves et aux profs. Et pourquoi pas obliger les profs à faire des stages en entreprise, par exemple, pendant les vacances
(NON, pas taper !!!!) J'ai dit ça un jour à un groupe de profs, ils ont failli me lyncher !!!

Moi je voulais proposer un an de travail obligatoire dans un autre secteur que l'enseignement pour la formation des enseignants...

Wild, fille de..., petite fille de..., arrière-petite fille de...

C'est Mao, non, qui les mettait dans les rizières ?

yapadebug a écrit:

C'est Mao, non, qui les mettait dans les rizières ?

J'ai toujours su qu'au fond de moi y'avait de la graine de dictateur...

Appelez-moi "Reine des Carottes"

Wild[Queen of the]Carrot

yapadebug a écrit:

Je parle en général, bien sûr, il y a quand même des profs qui eux se rendent compte. Mais ils sont mis à l'écart, en général, on ne les écoute pas, parce qu'ils dérangent.

Je pense que la solution serait d'ouvrir l'école à la société, en faisant enseigner des intervenants extérieurs par exemple. Ca serait bénéfique à la fois aux élèves et aux profs. Et pourquoi pas obliger les profs à faire des stages en entreprise, par exemple, pendant les vacances
(NON, pas taper !!!!) J'ai dit ça un jour à un groupe de profs, ils ont failli me lyncher !!!

Pour l'anecdote il y a pas longtemps j'ai discuté par mail avec un prof qui faisait circuler par email un texte qui était censé démontrer que les profs étaient mal payés, moins bien que dans la privé, moins bien que les autres fonctionnaires, qu'ils travaillaient bien plus que 35h (avec tableau excel à l'appui mdr !), bref que c'était trop p'injuste.

Alors après quelques échanges de mails il pense m'asséner l'argument massue, celui de son salaire net imposable, en disant un truc du style "et toi l'ingénieur tu gagnes combien de fois plus que moi ?".

Sauf qu'en fait il gagne plus que moi ce prof tellement mal payé...

Donc c'est clair un certains nombre de profs sont complètement déconnectés de la réalité.

zebadguy a écrit:

Pour l'anecdote il y a pas longtemps j'ai discuté par mail avec un prof qui faisait circuler par email un texte qui était censé démontrer que les profs étaient mal payés, moins bien que dans la privé, moins bien que les autres fonctionnaires, qu'ils travaillaient bien plus que 35h (avec tableau excel à l'appui mdr !), bref que c'était trop p'injuste.

Alors après quelques échanges de mails il pense m'asséner l'argument massue, celui de son salaire net imposable, en disant un truc du style "et toi l'ingénieur tu gagnes combien de fois plus que moi ?".

Sauf qu'en fait il gagne plus que moi ce prof tellement mal payé...

Donc c'est clair un certains nombre de profs sont complètement déconnectés de la réalité.

100% d'acc avec toi. Ma mère, après 20 ans d'enseignement et une méchante opération qui lui a sauvé la vie, s'est retrouvé avec le statut de l'assurance invalidité, 80% du salaire net (sans compter les allocs qu'elle perçoit) et plus de travail. Je trouve ça tout à fait justifié, mais elle, elle arrive encore à se plaindre. Rappelons que le salaire moyen d'un enseignant en Suisse est 3 fois supérieur à celui de son homologue français, et que pour quelqu'un qui gagne 2 x plus qu'elle (genre un ingénieur), se retrouve non pas avec un régime équivalent mais avec un plafon estimé à 9000 francs suisse, c.à.d, -50% sur le salaire net, donc un style de vie diminué de moitié. Je crois que ma tendre et chère mère a besoin de sortir de son petit milieu et de fréquenter aussi d'autres personnes que ses copains profs.

Le gros problème c'est qu'il y a de plus en plus d'enseignants incompétents.

Je me souviens que mon fils, en primaire, avait cité le "décathlon" comme un sport en classe. Son instit avait dit "Mais c'est pas un sport le décathlon, c'est un magasin de sport". Pfffff ! De la part d'une instit, quand même...

Cette semaine, par exemple, mon fils, qui est en 5ème a appris dans son cours que seule la Terre possèdait de l'eau. Mais on sait depuis au moins 20 ans qu'il y a de l'eau sur Mars, Vénus, Jupiter, Saturne, leurs satellites, etc... Sur n'importe quel bouquin récent ou site internet on sait ça.
Je l'ai dit à mon fils, qui l'a répété à sa prof. Peine perdue, "c'est faux" a dit la prof. Et elle n'a pas voulu en démordre, même quand mon fils lui a montré des preuves, sur internet.
Du coup, mon fils, qui a fait ses propres recherches sur internet et dans un bouquin de la maison, sait que sa prof est nulle. Alors bien sûr, il a un peu de mal à la respecter... Il me dit "elle est nulle, cette prof, moi je crois rien de ce qu'elle me dit". Qu'est ce que je peux lui répondre ?

Tant qu'on obligera pas les profs à s'autoformer, il y aura des incompétents. Et c'est un peu grave, quand même, pour les gamins qui ont la malchance de tomber dessus.

Wildcarrot a écrit:

yapadebug a écrit:

Je pense que la solution serait d'ouvrir l'école à la société, en faisant enseigner des intervenants extérieurs par exemple. Ca serait bénéfique à la fois aux élèves et aux profs. Et pourquoi pas obliger les profs à faire des stages en entreprise, par exemple, pendant les vacances
(NON, pas taper !!!!) J'ai dit ça un jour à un groupe de profs, ils ont failli me lyncher !!!

Moi je voulais proposer un an de travail obligatoire dans un autre secteur que l'enseignement pour la formation des enseignants...

Wild, fille de..., petite fille de..., arrière-petite fille de...

ou comment faire passer une vengeance personnelle en progrès éducatif

balsamine a écrit:

L'Gé a écrit:

Belle histoire, François*...

ton histoire d'humiliation au tableau me rappelle la première fois où j'ai senti au plus profond de moi ce que pouvait être un jugement a priori et injuste.
C'était en 4ème, je crois. C'était la première fois que la prof de français "autorisait" une rédaction libre en "devoir du soir"...
J'avais trouvé ça génial. Pour une fois, pas de contrainte. Pas de sujet dont les termes sont tellement choisis et condensés qu'on passe les 3/4 du temps à essayer de le comprendre ... Je me souviens trés bien de ma redac : c'était la reconstitution d'une journée-type d'un romain du temps de la république romaine. Avec l'aide de Tout l'univers, je m'étais éclaté un max. Le thème sous-jacent, c'était que cette "civilisation-là" était trés éclairée, etc etc...
J'étais fier comme Artaban le jour où j'ai rendu ma copie ... et aussi une semaine aprés, juste avant qu'elle me dise la note : ZERO !!!!... vous avez copié, Monsieur ...
J'en suis resté bouche bée quelques secondes ... et puis, ne sachant comment réagir, j'ai éclaté de rire. Ce qui, bien sûr, a eu pour conséquence de la conforter dans son jugement, ainsi que 1 mois de colle.

A tous:
Vous rendez-vous compte qu'avec toutes ces anecdotes mises en commun on pourrait à tous faire un chouette recueil, non ?

il m'est arrivé la mm humiliation en cours de français, en 3ème, j'avais été particulièrement inspirée par un sujet, "racontez un village" et j'avais laissé libre court à mon inspiration en écoutant de la musique, chez moi, j'avais pondu un devoir assez sympa dont je ne pensais pas qu'il allait faire une telle impression sur mon prof,
lors de la remise des notes, ce prof commençait toujours par commenter les devoirs pour lequels il avait donné les plus mauvaises notes jusqu'à la meilleure note et j'attendais avec anxiété qu'il commente le mien, finalement, je restais la dernière et le verdict tomba, mademoiselle, me dit-il, j'ai fait lire votre rédaction à ma femme (qui était prof comme lui) et nous sommes tombés d'accord sur le fait que vous ne l'avez pas écrit vous même et que vous vous êtes inspirée de chateaubriand ! aussi ce 18/20 que je donne à ce devoir, je ne sais pas si vous le méritez vraiment...et là j'ai ressenti beaucoup d'injustice et de colère, d'ailleurs j'étais tellement interdite que j'ai dû bredouiller timidement non monsieur mais le mal était fait...toute le salle de classe me regardait comme si j'avais été une voleuse..
je ne connaissais pas encore ce grand écrivain, il y avait zola, balzac, daphné du maurier, les soeur bronté à la maison, plus tard j'ai acheté les mémoires d'outre tombe et je me suis dit qu'il avait dû picoler trop ce soir là !
ce qui m'effraie le plus, dans la vie en général, et qu'on expérimente très tôt à l'école, c'est l'arbitraire contre lequel on ne peut rien faire, que faire quand l'autorité suprême vous juge sans appel, vous rabaisse et vous humilie ? vite se réfugier dans un trou de souris...

Ah , il m'est arrivé autre chose. Mon prof qui avait aimé ma copie l'a lu à toute la classe, ce devait etre au collège, je ne me suis pas mieux senti.
On est tout de suite catalogué intello.

Wildcarrot a écrit:

yapadebug a écrit:

C'est Mao, non, qui les mettait dans les rizières ?

J'ai toujours su qu'au fond de moi y'avait de la graine de dictateur...

Appelez-moi "Reine des Carottes"

Wild[Queen of the]Carrot

Wildie, à quand "le petit livre orange" ou les versets du bétacarotène ?

vanémel a écrit:

Ah , il m'est arrivé autre chose. Mon prof qui avait aimé ma copie l'a lu à toute la classe, ce devait etre au collège, je ne me suis pas mieux senti.
On est tout de suite catalogué intello.

Me too : c'était une rédaction "libre"... et contrairement à celui qui s'est fait accuser de pomper (L'Gé ?), ma maîtresse avait lu ma rédaction à toute la classe. J'avais choisi de raconter l'évasion du stalag de papa.
Il me racontait souvent ses souvenirs d'enfance, ses souvenirs de camp... et là j'avais raconté l'évasion de papa (qui n'était pas du tout chevaleresque puisqu'il avait demandé à l'obtmachinguénéral la permission d'aller marier son copain de camp à la ville d'à côté puisqu'il était témoin du mariage)...
Me souviens plus très bien comment j'avais raconté mais je me souviens parfaitement que j'ai bu du p'tit lait pendant toute la lecture... J'avais la meilleure note (en plus je ne faisais pas de fautes d'ortho)...
Ca doit êt'sympa d'être publié... m'enfin, si ça arrive un jour, faut pas que je me mette à ressembler à BHL (qui pompe), à Fink (qui est enragé)... non, tiens, je voudrais écrire comme mon anthropologue préféré : Nigel Barley...

Puisque nous sommes dans la veine "rédactionnelle" je me souviens du jour où "Mimile" ( surnom de mon instituteur quand j'étais au CM2) a éclaté de rire en lisant la phrase suivante que je venais d'écrire dans mon cahier ( il nous avait demandé de décrire un personnage familier) : "Rougeaud et étique, l'instituteur arrive dans la cour de l'école"... Rougeaud, bon, c'est vrai qu'il était sanguin, ce brave homme et d'ailleurs, il ne m'en a pas tenu rigueur... Mais "étique"!!! Mort de rire le Mimile qui était tout sauf maigre. Moi, "étique" je l'avais lu - sans en chercher le sens - dans une Bibiliothèque Verte quelconque et j'avais voulu me la péter en l'utilisant dans ma belle phrase. Plus il riait, plus j'étais vexé comme un pou, ne comprenant pas le pourquoi de son hilarité... Mauvais souvenir et depuis, je n'utilise plus jamais de mots dont je ne connais pas le sens.
le deuxième souvenir ( toujours avec Mimile) : j'ai fait une rédaction canon ( sans "étique") et Mimile me dit " ca vaut 10 sur 10". J'en peux plus de joie. Un silence "Mais depuis que je suis instituteur, je n'ai encore jamais mis 10 sur 10 à une rédaction. Donc je te mets un 9 et trois-quart". Bien sûr, j'ai fait un peu la gueule et j'ai été puni
PS : Mimile aujourd'hui serait assimilé tortionnaire. Il mettait des beignes aux insolents, des coups de règle sur les doigts quand on faisait les cons et des fessées dans les cas d'extrême urgence. Et pourtant, c'était une crème de bonhomme. Mais fallait bosser. Et pas déconner.

Je vous ai déjà parlé de ma surprise quand j'ai fini par voir que le mythe décisif, dont ma soeur parlait (elle était en terminale) s'écrivait : le mythe de Sisyphe (mince, j'ai déjà oublié comment ça s'écrivait)...
Donc, cher Scud... éthique et tique ou étique maigrichon... bof... Mais des Mimile, y'en a beaucoup...
Moi j'avais une "Mimilette" : une veuve appelée Mme Métral ! Grand cheval toujours habillée en noir... elle m'avait frotté le nez contre le tableau pour que j'efface la faute que j'avais faite ! D'autres élèves, elle les prenait par les oreilles... Moi j'avais flashé sur une jeune instit, cheveux longs et blonds, jupe à volant genre gitan... je voulais absolument aller dans sa classe... on l'appelait la jolie maîtresse avec mes copines. L'année d'après, je passais en 6e... je l'ai revue 15 ans plus tard au mariage de ma soeur : c'était la cousine de mon beauf... elle était très moche... bizarre comme les goûts changent

scud56 a écrit:

PS : Mimile aujourd'hui serait assimilé tortionnaire. Il mettait des beignes aux insolents, des coups de règle sur les doigts quand on faisait les cons et des fessées dans les cas d'extrême urgence. Et pourtant, c'était une crème de bonhomme. Mais fallait bosser. Et pas déconner.

[Mode provoc=ON]

Donc tu es pour les châtiments corporels à l'école ?

[Mode provoc=OFF]

yapadebug a écrit:

scud56 a écrit:

PS : Mimile aujourd'hui serait assimilé tortionnaire. Il mettait des beignes aux insolents, des coups de règle sur les doigts quand on faisait les cons et des fessées dans les cas d'extrême urgence. Et pourtant, c'était une crème de bonhomme. Mais fallait bosser. Et pas déconner.

[Mode provoc=ON]

Donc tu es pour les châtiments corporels à l'école ?

[Mode provoc=OFF]

Un : c'était en 1966
Deux : Je ne suis pas POUR les chatiments corporels mais quand un gamin traite un instit de "gros con" ou une instit(e) de "grosse pute" (j'ai des noms), je ne trouve pas ANORMAL qu'il se prenne une claque. Et tant pis si je passe pour un vieux con.
Sinon, bien sûr, je trouve que les chatiments corporels sont dégradants. La fessée "à la Mimile" c'est plus concevable aujourd'hui... En plus à l'époque, quand les parents l'apprenaient, c'était pas rare qu'ils refilent à leur tour une torgnole au marmot pour lui apprendre à bien se tenir.