Quand tout cela a commencé ? Je ne saurais le dire. Nul n'a vu venir la catastrophe. Aujourd'hui, le monde est dévasté et partagé en deux clans ultra-violents. Ceux qui, comme moi, n'en font pas partie doivent se terrer pour sauver leur misérable peau.
Mais dimanche, je devrai sortir de ma tanière pour aller voter aux élections européennes, et il est probable que cet acte héroïque me sera fatal: soit je me ferai embrigader par le pouvoir macronien, soit je serai victime des zombies populistes.
Alors, ami lecteur, si tu me vois un samedi sur un rond-point vêtu d'un gilet jaune, ânonnant péniblement « pouvoir d'achat » je te demande par pitié de t'armer d'un grand sabre et de me décapiter sur-le-champ !