KIGALI des images contre un massacre

De Jean CHrISTOPHE klotz

RaZibuZouZOU a écrit:

De Jean CHrISTOPHE klotz

Vu sur Arte cette semaine ... Extra - ordinaire documentaire

L'Gé a écrit:

RaZibuZouZOU a écrit:

De Jean CHrISTOPHE klotz

Vu sur Arte cette semaine ... Extra - ordinaire documentaire

Mince, j'l'ai loupé !!! Et Kayokay, tu l'as vu ????

clomani a écrit:

L'Gé a écrit:

RaZibuZouZOU a écrit:

De Jean CHrISTOPHE klotz

Vu sur Arte cette semaine ... Extra - ordinaire documentaire

Mince, j'l'ai loupé !!! Et Kayokay, tu l'as vu ????

Merde moi non plus. Y a une redif. Vais me renseigner auprès de la communauté rwandaise de genève...

Oui, trouvez le si vous pouvez, J'ai vu aussi qu'il était diffusé à Paris en salle à l'occasion de 2 rencontres publiques autour de ce documentaire.
quelques commentaires sur ce documentaires:
- trés beau et trés rigoureux
- il illustre trés bien ce que vous expliquiez dans l'autre fil sur le laisser faire occidental et en particulier français et cette ignominie absolue de l'intervention française à la fin de la boucherie avec des soldats de base qui pensaient de bonne foi sauver des tutsies du massacre alors que ceux -ci étaient soient dans les charniers, soit en fuite hors des frontiéres,et qui en fait protégeaienr le bon peuple génocideur qui venait de les massacrer à la machette, de l'avance des troupes de liberation .
Bon dieu, le déroulement des faits et les images: un plaidoyer à charge en béton armé.
-le fait que la Suisse pour des raisons que je ne connais mal à part la croix rouge et sa neutralité internationale etait le terrain par les ong et ce réalisateur. qu'elle tentait de secouer l'opinion internationale. Je comprend mieux le fait que vous soyez suisse.
- un moment hallucinant de ce documentaire:
1 an avant le génocide en 1993, un type, président de l'asso internationale des droits de l'homme passe chez Mazure au journal sur de la tv publique. Il dit on va au génocide au Rwanda, on ressence des charniers dans presque toutes les villes du pays, on trouve des femmes martyrisées cachées au fond des bois, il égrene la situation et tout à coup, il dit" vous, La France devez faire quelque chose,vous devez arréter ça, vous même monsieur Mazure vous pouvez arrêtez ça, ce massacre et le type ne peut plus retenir son désespoir, son impuissance qu'il sent à appeller au secours pour ce petit pays perdu et il se met à pleurer devant Mazure.
Cet extrait conclue le documentaire.....

mariep a écrit:

Oui, trouvez le si vous pouvez, J'ai vu aussi qu'il était diffusé à Paris en salle à l'occasion de 2 rencontres publiques autour de ce documentaire.
quelques commentaires sur ce documentaires:
- trés beau et trés rigoureux
- il illustre trés bien ce que vous expliquiez dans l'autre fil sur le laisser faire occidental et en particulier français et cette ignominie absolue de l'intervention française à la fin de la boucherie avec des soldats de base qui pensaient de bonne foi sauver des tutsies du massacre alors que ceux -ci étaient soient dans les charniers, soit en fuite hors des frontiéres,et qui en fait protégeaienr le bon peuple génocideur qui venait de les massacrer à la machette, de l'avance des troupes de liberation .
Bon dieu, le déroulement des faits et les images: un plaidoyer à charge en béton armé.
-le fait que la Suisse pour des raisons que je ne connais mal à part la croix rouge et sa neutralité internationale etait le terrain par les ong et ce réalisateur. qu'elle tentait de secouer l'opinion internationale. Je comprend mieux le fait que vous soyez suisse.
- un moment hallucinant de ce documentaire:
1 an avant le génocide en 1993, un type, président de l'asso internationale des droits de l'homme passe chez Mazure au journal sur de la tv publique. Il dit on va au génocide au Rwanda, on ressence des charniers dans presque toutes les villes du pays, on trouve des femmes martyrisées cachées au fond des bois, il égrene la situation et tout à coup, il dit" vous, La France devez faire quelque chose,vous devez arréter ça, vous même monsieur Mazure vous pouvez arrêtez ça, ce massacre et le type ne peut plus retenir son désespoir, son impuissance qu'il sent à appeller au secours pour ce petit pays perdu et il se met à pleurer devant Mazure.
Cet extrait conclue le documentaire.....

Tiens, je vais aller voir si je trouve le document sur le site de l'INA...

Bizarre : le Rwanda, l'INA ne connaît pas... je ne sais plus comment on l'écrit en français...
Mais j'ai trouvé ça :
"Une enquête internationale menée par des associations de défense des droits de l'homme (FIDH, Africa Watch...) publie en mars 1993 un rapport accablant sur cette dérive d'un état terroriste qui, malheureusement, ne retint guère l'attention des médias français. La responsabilité de groupes de tueurs constituant ce qu'un ancien directeur de l'Orinfor, Christophe Mfizi, appela en 1992 "les réseaux Zéro" est dénoncée. La mouvance extrêmiste qui manigance et justifie ces pogromes apparaît liée à la "maisonnée" présidentielle (akazu), notamment à la belle famille du président, et aux cercles les plus durs de l'armée (le réseau dit "Amasazu", "les balles de fusil")..." ("Les médias du génocide")
Ce ne serait pas un des intervenants de cette enquête qui aurait été _interviewé par Masure ?
En plus, j'ai trouvé un site extrêmement riche, extrêmement détaillé... un peu bordélique mais hyper bien informé, qui a une approche non seulement historique, mais aussi ethnologique et géologique du Rwanda, zut, j'ai perdu le lien... je reviens...
Voilà la copie du lien : sais pas insérer un lien donc je vous le livre tel quel :
http://perso.orange.fr/rwanda94/sitepers/dosrwand/rwframe.html
Avis aux amateurs...

Je suis étonné de l'ampleur des réactions et des interprétations que suscite l'instruction du juge Jean-Louis Bruguière sur la responsabilité du FPR dans l'attentat contre l'avion de l'ancien président du Rwanda, Juvénal Habyarimana. Il est tout de même surprenant de constater que l'objet pour lequel l'instruction a été ouverte, c'est-à-dire la mort des pilotes français, est totalement absent des débats. Une telle constatation pousse à s'interroger sur les motivations de l'ouverture de l'enquête : le juge Bruguière mène-t-il son instruction sur la mort des pilotes ou sur l'histoire du génocide ? Dans cette dernière hypothèse, il outrepasserait sa compétence de juge d'instruction issu d'un pays, par ailleurs, accusé de complicité dans le génocide.
Voilà ce qu'on entend ou lit dans les médias français : « l'attentat qui coûta la vie à l'ancien président du Rwanda Juvénal Habyarimana», «élément déclencheur du génocide», «responsabilité présumée du FPR», «responsabilité présumée de la France», «recommandations du juge Bruguière»... De petites phrases toutes faites qui sonnent faux à l'oreille du rescapé que je suis. Elles ne disent rien de la réalité de ce que j'ai vécu et elles entraînent l'opinion française dans la confusion. Dans un raccourci historique trompeur, elles conduisent à penser que le FPR, étant responsable de l'attentat qui a déclenché le génocide, est en conséquence responsable du génocide lui-même. Argutie spécieuse à laquelle d'autres, comme Pierre Péan, ajoutent une troisième proposition selon laquelle le FPR est assimilable à l'ensemble de la population civile tutsi. Ce qui revient à conclure que les victimes sont les artisans de leur propre destruction! De tels syllogismes nauséabonds sont une insulte aux victimes et rescapés de ce génocide.
Les réalités de ce génocide ne se dévoilent pas dans les pages d'un dossier d'instruction portant sur l'attentat du 6 avril. Non, le génocide n'a pas commencé le 6 avril 1994 : mes souvenirs remontent au-delà. Je suis né et j'ai grandi au Rwanda, bien avant l'attaque du FPR d'octobre 1990. Je me suis toujours demandé pourquoi j'étais tutsi. Cette question lancinante ne se posait pas à moi par hasard. J'allais à l'école, comme n'importe quel enfant de mon âge, mais lorsque l'enseignant ordonnait que les Tutsis se lèvent séparément des Hutus, lorsque mes camarades me traitaient de «serpent» ou de «cafard», je me demandais ce que l'on nous reprochait, à nous, les Tutsis. Vous voulez que je vous parle de mon expérience ? Je peux continuer à vous en parler. Je peux vous parler de mes oncles pendus en 1973.
En 1992, j'avais treize ans, un de mes voisins avec lequel je vivais sans problème vint me dire : «Si demain on nous dit de commencer, je commencerai par toi.» Je lui demandai alors de quoi il parlait. Il me répondit que je faisais semblant de ne pas comprendre. J'ai insisté et il a fini par me dire : «Si on nous dit de commencer à tuer les Tutsis, je commencerai par toi.» A l'époque, je n'ai pas pris ces propos au sérieux.
Tout comme je n'ai pas relevé le caractère quasi prophétique des propos de ce paysan hutu. Celui-ci demande à son voisin, également hutu, de lui donner de la viande à crédit et lui promet qu'il le remboursera «le jour où on tuera les Tutsis». Il parlait des vaches qu'il comptait piller aux Tutsis...
Tous les jours, avec ma famille, nous entendions les appels au meurtre contre les Tutsis proférés par la sinistre Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM). Parfois même, les chansons racistes de Simon Bikindi (actuellement en jugement devant le TPIR) nous faisaient rire, chanter et danser, dans l'habitude insouciante de la haine que le gouvernement distillait contre nous.
Certes la situation s'est dégradée après le 6 avril 1994 et le génocide a pris un tournant décisif, mais l'identité des auteurs de l'attentat ne change pas la nature de notre extermination : le 8 avril 1994, je me suis réfugié avec ma famille dans le couvent des frères Joséphites, à Kigali, où deux milles personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons furent assassinés par les extrémistes hutus.
Pour moi, les révélations du juge Bruguière ne peuvent en aucune façon réécrire mon histoire. Elles doivent avant toute chose répondre au désir légitime de justice des familles des victimes françaises de l'attentat, auxquelles je témoigne par ailleurs ma sincère solidarité.

UN AMI , UN FRERE RESCAPE QUE J'ADMIRE BEAUCOUP.

Très intéressant témoignage.

RaZibuZouZOU a écrit:

Je suis étonné de l'ampleur des réactions et des interprétations que suscite l'instruction du juge Jean-Louis Bruguière sur la responsabilité du FPR dans l'attentat contre l'avion de l'ancien président du Rwanda, Juvénal Habyarimana. Il est tout de même surprenant de constater que l'objet pour lequel l'instruction a été ouverte, c'est-à-dire la mort des pilotes français, est totalement absent des débats. Une telle constatation pousse à s'interroger sur les motivations de l'ouverture de l'enquête : le juge Bruguière mène-t-il son instruction sur la mort des pilotes ou sur l'histoire du génocide ? Dans cette dernière hypothèse, il outrepasserait sa compétence de juge d'instruction issu d'un pays, par ailleurs, accusé de complicité dans le génocide.
Voilà ce qu'on entend ou lit dans les médias français : « l'attentat qui coûta la vie à l'ancien président du Rwanda Juvénal Habyarimana», «élément déclencheur du génocide», «responsabilité présumée du FPR», «responsabilité présumée de la France», «recommandations du juge Bruguière»... De petites phrases toutes faites qui sonnent faux à l'oreille du rescapé que je suis. Elles ne disent rien de la réalité de ce que j'ai vécu et elles entraînent l'opinion française dans la confusion. Dans un raccourci historique trompeur, elles conduisent à penser que le FPR, étant responsable de l'attentat qui a déclenché le génocide, est en conséquence responsable du génocide lui-même. Argutie spécieuse à laquelle d'autres, comme Pierre Péan, ajoutent une troisième proposition selon laquelle le FPR est assimilable à l'ensemble de la population civile tutsi. Ce qui revient à conclure que les victimes sont les artisans de leur propre destruction! De tels syllogismes nauséabonds sont une insulte aux victimes et rescapés de ce génocide.
Les réalités de ce génocide ne se dévoilent pas dans les pages d'un dossier d'instruction portant sur l'attentat du 6 avril. Non, le génocide n'a pas commencé le 6 avril 1994 : mes souvenirs remontent au-delà. Je suis né et j'ai grandi au Rwanda, bien avant l'attaque du FPR d'octobre 1990. Je me suis toujours demandé pourquoi j'étais tutsi. Cette question lancinante ne se posait pas à moi par hasard. J'allais à l'école, comme n'importe quel enfant de mon âge, mais lorsque l'enseignant ordonnait que les Tutsis se lèvent séparément des Hutus, lorsque mes camarades me traitaient de «serpent» ou de «cafard», je me demandais ce que l'on nous reprochait, à nous, les Tutsis. Vous voulez que je vous parle de mon expérience ? Je peux continuer à vous en parler. Je peux vous parler de mes oncles pendus en 1973.
En 1992, j'avais treize ans, un de mes voisins avec lequel je vivais sans problème vint me dire : «Si demain on nous dit de commencer, je commencerai par toi.» Je lui demandai alors de quoi il parlait. Il me répondit que je faisais semblant de ne pas comprendre. J'ai insisté et il a fini par me dire : «Si on nous dit de commencer à tuer les Tutsis, je commencerai par toi.» A l'époque, je n'ai pas pris ces propos au sérieux.
Tout comme je n'ai pas relevé le caractère quasi prophétique des propos de ce paysan hutu. Celui-ci demande à son voisin, également hutu, de lui donner de la viande à crédit et lui promet qu'il le remboursera «le jour où on tuera les Tutsis». Il parlait des vaches qu'il comptait piller aux Tutsis...
Tous les jours, avec ma famille, nous entendions les appels au meurtre contre les Tutsis proférés par la sinistre Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM). Parfois même, les chansons racistes de Simon Bikindi (actuellement en jugement devant le TPIR) nous faisaient rire, chanter et danser, dans l'habitude insouciante de la haine que le gouvernement distillait contre nous.
Certes la situation s'est dégradée après le 6 avril 1994 et le génocide a pris un tournant décisif, mais l'identité des auteurs de l'attentat ne change pas la nature de notre extermination : le 8 avril 1994, je me suis réfugié avec ma famille dans le couvent des frères Joséphites, à Kigali, où deux milles personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons furent assassinés par les extrémistes hutus.
Pour moi, les révélations du juge Bruguière ne peuvent en aucune façon réécrire mon histoire. Elles doivent avant toute chose répondre au désir légitime de justice des familles des victimes françaises de l'attentat, auxquelles je témoigne par ailleurs ma sincère solidarité.

UN AMI , UN FRERE RESCAPE QUE J'ADMIRE BEAUCOUP.

Razibuzouzou, est ce vous qui parlez ou citez vous quelqu'un?

mariep a écrit:

Razibuzouzou, est ce vous qui parlez ou citez vous quelqu'un?

Je serai très curieux de savoir moi aussi ?

un ami , un frère .............. Pour qui j'ai énormément d'estime.

RaZibuZouZOU a écrit:

un ami , un frère .............. Pour qui j'ai énormément d'estime.

Et toi qu'est-ce que t'en penses de cette histoire ? Perso, je pense que c'est loin d'être terminé. Bruguière a ouvertement déclaré la guerre judiciaire, maintenant ça va être accusations vs accusations, et des révélations terribles vont éclater. Je souhaite à tous mes amis français de ne pas trop cauchemarder. La classe politique de gauche et de droite va encore en prendre un coup.

choqué ..............POUR LES VICTIMES et les RESCAPES de cet enfer qui fut programmé par nos politichiens.

avant , pendant et après .........

Je suis ce crime contre l'HUMANITE depuis l'année du GENOCIDE .

Je me suis suffisament informé pour pouvoir en tirer une conclusion: LA FRANCE EST LARGEMENT COUPABLE .

RaZibuZouZOU a écrit:

choqué ..............POUR LES VICTIMES et les RESCAPES de cet enfer qui fut programmé par nos politichiens.

Tu exagères pas un peu là ?

Que la france soit coupable de négligence, voire de complicité c'est possible.
Qu'elle l'ait programmé ...

négligence , c'est un Bien Joli MOT .

je te répondrai :Pourquoi un tel acharnement à culpabiliser les victimes ?????

Méfies toi , car je connais tres Bien mon SUJET .

RaZibuZouZOU a écrit:

négligence , c'est un Bien Joli MOT .

je te répondrai :Pourquoi un tel acharnement à culpabiliser les victimes ?????

Méfies toi , car je connais tres Bien mon SUJET .

Non mais c'est deux choses différentes. Essayer de faire croire via ce procès que ce serait (finalement) les dirigeants tutsis qui auraient déclencher le génocide c'est lamentable.

C'est pas pour ça qu'on peut dire que la france a "programmé ce génocide".

Par exemple la haine dont ton ami parle, elle n'est quand meme pas causée par les gouvernements français !

zebadguy a écrit:

RaZibuZouZOU a écrit:

choqué ..............POUR LES VICTIMES et les RESCAPES de cet enfer qui fut programmé par nos politichiens.

Tu exagères pas un peu là ?

Que la france soit coupable de négligence, voire de complicité c'est possible.
Qu'elle l'ait programmé ...

Mais déjà la complicité c'est très grave !!!
En tout cas, la France était très bien informé. Et puis qu'est-ce qu'ils sont allés foutre au Congo, l'armée française ? Aider les réfugiés ? C'est une première ça, depuis quand l'armée française va soigner le choléra des gens en Afrique, c'est dans ses prérogatives ? 'Faut arrêter. Ils sont allés là-bas pour appuyer les tueurs jusqu'au bout de leur folie en espérant qu'ils récupéreraient le Rwanda dans leur giron de la Françafrique !

zebadguy a écrit:

Non mais c'est deux choses différentes. Essayer de faire croire via ce procès que ce serait (finalement) les dirigeants tutsis qui auraient déclencher le génocide c'est lamentable.

Et à ton avis Pourquoi ce glissement si la France n'a rien à se reprocher ?

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-844684@51-836711,0.html

C'est chaud là...

kayokay a écrit:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-844684@51-836711,0.html

C'est chaud là...

Ma meilleure amie, décédée depuis hélas, était au Congo comme monteuse avec les équipes de France 2... elle a fait partie de l'équipe qui a suivi les premiers déploiements de la force turquoise...
Lorsqu'elle est rentrée, elle m'a dit qu'il lui paraissait évident que l'armée française était là plus pour aider les interahmwés (je sais jamais où va le h) à échapper au FPR et à se réfugier au Congo qu'à empêcher les épidémies de choléra... Elle était horrifiée par ce qu'elle avait vu, entendu... Elle était à Goma quand l'aéroport construit par les Français je crois, a été bombardé (par le FPR ?). Elle était vraiment écoeurée lorsqu'elle est rentrée... et c'était la seule qui ne s'était pas extasiée devant le si bon coeur de l'Armée Française... ça s'est bien sûr retourné contre elle. La journaliste qui était partie avec elle a reçu un prix... par je ne sais quelle autorité audiovisuelle et la journaliste l'a partagé (c'était du fric, le prix) avec le cameraman et le preneur de son, mais n'a pas voulu inclure ma copine dans la récompense... je trouve ça scandaleux. C'était la journaliste qui, à Mogadiscio, était partie avec toute l'équipe suivre l'armée française, me laissant seule gérer une bande de oufs bourrés de kat dès 16h de l'aprèm, moi qui tenais les cordons de la bourse, moi qui allais aux infos, etc. Là aussi, elle est revenu de sa tournée en Somalie avec les Français en disant : ça va s'arranger, tu vas voir. Moi, je suis revenue péniblement de Moga en disant que ça allait empirer. On a vu qui a eu raison...
J'aurais dû être Pithye des événements internationaux, en fait

zebadguy a écrit:

Par exemple la haine dont ton ami parle, elle n'est quand meme pas causée par les gouvernements français !

Non en effet. Cette haine a été causée par plus de 40 ans de propagande et d'ignorance. Les cartes d'identité avec les mentions ethniques en sont le symbole terrible de cette ambiance nazie-gestapo des tropiques. Il faut aussi rapeler que le peuple rwandais, comme le Cambodge, c'est 95 % de masse paysanne. Et l'éducation paysanne se base beaucoup sur la solidarité certes, mais également sur la méfiance et la jalousie de son voisin. Après le gouvernement hutu extrémiste n'a pas eu beaucoup de mal à convaincre les rwandais d'en bas, ce qui a fait dire à Mittérand, pour justifier son soutien au régime du président Habyarimana qui était en train de le préparer :"oh, vous savez, un génocide dans ces pays-là, ce n'est pas grand chose..."

kayokay a écrit:

zebadguy a écrit:

Par exemple la haine dont ton ami parle, elle n'est quand meme pas causée par les gouvernements français !

Non en effet. Cette haine a été causée par plus de 40 ans de propagande et d'ignorance. Les cartes d'identité avec les mentions ethniques en sont le symbole terrible de cette ambiance nazie-gestapo des tropiques. Il faut aussi rapeler que le peuple rwandais, comme le Cambodge, c'est 95 % de masse paysanne. Et l'éducation paysanne se base beaucoup sur la solidarité certes, mais également sur la méfiance et la jalousie de son voisin. Après le gouvernement hutu extrémiste n'a pas eu beaucoup de mal à convaincre les rwandais d'en bas, ce qui a fait dire à Mittérand, pour justifier son soutien au régime du président Habyarimana qui était en train de le préparer :"oh, vous savez, un génocide dans ces pays-là, ce n'est pas grand chose..."

Mais dis donc, zebadguy... à quoi ça sert que clo elle se décarcasse ? J'avais trouvé tout un historique drôlement intéressant où on rappelait justement comment était composée la société rwandaise, ce qui l'avait composée ainsi etc... c'était il y a à peu près un mois... je vais essayer de retrouver le lien que j'avais indiqué... c'était très bien expliqué pour moi...

clomani a écrit:

Mais dis donc, zebadguy... à quoi ça sert que clo elle se décarcasse ? J'avais trouvé tout un historique drôlement intéressant ...

Quel rapport ?
Je disais juste que c'était aussi con de dire "le génocide c'est la faute de la france" que "la france n'y est pour rien elle a fait tout son possible"

zebadguy a écrit:

clomani a écrit:

Mais dis donc, zebadguy... à quoi ça sert que clo elle se décarcasse ? J'avais trouvé tout un historique drôlement intéressant ...

Quel rapport ?
Je disais juste que c'était aussi con de dire "le génocide c'est la faute de la france" que "la france n'y est pour rien elle a fait tout son possible"

Nan, mais je parlais de ta question à Kayokay... sur l'historique... je suis allée rechercher sur délibé... international : un vrai foutoir... le fil sur le Congo mais je n'avais pas indiqué le lien sur l'historique, j'ai juste indiqué le lien sur la Françafrique... mais j'avais lu l'histoire du Rwanda, et tu comprenais mieux comment les choses se passaient.
Bon, il n'y avait aucun rapport avec ta question... c'était juste que j'avais cru avoir envoyé un lien sur l'histoire du Rwanda... mpffff... on peut se tromper nan ?