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| Aimiez-vous l'école ? | |
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Auteur | Message |
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clomani Invité
| | | | lerouge Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Mar 13 Mar 2007 - 23:11 | |
| - clomani a écrit:
- pour ceux que ça intéresse... Pour les autres, désolée... mais c'est un peu mieux écrit que dans mon journal
------------------------------------------------------------------------------------ : Un peu mi figue mi raisin, non ? Papa... pas mal... Môman... pas géant... Chez nous, mon frère et moi, c'était pire que pendant l'année. En effet, les parents s'engueulaient en permanance. L'avantage pendant l'année, c'est qu'ils bossaient... alors qu'en vacances, c'était la gueule en permanence ! L'enfer. Quand j'étais seul avec ma mère, celle-ci n'avait cesse de dire des saloperies sur mon père. Quand j'étais seul avec mon père, soit il ne parlait pas, soit il gueulait "Mais si elle est chaude l'eau ! Mais non elle n'est pas haute la falaise. C'est facile de l'escalader !" Un jour mon père s'est lâché. J'avais 14 ans. Il m'a dit : "T'es aussi con que ta mère". Je me suis dit que je ne lui pardonnerai JAMAIS... Je ne pardonne toujours pas, 38 ans plus tard... Vive mon enfance, vive mon adolescence, vive ma famille ! |
| | | zebadguy Admin
Nombre de messages : 3349 Age : 48 Localisation : Mon salon Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Mar 13 Mar 2007 - 23:15 | |
| - lerouge a écrit:
Chez nous, mon frère et moi, c'était pire que pendant l'année. En effet, les parents s'engueulaient en permanance. L'avantage pendant l'année, c'est qu'ils bossaient... alors qu'en vacances, c'était la gueule en permanence ! L'enfer. Quand j'étais seul avec ma mère, celle-ci n'avait cesse de dire des saloperies sur mon père. Quand j'étais seul avec mon père, soit il ne parlait pas, soit il gueulait "Mais si elle est chaude l'eau ! Mais non elle n'est pas haute la falaise. C'est facile de l'escalader !" Un jour mon père s'est lâché. J'avais 14 ans. Il m'a dit : "T'es aussi con que ta mère". Je me suis dit que je ne lui pardonnerai JAMAIS... Je ne pardonne toujours pas, 38 ans plus tard... Vive mon enfance, vive mon adolescence, vive ma famille ! OK je viens de comprendre pourquoi tu es aussi opposé au mariage ! | |
| | | liliM Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Mar 13 Mar 2007 - 23:47 | |
| Très joli récit clo. Sympa le papa. |
| | | scud56
Nombre de messages : 1742 Age : 68 Localisation : Gross Paris Date d'inscription : 29/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Mer 14 Mar 2007 - 22:27 | |
| Qui était devant, qui était au fond ? Au milieu ?
- Devant jusqu’en 6ème…. Et puis au fond jusqu’en seconde….et après au troquet devant le flipper
Qui n'avait que des 10 ou des 20 ? 19 en maths, 19 en physique au Bac pas mal non ?
- Nul en maths en physique et en chimie…. Très fort pour tout le reste jusqu’en 4ème. Puis la lente descente aux abysses.
Aimiez-vous le maître ou la Maîtresse ? Surtout Monsieur Roger (un pied noir) et Monsieur Casanova (un corse). Des instits à l'ancienne, qui frappaient quand ils fallait. Tous mes copains de l'époque (j'ai pas mal de copains de l'école primaire) en ont gardé un souvenir de justice et de rigueur. Amen.
- A la communale en classe unique dans un petit village. L’instit’ c’était ma mère. Le soir à la maison « maman la maitresse elle a dit que…euh ». Quel traumatisme !!!
Avez-vous été martyrisé ? Non.
- On s’est bien foutu de ma gueule parce que j’avais un an d’avance et que j’étais toujours le plus petit de la classe…. Mais pas de « martyrologue »
Vous battiez-vous ou avez-vous eu des raclées ( pour les garçons seulement -les filles on le sait, ça parlait dînette et chiffonnette ) ? Non. On m'emmerdait pas. j'étais sage, j'emmerdais personne (ça a bien changé lol) mais quand meme fallait pas me chercher.
- Une seule fois en 4ème ( j’ai oublié pourquoi)
Aimiez-vous l'école, la regrettez-vous et y retourneriez-vous ? Beaucoup aimé le primaire, les copains, les bons instits, pas de pression, pas de problème, que demander de plus ? Bien aimé le collège. Détesté le lycée (lycée de merde plein de gros bourges très cons)
- Primaire : que du rêve ( la récré sur la place du village et tout le reste), collège : moins marrant…..Lycée : c’était le bon temps. Les profs ex-soixante-huitards qui fumaient des pétards et jouaient de la guitare, les manifs anti-Debré avec les entonnoirs, l’utopie , le « foyer » où on écoutait Them et Black Sabbath avant de retourner jouer au flipper ( voir plus haut). Pas très constructif mais tellement cooooool. On allait refaire le monde et on se ferait pas baiser comme nos parents (mieux vaut en rire rétrospectivement). Les musettes US avec un gros « Peace & Love » au feutre noir…Waaaaouh
Vos souvenirs proustiens ( odeur de craie, dégoût de l'éponge, cire sur le bois, cac culotte, etc... ) ? Les jetés de brosse (les grosses, pour la craie) dans la tête des copains récalcitrants . Le goûter en revenant le soir. Les parents qiu venaient me chercher le samedi midi.
- La marmite de chocolat chaud sur le poële dans la classe unique de ce petit vilage dans l’Aisne
Portiez-vous des sous-pull acryliques qui piquaient au cou, des cagoules ; des clarks, des pantalon de skaï ou de tergal, de dacron, de rayonne ou de velours de coton ? Et des cartables Tan's bien sur !!
- Me souviens du jour où j’ai pu ne PLUS ALLER au collège en culottes courtes. Sinon, les sous-pulls comme toute une génération. Et au bahut, veste de treillis dépareillées et moumoutes afghanes
Pour les filles Petit bateau ou culottes à petites fleurs et ajourées ( z'êtes pas obligées de répondre, de toutes les façons je m'en fous, j'ai plus d'libido ) ? ça s'est pas arrangé Dod' ?
- Joker….
Auriez-vous voulu être prof, l'êtes-vous?
Ouais. pour les vacances seulement c'est là mon drame !
- Enseigner ? Pas trop. Manque de self-contrôle et pas assez calme. En plus les élèves ont pas toujours soif d’apprendre et j’aime pas forcer les gens…. | |
| | | campagne première Modérateur
Nombre de messages : 2541 Localisation : entre vignes et caveaux Date d'inscription : 26/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 13:08 | |
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| | | lerouge Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 13:34 | |
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| | | campagne première Modérateur
Nombre de messages : 2541 Localisation : entre vignes et caveaux Date d'inscription : 26/09/2006
| | | | scud56
Nombre de messages : 1742 Age : 68 Localisation : Gross Paris Date d'inscription : 29/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 13:49 | |
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| | | billbaroud35
Nombre de messages : 3718 Age : 50 Localisation : par des temps incertains... Date d'inscription : 28/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 13:57 | |
| que de souvenirs d'anciens combattants... rajeunissons un peu ...au collège et au lycée dans la 2e moitié des années 80 et au début des années 90, j'ai envoyé du riz aux petits éthipopiens, pleuré la mort de balavoine et coluche, découvert avec curiosité tel un alien le seul arabe ET musulman de notre petit collège campagnard, expérimenté la bétise des classes "sans niveau" : a chaque conseil de classe c'était "classes hétérogènes", à savoir 1/3 qui se trimballe en cours sans effort, 1/3 qui suit et 1/3 qui n'a même pas envie de faire l'effort de s'accrocher...avec les après-midi sans cours, on rentrait à pied du collège avec nos cartables de 10 kilos, 5 km à travers la cambrousse...bonne rigolade! moments mémorables, l'échange avec le collège anglais, nous autres petits français de 13-14 ans découvrons des mômes beaucoup plus délurés que nous, 1ère cuite et 1ers vrais tripotages... super souvenir de cette année de 4è, la 3e fut moins gégène, ça allait de 14 à 18 ans, comment faire cohabiter des mômes à la puberté qui tarde à démarrer avec d'autres qui ont déjà le permis de conduire et vont trafiquer à 20 ou 30 bornes pour se payer leur whisky et leur beuh... le lycée, mauvais souvenir, lycée de bourges de centre ville (type chemise à petits carreaux, pull woolmark ras de cou, pantalon chevignon et derbys à boucles) où je me suis toujours senti en visite, j'ai compris la dictature du paraitre et l'arrivée des marques mes potes n'allaient pas dans les mêmes lycées et je fuyais l'endroit dès la cloche sonnée...et découverte de bernard lenoir, c'était après-midi à s'écouter nos dernières trouvailles, soirées ou on en embarquait 3 fischer dans la 4L et on revenait pétés comme des coings en ayant bu 2 mauvaises bières...j'ai quand même connu MON prof du cerlce des poètes disparus, le prof de français de 1ère qui m'a ouvert les yeux sur le monde et appris à lire derrière les lignes et me méfier des gens qui font du verbiage...Merci Jacques Renou, qui doit etre proche de la retraite! seul prof que je suis retourné voir ensuite... le primaire, j'ai le souvenir des classes doubles dans mon école de campagne, les après-midi "d'éveil" ou on partait le long des sous-bois ramasser des primevères, étudier les glands (je continue tous les jours au bureau ), les tables de multiplication, les cartes de france, taper les brosses pleines de poussière de craie...soulever les jupes des filles, jouer à celui qui pisse le plus haut dans les vieilles toilettes miteuses... pour les années d'école d'ing. dans le supérieur, nettement plus rock'n'roll, on verra dans un futur fil | |
| | | balsamine
Nombre de messages : 809 Age : 68 Localisation : out of africa Date d'inscription : 09/10/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 18:05 | |
| - campagne première a écrit:
- Waouh Scud, j'avais oublié les musettes US marquées au feutre ( ma soeur en avait une ), les moumoutes afghanes , Black Sabbath et ... Creedence Clearwater Revival ( tu te souviens? ).
ça fait un peu ancien combattant tout ça mais en y réfléchissant je réalise que j'ai aimé étudier car la violence n'était pas là, elle était à la télé ou dans les journaux donc virtuelle. Aujourd'hui, les gosses sont en plein dedans. Ah! oui, j'ai oublié : au foyer y'avait Rouge, la "revue" des trotskos, mes potes voulaient me la faire lire, je voulais pas ( déjà je préférais Racine et Rubrique à brac ) alors ils m'ont abonnée à l'insu de mon plein gré : me demande si c'est pas de là que me vient ce comportement de franc-tireur. tiens en parlant de moumoute afghanes, j'avais fait le siège de ma mère pour obtenir une paire de "clark", ces tatanes en peau de toutou de couleur caramel que tout le monde portait, en revanche pas question d'avoir un jean, ça faisait trop mauvais genre pour elle....et finalement je l'ai eu ma moumoutte sauf qu'elle était en synthétique et tant mieux car la vraie moumoute afghane sentait un peu la chèvre... | |
| | | billbaroud35
Nombre de messages : 3718 Age : 50 Localisation : par des temps incertains... Date d'inscription : 28/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 18:43 | |
| autres temps autres moeurs... d'mon temps ça a été la 1ère déferlante des baskets high-tech, nike air "pump"avec la semelle qui se gonflait (et qui crevait rapido laissant le propriétaire à plat moins bien amorti que dans une bonne vieille paire de converses), adidas "torsion" avec la petite barre sous la semelle ou reebok "j'me souviens pu"... détail d'époque qui tue pour les minets des années 80, les bracelets en filasse noire comme les chanteurs de groupes top 50 style a-ha ou autres et le kefieh façon arafat... ...dans un autre style la veste avec manches relevées sur un tshirt façon miami vice était aussi tendance moralité : ado, on est toujours la future tronche de cake de dans 15 ou 20 ans.... | |
| | | françois*
Nombre de messages : 1117 Age : 46 Localisation : A l'ouest mais pas complétement... Date d'inscription : 03/10/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 19:51 | |
| Ah! L'école! Au début des années 80, ecole primaire, c'était l'île aux enfants pas le nom de l'école qui était François Villon mais l'ambiance. J'ai jamais vu, l'école sous un jour aussi baba-cool, musées, expositions, théâtre,musique, danse on aurait dit une école d'artistes. Les instits ont les tutoyées, si tu les appellais "maitresse", gare à toi. Je les retrouvais chez moi en soirée en train de boire l'apéro avec mes parents, du coup, t'avais pas l'impression qu'elles étaient instits. A l'époque, je crois que j'étais pas mauvais à l'école sauf en dictées. Ah! J'adorais l'école et j'étais triste quand c'était les vacances. Après, c'était le collège, coup de pression, là, ça c'est gâté. Je me souviens du jour exact où j'ai cessé d'aimer l'école, j'étais en sixième et ma prof de math madame Houdebert me demande de corriger les exercies au tableau. Moi, sûr de moi, je m'y colle, elle me ballade me dit que ce que je fais est bien puis arrivé à la fin se fout de ma gueule et me dit "c'est tout faux, tu peux recommençer". Et tant que t'auras pas trouvé, tu restes au tableau. Je suis resté tout l'heure tout penaud au tableau, j'ai jamais trouvé, c'est un pote qui à la fin du cours est venu me libérer de ma honte et m'a terminé les excercices. Elle m'a collé une semaine histoire de me finir. Ce jour là, j'ai décidé de changer de stratégie, j'allais mettre au fond, devenir impertinent et ne plus faire ces imbéciles de devoirs avec lesquels on me foutait la honte. Avec un telle stratégie, j'ai redoublé ma troisième mais comme j'ai eu mon brevet, je m'en foutais, j'ai passé l'année de redoublement coolos. Mais j'aimais pas le collège, c'est l'âge de la puberté et c'est l'âge où les filles sont vraiments trop connes et courrent après les mecs qui ont des scooters et moi j'avais pas de scooters. C'est l'époque où tu prends un max d'heures de colle pour pas grand chose et où faut jouer les durs pour pas finir comme un martyr. Moi, comme j'avais un nombre incalculable de potes, j'avais pas de problème. On passé même notre temps à organiser des bagarres entre collèges, fallait vraiment qu'on se fasse chier. Notez qu'au moins à l'époque, c'était "dans l'esprit" pas d'armes et des bagarres équitables en nombre, pas de lynchage comme les années qui suivèrent ou de dépouilles. Plutôt dans la veine Fonzy des Happy days. Genre après la bagarre on boit un coup ensemble et on devient copains. Ensuite, le lycée, au départ, il y a eu une erreur de casting ma mère pour me séparer "des copains" dont je viens de vous parler m'a mis dans un lycée du centre ville. Je crois que Raffarin a été dans ce lycée, tu te rends compte? La plupart des élèves revenaient des collèges privés. Oh les têtes de cons. Ou alors, c'était la haute classe sociale des autres collèges publics. Les cours étaient super durs et pour ceux qui étaient à la ramasse, comme moi, pas de quartier. Le pof te disait d'arrêter l'école que tu l'emmerdais, et que tu rallentissais les autres...Bref, j'étais souvent viré de cours et j'ai re-redoublé. Mais comme je séchais non stop pour aller fumer avec les babacools, ils m'ont viré de ce lycée de bourges. Du coup, j'ai changé de lycée, et là, je me suis tout de suite retrouvé dans mon élément, j'ai retrouvé les copains et le lycée était très métissé. Pour te dire dans ma classe on était moins de français d'origine française, que les autres réunis. Bref, c'était ambiancé "faut de tout pour faire un monde". Et, là, moi je dis que ce genre d'école, elles t'apprennent à vivre ensemble, elles t'apprennent à vivre avec l'autre, elle te forge en tant que citoyen elles sont bien meilleures que les autres cotées par les magasines à deux balles qui les classent aujourd'hui par taux de réussite. Et là, j'ai de nouveau aimé l'école surtout qu'au lycée tu peux choisir tes matières en première plus ou moins, moi j'avais choisi L, donc je galérais moins en cours, sauf en langues, ça allait. Bon, je continuais à sécher les maths, la physique, la biologie, et j'étais convoqué tout le temps par les CPE (anciens surgé pour les anciens) mais tout de même j'étais heureux d'aller à l'école, d'ailleurs jaimé bien mes cpe. En plus, Dans ma classe y avait que des nanas, j'étais une vraie star, j'adorais ça, les meufs m'adoraient, les profs m'adoraient aussi même les CPE et la proviseur m'adoraient.En plus on était tout le temps en grève, on montait à Paris, on se faisait charger par les CRS. Ah la belle époque! Aujourd'hui encore, quand je revois mes profs de philo ou d'histoire de l'époque ils m'invitent à bouffer chez eux, bref, on se marre. Mais bon, comme je fumais beaucoup mais vraiment beaucoup et que je courrais trop après les filles lorsque j'allais en cours. J'ai raté mon bac. Si... En plus, il y avait une zairoise qui m'a fait tourné la tête, j'étais pas dans mon sujet. Je pense que c'est un peu de sa faute aussi... Bref, j'ai pas eu le bac malgrès un 14 en lettre et un 12 en Histoire. J'ai foiré à cause des langues et la philo, j'étais doué en philo mais j'ai eu que 9. Je me souviens du sujet: " peut on dire d'un acte qu'il est inhumain"?. Je me souviens de ma copie, j'étais partie sur un postulat platonicien il me semble qui dit qu'un acte qui ne provient pas d'un homme est soit l'acte d'un animal soit celui d'un Dieu. Alors, j'avais développé un truc comme quoi les pires tyrans, les pires génocides sont bien des hommes ou viennent des hommes et que donc un acte d'un homme ne peut pas réellement être qualifié d'inhumain. Je m'étais appuyé sur l'état de nature selon le Leviathan de Hobbes, et j'avais glissé "l'homme est un loup pour l'homme". J'avais pour atténuer dit qu'on pouvait éventuellement dire que dans les génocides on ne reconnaissait pas l'homme et l'humanité dedans mais que bel et bien, il en était l'auteur. Qu'Hitler, Pinochet et Stalline étaient bel et bien des hommes. Et j'avais conclu qu'on devait se méfier de la nature humaine dont les actes sont parfois atroces. Elle m'a mis 9, la garce. Dur, non? Donc pas de BAc et comme j'étais bientôt aussi vieux que les surveillants... Ils m'ont très aimablement dit que je ne pouvais pas faire lycéen commé métier. Donc j'ai pas connu ce que j'avais toujours révé de connaître la FAC. Mais bon, de la primaire si on enlève le purgatoire collège et ma première année de lycée au lycée Raffarin, j'ai passé certains de meilleurs moments de ma vie au bahut à faire les manifs, draguer les filles, fumer des joints, apprendre aussi enphilo, lettre Histoire, découvrir la beauté du théâtre... Sans mes profs, j'aurais jamais été éveillé à l'art, vraiment je remercierai jamais assez certains professeurs pour tout ce qu'ils m'ont apporté s'ils ne m'ont pas apporté les diplômes, ils ont forgé ma cityenneté et aiguisé mon esprit critique. Faut dire que les profs, c'était quand même des sacrés gauchistes...Je les acheté avec ma propagande, forcément... Donc voilà, finalement, dans l'ensemble l'école ça depend lesquelles et les moments, mais j'ai bien aimé, des fois même je la regrette. Faut dire que vu maintenant comment c'est le retour de la vieille école à coup de trique, ça donne plus trop envie, faut dire aussi que c'est un peu de notre faute ceux de ma génération, on abusait franchement... | |
| | | L'Gé Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 20:16 | |
| Belle histoire, François*...
Ton histoire d'humiliation au tableau me rappelle la première fois où j'ai senti au plus profond de moi ce que pouvait être un jugement a priori et injuste. C'était en 4ème, je crois. C'était la première fois que la prof de français "autorisait" une rédaction libre en "devoir du soir"... J'avais trouvé ça génial. Pour une fois, pas de contrainte. Pas de sujet dont les termes sont tellement choisis et condensés qu'on passe les 3/4 du temps à essayer de le comprendre ... Je me souviens trés bien de ma redac : c'était la reconstitution d'une journée-type d'un romain du temps de la république romaine. Avec l'aide de Tout l'univers, je m'étais éclaté un max. Le thème sous-jacent, c'était que cette "civilisation-là" était trés éclairée, etc etc... J'étais fier comme Artaban le jour où j'ai rendu ma copie ... et aussi une semaine aprés, juste avant qu'elle me dise la note : ZERO !!!!... vous avez copié, Monsieur ... J'en suis resté bouche bée quelques secondes ... et puis, ne sachant comment réagir, j'ai éclaté de rire. Ce qui, bien sûr, a eu pour conséquence de la conforter dans son jugement, ainsi que 1 mois de colle.
A tous: Vous rendez-vous compte qu'avec toutes ces anecdotes mises en commun on pourrait à tous faire un chouette recueil, non ? |
| | | yapadebu Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 20:42 | |
| - L'Gé a écrit:
- A tous:
Vous rendez-vous compte qu'avec toutes ces anecdotes mises en commun on pourrait à tous faire un chouette recueil, non ? J'avais une prof de français en 3ème, Mme Morel, qui ne pouvait pas me voir. Je le lui rendais bien d'ailleurs. A toutes les rédacs, j'avais 6. Je me suis aperçu qu'elle ne mettait du rouge que sur la première page et rien sur les autres. J'ai eu le soupçon qu'elle ne lisait pas le reste. Pour en avoir le coeur net, j'ai rendu une rédac avec la première page normale, et rien sur les autres pages, juste une phrase en gros: " j'arrête là, vous ne lirez pas de toute façon, et puis j'en ai rien à foutre.". Bingo, j'ai eu mon 6 habituel et aucune remarque. J'avais donc raison. Après je ne faisais qu'une page à mes rédacs, et j'avais toujours 6. Cette vieille truie de Mme Morel... En plus elle était moche ! Mais moche ! Un jour elle entre dans la salle et allume la lumière. Je dis " Et la lumière éclaira la beauté. Beaudelaire.". Elle réponds "C'est exact". Et là, la classe éclate de rire, évidemment. Elle s'aperçoit que c'était moi et elle me vire du cours. Je demandais que ça de toute façon... Je suis allé lire "les fleurs du mal" dans la cour, ça plaisait aux filles la poésie, alors il fallait que je me documente, j'avais autre chose à faire qu'écouter Mme Morel nous vanter pendant des heures une phrase de Balzac. D'ailleurs cette femme m'a fait détester Balzac. |
| | | campagne première Modérateur
Nombre de messages : 2541 Localisation : entre vignes et caveaux Date d'inscription : 26/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 21:18 | |
| Lemonde.fr du 15/03 On n'a pas accordé suffisamment d'attention au formidable bouleversement qu'a connu notre école durant ces quarante dernières années. Jusqu'en 1965, l'entrée en sixième, avec ou sans examen, n'ouvrait les portes du collège - et pour quelques-uns du lycée - qu'à moins du quart d'une classe d'âge. Tous les élèves ont aujourd'hui accès à l'enseignement secondaire et y restent au moins cinq ans. On comprend bien qu'une telle révolution a profondément transformé la composition sociale et culturelle de la population scolaire. Auparavant, la majorité des élèves partageait une certaine idée de l'école et de la nécessité d'y venir. L'école était alors considérée comme un lieu singulier ; on s'y comportait de façon particulière. On en acceptait les règles, on se soumettait à ses rituels par crainte plus que par plaisir, mais sans exaspération. En outre, les exigences affichées de l'examen de sixième imposaient aux programmes de l'école primaire une très forte contrainte : on savait ce que l'on attendait du primaire en termes de contenus et de savoir-faire communs. Lorsque s'est levée la barrière d'une sélection qui, reconnaissons-le, était injuste et cruelle, s'est trouvé précipité dans un système, jusqu'ici soigneusement protégé, un nombre considérable d'enfants qui en étaient jusqu'ici écartés. Le filtre culturel et social a été retiré et l'école se trouve ainsi mise au défi d'instruire des enfants de moins en moins éduqués : de l'école on leur a donné des représentations confuses et parfois négatives ; du langage ils n'ont acquis qu'une maîtrise très approximative. "NOUVEAUX ÉCOLIERS" En guise de repères culturels, ils ne bénéficient que de l'éclairage glauque d'une télévision de plus en plus débile ; quant à la médiation familiale, ils n'en connaissent souvent que le silence, l'indifférence et parfois la violence. En bref, des élèves qui savent de moins en moins ce qu'ils peuvent attendre de l'école et pourquoi ils doivent y rester si longtemps. Ces "nouveaux écoliers" ont posé, année après année, à un système scolaire figé, un problème dont la gravité n'a fait que croître jusqu'à menacer aujourd'hui son intégrité. Lorsqu'il a été décidé d'ouvrir largement les portes de l'école à tous les enfants de ce pays, a été pris en même temps l'engagement de les y recevoir tous, tels qu'ils étaient ; ceux issus de catégories sociales peu favorisées et aussi, de plus en plus nombreux, ceux "venus d'ailleurs", en équilibre culturel et religieux instable. Mais ce défi ne pouvait certainement pas être relevé par une école qui était conçue pour accueillir des privilégiés préalablement triés. Il aurait donc fallu que cette école se transformât en profondeur dans ses contenus, sa pédagogie, la formation de ses maîtres et ses finalités professionnelles. Elle est en fait restée identique à elle-même. Si, aujourd'hui, une véritable faille culturelle fracture et pervertit notre école, c'est parce qu'aucun responsable ni de gauche ni de droite n'a osé sacrifier le confort d'un statu quo sans cesse négocié à l'impopularité des profondes réformes nécessaires. Si elle a réussi la massification de ses effectifs, l'école a raté sa démocratisation. Le résultat a été la constitution de ghettos scolaires, de zones de relégation et l'ouverture des couloirs honteux de l'illettrisme qui traversent notre école. Nous vivons depuis des années sur un mythe : la démocratisation de l'éducation se jugerait à sa capacité de maintenir le plus longtemps possible le plus d'élèves possible dans le système scolaire. Se sont donc trouvées confondues la longévité scolaire avec l'efficacité et la qualité des enseignements. FONCTIONNEMENT PERVERS Sur la base de cette définition erronée on a mis en place un fonctionnement pervers qui a permis de décider a priori des taux de succès à des examens peu à peu dévalués et d'afficher ainsi une façade démocratiquement présentable. Notre école se ment et ment à ses élèves, dont les frustrations seront d'autant plus exacerbées que le constat de leurs insuffisances aura été déraisonnablement repoussé. Lorsque, au détour d'un meeting, les candidats à l'élection présidentielle se souviennent du rôle central de l'éducation pour l'avenir de ce pays, ils se contentent de ressortir le catalogue usé des "mesurettes" ponctuelles qui "vont tout changer". Il en va ainsi de cet étrange projet de création "d'emplois parents", du dédoublement cent fois annoncé des CP et CE1, du serpent de mer de la carte scolaire, de l'allongement du temps de travail des maîtres et de cette promesse irresponsable d'éradiquer l'illettrisme en trois ans. Et, pendant ce temps-là, qui parle de la formation des maîtres, de l'ouverture des écoles ghettos, de l'accueil des enfants de deux ans ou du bilan des zones d'éducation prioritaires (ZEP) ? Pourquoi, durant tant d'années, tant de projets à courte vue dont il ne reste rien ? Tout simplement parce que les responsables politiques souffrent d'une incapacité totale de se plier au temps spécifique sur lequel se construit l'histoire de l'éducation. Ils vivent et n'agissent que dans les limites du temps de leur mandat. Ils ont toujours la vanité de penser qu'ils vont pouvoir faire voir, pendant la durée même de l'exercice de leur pouvoir, les effets tangibles que leurs décisions auront provoqués ; alors que le simple bon sens devrait leur faire comprendre que les changements qui comptent en matière d'éducation et de transmission s'inscrivent sur plusieurs générations. Quel est aujourd'hui celle ou celui qui osera prendre des décisions nécessaires et impopulaires dont les fruits ne mûriront que dans des années et que savoureront ses successeurs et peut-être ses adversaires politiques ? Lequel ou laquelle aura cette sagesse et cette humilité ? -------------------------------------------------------------------------------- Alain Bentolila est professeur de linguistique à l'université Paris-V. ... sacrifier le confort d'un statu quo sans cesse négocié à l'impopularité des profondes réformes nécessaires ... : les syndicats d'enseignants vont aimer. Pourquoi d'autres pays parviennent à faire évoluer leur école et pas nous? N'avons-nous pas été captifs de cet égalitarisme à outrance? Le mieux est l'ennemi du bien. | |
| | | kayokay Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 22:20 | |
| J'ai jamais aimé l'école, mais pas de chance j'étais doué et mes parents en bons réfugiés politiques ne m'avaient pas laissés d'autres choix que d'y être bon. Pour moi l'école ce fut d'abord mon premier choc culturel. Je débarque pépère du Burundi à 5 ans, dans une classe où je deviens le seul noir. Puis je sors dans la cour pour constater que je suis également le seul noir de l'école (un kamini avant l'heure, ha, ha). Ensuite, c'était chiant. Le primaire, trop facile. Le secondaire, je pensais qu'aux filles et elles ne me le rendaient pas. Puis au lycée, y a eu "la mode des blacks", mais moi j'avalais pas... J'étais en plein délire Malcolm X ("pas manger du porc et pas embrasser les blanches"), et la moitié du bahut avait peur de moi. Puis je suis devenu moins con, je suis allé à l'université, on m'a décoincé le cul et remis les idées en place et je suis devenu une sorte de casanova fêtard, paresseux, mais très ouvert d'esprit, qui se contentait du strict minimum en matière de résultats scolaires, dans une fac (science-po genève) où il n'y avait que des fils de diplomates chiants comme la mort. Tout ça pour constater qu'en définitive, l'école n'était pour moi qu'une question de survie : j'ai pas su faire autre chose ! |
| | | balsamine
Nombre de messages : 809 Age : 68 Localisation : out of africa Date d'inscription : 09/10/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Jeu 15 Mar 2007 - 22:24 | |
| - L'Gé a écrit:
- Belle histoire, François*...
ton histoire d'humiliation au tableau me rappelle la première fois où j'ai senti au plus profond de moi ce que pouvait être un jugement a priori et injuste. C'était en 4ème, je crois. C'était la première fois que la prof de français "autorisait" une rédaction libre en "devoir du soir"... J'avais trouvé ça génial. Pour une fois, pas de contrainte. Pas de sujet dont les termes sont tellement choisis et condensés qu'on passe les 3/4 du temps à essayer de le comprendre ... Je me souviens trés bien de ma redac : c'était la reconstitution d'une journée-type d'un romain du temps de la république romaine. Avec l'aide de Tout l'univers, je m'étais éclaté un max. Le thème sous-jacent, c'était que cette "civilisation-là" était trés éclairée, etc etc... J'étais fier comme Artaban le jour où j'ai rendu ma copie ... et aussi une semaine aprés, juste avant qu'elle me dise la note : ZERO !!!!... vous avez copié, Monsieur ... J'en suis resté bouche bée quelques secondes ... et puis, ne sachant comment réagir, j'ai éclaté de rire. Ce qui, bien sûr, a eu pour conséquence de la conforter dans son jugement, ainsi que 1 mois de colle.
A tous: Vous rendez-vous compte qu'avec toutes ces anecdotes mises en commun on pourrait à tous faire un chouette recueil, non ? il m'est arrivé la mm humiliation en cours de français, en 3ème, j'avais été particulièrement inspirée par un sujet, "racontez un village" et j'avais laissé libre court à mon inspiration en écoutant de la musique, chez moi, j'avais pondu un devoir assez sympa dont je ne pensais pas qu'il allait faire une telle impression sur mon prof, lors de la remise des notes, ce prof commençait toujours par commenter les devoirs pour lequels il avait donné les plus mauvaises notes jusqu'à la meilleure note et j'attendais avec anxiété qu'il commente le mien, finalement, je restais la dernière et le verdict tomba, mademoiselle, me dit-il, j'ai fait lire votre rédaction à ma femme (qui était prof comme lui) et nous sommes tombés d'accord sur le fait que vous ne l'avez pas écrit vous même et que vous vous êtes inspirée de chateaubriand ! aussi ce 18/20 que je donne à ce devoir, je ne sais pas si vous le méritez vraiment...et là j'ai ressenti beaucoup d'injustice et de colère, d'ailleurs j'étais tellement interdite que j'ai dû bredouiller timidement non monsieur mais le mal était fait...toute le salle de classe me regardait comme si j'avais été une voleuse.. je ne connaissais pas encore ce grand écrivain, il y avait zola, balzac, daphné du maurier, les soeur bronté à la maison, plus tard j'ai acheté les mémoires d'outre tombe et je me suis dit qu'il avait dû picoler trop ce soir là ! ce qui m'effraie le plus, dans la vie en général, et qu'on expérimente très tôt à l'école, c'est l'arbitraire contre lequel on ne peut rien faire, que faire quand l'autorité suprême vous juge sans appel, vous rabaisse et vous humilie ? vite se réfugier dans un trou de souris... | |
| | | clomani Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Ven 16 Mar 2007 - 13:00 | |
| Vos histoires d'injustices subies après des rédactions et d'instits ou de profs quelque peu "bouchés" ou "raides dans leur posture de je suis celui qui sait et pas toi petit con" m'a rappelé un épisode qu'il y a eu entre ma frangine et moi. Ma soeur a été instit toute sa vie, Ecole Normale etc... Retraite à 55 ans. Elle a eu une vie très classique : mariée, 2 enfants, maîtresse d'école à 5 bornes de son lieu de résidence, etc... pendant que j'étais à Paris, menais une vie de bâton de chaise, sortais, picolais, fumais, voyageais, déprimais aussi... Et nous correspondions beaucoup... au sujet de la déprime permanente de notre mère souvent, et la plupart du temps, ma soeur me faisait la morale : "mais qu'essses tu mènes comme vie ? Tu devrais te marier, ça te conviendrait mieux que de brûler la chandelle par les deux bouts etc...". Un jour, elle m'a vraiment gonflée tellement elle était moralisatrice alors je me suis fendue d'une lettre où je lui expliquais que nous étions née chacune avec un bout de terre, notre atavisme et notre culturel... qu'elle avait décidé de cultiver des produits de base, du blé, des pommes de terre, des enfants, des machins qui durent quoi... et que moi, je cultivais l'inutile et le superflu... êt qu'elle me laisse surtout me spécialiser dans la culture de la futilité, du décoratif, du beau, du moche aussi, des émotions intenses... etc. Bref, je lui explique que, mon jardin, il est planté de roses avec des épines etc... Réponse de ma frangine, de 5 ans mon aînée : "t'as pompé ça où ?" ??? Ca m'avait humiliée. Comment ma soeur pouvait-elle me méconnaître au point d'imaginer que j'allais m'amuser à pomper sur un bouquin ce que je lui écrivais spontanément, du fond du coeur ? D'autant qu'à l'époque, je ne lisais que des essais... et aucun roman. Donc ma soeur a hérité de ce côté instit !!! C'est pénible. Bon, maintenant, ma résistance est beaucoup plus installée... elle me respecte donc mieux et ne me regarde plus avec ce regard de pitié : pov'vieille fille ! |
| | | campagne première Modérateur
Nombre de messages : 2541 Localisation : entre vignes et caveaux Date d'inscription : 26/09/2006
| | | | billbaroud35
Nombre de messages : 3718 Age : 50 Localisation : par des temps incertains... Date d'inscription : 28/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Ven 16 Mar 2007 - 13:17 | |
| C'est vrai ces gens qui n'imaginent pas que dans nos petites boîtes craniennes on puisse cultiver nos propres idées... quand on dit faire l'instit, çarenvoie toujours a une espèce d'aigreur moralisatrice ...pourtant ils ne sont pas tous des changez rien à vos plumes les filles, votre lecture est un bonheur! | |
| | | mariep
Nombre de messages : 2266 Date d'inscription : 01/10/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Ven 16 Mar 2007 - 13:24 | |
| - clomani a écrit:
- Vos histoires d'injustices subies après des rédactions et d'instits ou de profs quelque peu "bouchés" ou "raides dans leur posture de je suis celui qui sait et pas toi petit con" m'a rappelé un épisode qu'il y a eu entre ma frangine et moi.
Ma soeur a été instit toute sa vie, Ecole Normale etc... Retraite à 55 ans. Elle a eu une vie très classique : mariée, 2 enfants, maîtresse d'école à 5 bornes de son lieu de résidence, etc... pendant que j'étais à Paris, menais une vie de bâton de chaise, sortais, picolais, fumais, voyageais, déprimais aussi... Et nous correspondions beaucoup... au sujet de la déprime permanente de notre mère souvent, et la plupart du temps, ma soeur me faisait la morale : "mais qu'essses tu mènes comme vie ? Tu devrais te marier, ça te conviendrait mieux que de brûler la chandelle par les deux bouts etc...". Un jour, elle m'a vraiment gonflée tellement elle était moralisatrice alors je me suis fendue d'une lettre où je lui expliquais que nous étions née chacune avec un bout de terre, notre atavisme et notre culturel... qu'elle avait décidé de cultiver des produits de base, du blé, des pommes de terre, des enfants, des machins qui durent quoi... et que moi, je cultivais l'inutile et le superflu... êt qu'elle me laisse surtout me spécialiser dans la culture de la futilité, du décoratif, du beau, du moche aussi, des émotions intenses... etc. Bref, je lui explique que, mon jardin, il est planté de roses avec des épines etc... Réponse de ma frangine, de 5 ans mon aînée : "t'as pompé ça où ?" ??? Ca m'avait humiliée. Comment ma soeur pouvait-elle me méconnaître au point d'imaginer que j'allais m'amuser à pomper sur un bouquin ce que je lui écrivais spontanément, du fond du coeur ? D'autant qu'à l'époque, je ne lisais que des essais... et aucun roman. Donc ma soeur a hérité de ce côté instit !!! C'est pénible. Bon, maintenant, ma résistance est beaucoup plus installée... elle me respecte donc mieux et ne me regarde plus avec ce regard de pitié : pov'vieille fille ! Ce qui fait trés mal au bide, c'est de s'apercevoir que les les gens les plus intimement proches de vous ( famille ou ami) ne vous connaissent pas du tout , et ne savent même pas que vous êtes capables de penser et d'écrire.... La question c'est : Pour qui vous êtes vous fait passer tout ce temp , pour que votre propre soeur ne s'aperçoive même pas que vous avez un esprit , une réfléxion et la capacité à l'écriture.... ?
Dernière édition par le Ven 16 Mar 2007 - 13:38, édité 1 fois | |
| | | L'Gé Invité
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Ven 16 Mar 2007 - 13:36 | |
| - billbaroud35 a écrit:
- C'est vrai ces gens qui n'imaginent pas que dans nos petites boîtes craniennes on puisse cultiver nos propres idées...
quand on dit faire l'instit, çarenvoie toujours a une espèce d'aigreur moralisatrice ...pourtant ils ne sont pas tous des
changez rien à vos plumes les filles, votre lecture est un bonheur! On rencontre tout de même des profs mentor... parfois pas bien aimés du système. Je ne veux pas refaire le cercle des poètes disparus, mais en 1ère et terminale, j'avais un prof de français, longue barbe noire, pipe au bec, écharpe rouge, manteau noir, qui nous a fait découvrir Lautréamont, Ferré, et d'autres encore. A quelques-uns, on se réunissait chez lui pour causer et écouter de la musique. Je ne vous cache pas que ça faisait jaser. Il était aussi le directeur de la MJC, ce qui fait que je voyais pleins de films gratuitement (quand je faisais le mur du pensionnat presque chaque soir). |
| | | billbaroud35
Nombre de messages : 3718 Age : 50 Localisation : par des temps incertains... Date d'inscription : 28/09/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Ven 16 Mar 2007 - 13:45 | |
| - L'Gé a écrit:
- billbaroud35 a écrit:
- C'est vrai ces gens qui n'imaginent pas que dans nos petites boîtes craniennes on puisse cultiver nos propres idées...
quand on dit faire l'instit, çarenvoie toujours a une espèce d'aigreur moralisatrice ...pourtant ils ne sont pas tous des
changez rien à vos plumes les filles, votre lecture est un bonheur! On rencontre tout de même des profs mentor... parfois pas bien aimés du système. Je ne veux pas refaire le cercle des poètes disparus, mais en 1ère et terminale, j'avais un prof de français, longue barbe noire, pipe au bec, écharpe rouge, manteau noir, qui nous a fait découvrir Lautréamont, Ferré, et d'autres encore. A quelques-uns, on se réunissait chez lui pour causer et écouter de la musique. Je ne vous cache pas que ça faisait jaser. Il était aussi le directeur de la MJC, ce qui fait que je voyais pleins de films gratuitement (quand je faisais le mur du pensionnat presque chaque soir). un cousin éloigné du mien qui se pointait avec l'idiot international sur le bureau et était critique pour ouest-france...il nous a fait présenter au bac une liste de textes quasi-tous écrits au 20e siècle, dans laquelle on trouvait pèle-mêle : - morts les enfants de renaud - la chanson pour l'auvergnat de brassens - le silence de la mer de vercors (je suis passé sur ce bouquin le jour de la mort de l'auteur et j'ai queté un 16, ma plus grande fierté, j'adore ce texte!) - un extrait de 30 000 jours de maurice genevoix - terre des hommes de saint-ex - un texte des nouvelles lettres portugaises ...et bien d'autres, le point commun de tous étant l'humanité profonde qui se dégage de ces textes... quand je compare le rabachage scolaire que ça a représenté pour ceux qui n'avaient pas la chance d'avoir ce prof au plaisir que j'ai pris, je goute ma chance! | |
| | | françois*
Nombre de messages : 1117 Age : 46 Localisation : A l'ouest mais pas complétement... Date d'inscription : 03/10/2006
| Sujet: Re: Aimiez-vous l'école ? Ven 16 Mar 2007 - 17:08 | |
| Un truc injuste c'est quand tu devais faire signer par les parents les devoirs mais seulement ceux qui n'avaient pas la moyenne. C'est pasun truc de sadiques? Genre, comme ça,il va prendre une bonne branlée par ses parents et prochaine interro,il aura 18. j'ai vu des carnets de laison finir dans la caniveau. Des signatues immités aussi... Un pote, son père était portugais et prof de muscu. Ils auraient pu lui mettre 3000 heures de colle, jamais ils auraient montré une mauvaise note à son père, c'était sa vie qui était en jeu. Moi, je me souviens, je la jouais finaud, j'attendais d'avoir une bonne note qui n'était pas à signer bien entendu et je faisais signer les deux en même temps, ça grince, mais ça passe... Bon des fois le problème c'était que la bonne note mettait longtemps à venir, j'étais obligé de jouer la montre avec le prof... Bref, c'est vraiment un truc à la con faire signer les mauvaises notes... | |
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