Le brave homme

Article paru dans "Le Monde"
« En vertu des termes de son contrat de travail, Noël Forgeard a eu droit à six mois de préavis, représentant une somme de 1 223 317 euros (salaire brut et bonus), et des indemnités de départ de 4 893 268 euros, soit deux ans de salaire brut annuel", écrit EADS, maison-mère d'Airbus, dans un document publié avant l'assemblée générale des actionnaires le 4 mai.
En 2005, l'ancien co-président exécutif d'EADS et ex-PDG d'Airbus avait touché une rémunération brute de 2,33 millions d'euros, comprenant un salaire fixe annuel de 1,13 million d'euros et un bonus de 1,2 million.
En outre, M. Forgeard bénéficie, à partir de 2007, d'"une indemnité de non-concurrence de deux ans, qui représente un montant brut mensuel de 101 917 euros", soit 2,44 millions sur vingt-quatre mois, indique EADS.

VENTE CONTROVERSÉE D'ACTIONS
Noël Forgeard, évincé d'EADS en juillet 2006, a fait les frais des retards du programme Airbus d'avion géant A380, dont l'annonce a fait chuter le titre EADS de plus de 26 % en Bourse le 14 juin et provoqué une grave crise industrielle et de management.
L'ancien patron d'Airbus était, en outre, fragilisé par la vente controversée d'actions quelques semaines avant l'annonce des retards de l'avion géant, dont il avait retiré une plus-value de 2,5 millions d'euros. Plusieurs autres dirigeants d'EADS avaient également levé leurs options de souscriptions d'actions en mars 2006, dont le directeur stratégique du groupe Jean-Paul Gut, le patron de la division Espace François Auque et Fabrice Brégier, ex-président d'Eurocopter, aujourd'hui numéro deux d'Airbus. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a ouvert une enquête sur de possibles délits d'initié au sein du groupe d'aéronautique et de défense.

Ben voilà. On a plus qu'à retourner gratter pour nos 40 annuités
Et les ouvriers de EADS que l'on va virer apprécieront.

scud56 a écrit:

Article paru dans "Le Monde"
« En vertu des termes de son contrat de travail, Noël Forgeard a eu droit à six mois de préavis, représentant une somme de 1 223 317 euros (salaire brut et bonus), et des indemnités de départ de 4 893 268 euros, soit deux ans de salaire brut annuel", écrit EADS, maison-mère d'Airbus, dans un document publié avant l'assemblée générale des actionnaires le 4 mai.
En 2005, l'ancien co-président exécutif d'EADS et ex-PDG d'Airbus avait touché une rémunération brute de 2,33 millions d'euros, comprenant un salaire fixe annuel de 1,13 million d'euros et un bonus de 1,2 million.
En outre, M. Forgeard bénéficie, à partir de 2007, d'"une indemnité de non-concurrence de deux ans, qui représente un montant brut mensuel de 101 917 euros", soit 2,44 millions sur vingt-quatre mois, indique EADS.

VENTE CONTROVERSÉE D'ACTIONS
Noël Forgeard, évincé d'EADS en juillet 2006, a fait les frais des retards du programme Airbus d'avion géant A380, dont l'annonce a fait chuter le titre EADS de plus de 26 % en Bourse le 14 juin et provoqué une grave crise industrielle et de management.
L'ancien patron d'Airbus était, en outre, fragilisé par la vente controversée d'actions quelques semaines avant l'annonce des retards de l'avion géant, dont il avait retiré une plus-value de 2,5 millions d'euros. Plusieurs autres dirigeants d'EADS avaient également levé leurs options de souscriptions d'actions en mars 2006, dont le directeur stratégique du groupe Jean-Paul Gut, le patron de la division Espace François Auque et Fabrice Brégier, ex-président d'Eurocopter, aujourd'hui numéro deux d'Airbus. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a ouvert une enquête sur de possibles délits d'initié au sein du groupe d'aéronautique et de défense.

Ben voilà. On a plus qu'à retourner gratter pour nos 40 annuités
Et les ouvriers de EADS que l'on va virer apprécieront.

Il est évident que ceci est scandaleux et qu'il faut mettre fin à ce genre de cas. Mais il ne faut pas croire et faire croire que cela changerait quoi que ce soit à la situations des salariés.

Ouai en gros pas loin de 8 millions pour le dégager, plus sa plus value sur les actions, notre povre homme se retrouve avec 10 pti millions pour faire face au chomage...

Mais encore je crois que c'est rien en comparaison aux pdg de banques ou de compagnies petrolières.

Cela dit les 10 millions en questions n'auraient pas permi de sauver l'ensemble des emplois d'airbus. Maisc'est vrai que le rapprochement des deux chiffres est dérangeant.

c0rt0maltese a écrit:

Ouai en gros pas loin de 8 millions pour le dégager, plus sa plus value sur les actions, notre povre homme se retrouve avec 10 pti millions pour faire face au chomage...

Mais encore je crois que c'est rien en comparaison aux pdg de banques ou de compagnies petrolières.

Cela dit les 10 millions en questions n'auraient pas permi de sauver l'ensemble des emplois d'airbus. Maisc'est vrai que le rapprochement des deux chiffres est dérangeant.

Corto, arrêtes de t'asseoir à côté de moi pendant les TP. On va finir par croire que l'un de nous copie sur l'autre. Toi aussi tu as fait tes études à "Chaussons de Paris" ?

Rapprochement dérangeant en effet. (Mais aujourd'hui j'ai lu un truc percutant sur mon voisin le facteur... Encore à plus petite échelle, en quelque sorte). Je trouve que ce bon M. Forgeard se tire très bien d'affaire . Mais ce bon père de famille a même expliqué à une époque que les ventes d'action au "meilleur moment" n'étaient même pas pour lui mais "pour ses enfants". je trouve cela très touchant.

scud56 a écrit:

Rapprochement dérangeant en effet. (Mais aujourd'hui j'ai lu un truc percutant sur mon voisin le facteur... Encore à plus petite échelle, en quelque sorte). Je trouve que ce bon M. Forgeard se tire très bien d'affaire . Mais ce bon père de famille a même expliqué à une époque que les ventes d'action au "meilleur moment" n'étaient même pas pour lui mais "pour ses enfants". je trouve cela très touchant.

Quand je pense qu'on m'assassine quand je me prononce contre le principe de l'héritage...

lerouge a écrit:

Corto, arrêtes de t'asseoir à côté de moi pendant les TP. On va finir par croire que l'un de nous copie sur l'autre. Toi aussi tu as fait tes études à "Chaussons de Paris" ?

J'y peux rien, on a posté en même temps, 21h12! Et puis bon c'est pas ma faute si t'es le plus à droite des gauchers du forum

lerouge a écrit:

scud56 a écrit:

Rapprochement dérangeant en effet. (Mais aujourd'hui j'ai lu un truc percutant sur mon voisin le facteur... Encore à plus petite échelle, en quelque sorte). Je trouve que ce bon M. Forgeard se tire très bien d'affaire . Mais ce bon père de famille a même expliqué à une époque que les ventes d'action au "meilleur moment" n'étaient même pas pour lui mais "pour ses enfants". je trouve cela très touchant.

Quand je pense qu'on m'assassine quand je me prononce contre le principe de l'héritage...

J'avais cru lire que vous en aviez usé... je me trompe?

c0rt0maltese a écrit:

Ouai en gros pas loin de 8 millions pour le dégager, plus sa plus value sur les actions, notre povre homme se retrouve avec 10 pti millions pour faire face au chomage...

Mais encore je crois que c'est rien en comparaison aux pdg de banques ou de compagnies petrolières.

N'exagérons rien...

Les PDGs les mieux payés de france gagnent dans les 3 millions d'euros par an (par ex. le PDG de Vinci je crois 3.5 millions d'euros -merci google) donc c'est TRES confortable 10 millions d'euros meme pour les standards des grandes entreprises !!!

Citation :

Cela dit les 10 millions en questions n'auraient pas permi de sauver l'ensemble des emplois d'airbus. Maisc'est vrai que le rapprochement des deux chiffres est dérangeant.

Je pense que le probleme n'est pas là. effectivement 10 millions d'euros ça doit faire le salaire annuel de 200 ou 300 ouvrier de base, peut-etre 80 ou 100 ingénieurs.

Le probleme c'est de prendre les emplyés pour des cons. Tu gagnes le SMIC ? Ben mon vieux t'auras 0 % d'augmentation cette année (enfin si t'es pas viré quoi). Tu gagnes 2 millions d'euros ? Ben écoute part discrétement on te file 10 millions.

Ca y est : on sait maintenant pourquoi le Chi a rallié Sarko (par l'intermédiaire de Dédette) :
Sarko lui aurait promis de ne pas le poursuivre en justice en échange d'un soutien de dernière minute (car il s'est fait attendre, le Chi... bigre, c'est qu'il n'a pas envie de pourrir en taule).
Si Ségo passe, est-ce qu'elle l'enverrait en taule ?
Et Bayrou ?
C'est génial, ces petits arrangements entre amis.
Quand on a des mecs qui ont pratiqué détournements de fonds et des dessous de table, enrichissement personnel et autres "bilevesées" pendant qu'ils étaient au pouvoir, et qui sont "tenus par les couilles" par leurs ministres de l'Intérieur (aussi compromis que leur maître, mais mieux informés), comment voulez-vous rêver à une justice sociale ?
Marcos a raison : nous sommes dirigés par des boutiquiers... alors ? On fait quoi tant que le système entretiendra ce système de fonctionnement ? Il y a longtemps qu'on a été jetés hors du cercle par la force centrifuge.

lerouge a écrit:

scud56 a écrit:

Article paru dans "Le Monde"
« En vertu des termes de son contrat de travail, Noël Forgeard a eu droit à six mois de préavis, représentant une somme de 1 223 317 euros (salaire brut et bonus), et des indemnités de départ de 4 893 268 euros, soit deux ans de salaire brut annuel", écrit EADS, maison-mère d'Airbus, dans un document publié avant l'assemblée générale des actionnaires le 4 mai.
En 2005, l'ancien co-président exécutif d'EADS et ex-PDG d'Airbus avait touché une rémunération brute de 2,33 millions d'euros, comprenant un salaire fixe annuel de 1,13 million d'euros et un bonus de 1,2 million.
En outre, M. Forgeard bénéficie, à partir de 2007, d'"une indemnité de non-concurrence de deux ans, qui représente un montant brut mensuel de 101 917 euros", soit 2,44 millions sur vingt-quatre mois, indique EADS.

VENTE CONTROVERSÉE D'ACTIONS
Noël Forgeard, évincé d'EADS en juillet 2006, a fait les frais des retards du programme Airbus d'avion géant A380, dont l'annonce a fait chuter le titre EADS de plus de 26 % en Bourse le 14 juin et provoqué une grave crise industrielle et de management.
L'ancien patron d'Airbus était, en outre, fragilisé par la vente controversée d'actions quelques semaines avant l'annonce des retards de l'avion géant, dont il avait retiré une plus-value de 2,5 millions d'euros. Plusieurs autres dirigeants d'EADS avaient également levé leurs options de souscriptions d'actions en mars 2006, dont le directeur stratégique du groupe Jean-Paul Gut, le patron de la division Espace François Auque et Fabrice Brégier, ex-président d'Eurocopter, aujourd'hui numéro deux d'Airbus. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a ouvert une enquête sur de possibles délits d'initié au sein du groupe d'aéronautique et de défense.

Ben voilà. On a plus qu'à retourner gratter pour nos 40 annuités
Et les ouvriers de EADS que l'on va virer apprécieront.

Il est évident que ceci est scandaleux et qu'il faut mettre fin à ce genre de cas. Mais il ne faut pas croire et faire croire que cela changerait quoi que ce soit à la situations des salariés.

En effet, faut pas faire croire ça... par contre, au sein des entreprises, ce genre de "pratique" et surtout sa multiplication met sous les projecteurs deux effets vraiment scandaleux :

- "le patron", normalement, on le paye cher parce qu'il a la compétence et l'enthousiasme (sic) pour "conduire" l'entreprise - il devrait être récompensé par le succés de son entreprise. Or, là, on amène l'idée que s'il échoue, il faut le virer, certes, mais en le "dédomageant"; on en déduit quoi de ça ? ... premièrement, que le patron qui a négocié ça pense dés la départ à son échec possible et que donc, il a le sentiment de n'être pas certain de pouvoir tout maitriser ... et deuxièmement, que les cadres de l'entreprise ne peuvent que perdre confiance, leur patron étant moins crédible ainsi car perdant ou gagnant, il pourrait s'en foutre, il aura son fric de toute façon ...

- si les actionnaires, "stakeholders", ou autres membres de conseils de surveillance, accordent des indeminités de ce niveau, on peut sans se tromper, imaginer que les "trésors de guerre" sont grignotés au minimum, et donc se figurer les tonnes de frics qui ne servent pas à l'industrie... aujourd'hui, j'ai l'intuition (seulement l'intuition, car je n'y comprends rien, que je n'ai pas envie de comprendre, que ça me dégoute et me terrifie) qu'il y a un maximum de fric qui n'est plus dans le circuit de "l'entreprise" mais dans le circuit financier, qu'il existe une machninerie purement financière pour que le fric produise du fric sans passer par la case "industrie"...

Herk !

Je comprends Andreas Baader ...

.. je comprends Talleyrand.

campagne première a écrit:

.. je comprends Talleyrand.

Ils ne devaient pas jouer dans la même cour ...

Exact : Baader a chuté car il n'en fréquentait qu'une.

Tel est le Monde. L'idéal ne paye pas ses actionnaires

scud56 a écrit:

lerouge a écrit:

scud56 a écrit:

Rapprochement dérangeant en effet. (Mais aujourd'hui j'ai lu un truc percutant sur mon voisin le facteur... Encore à plus petite échelle, en quelque sorte). Je trouve que ce bon M. Forgeard se tire très bien d'affaire . Mais ce bon père de famille a même expliqué à une époque que les ventes d'action au "meilleur moment" n'étaient même pas pour lui mais "pour ses enfants". je trouve cela très touchant.

Quand je pense qu'on m'assassine quand je me prononce contre le principe de l'héritage...

J'avais cru lire que vous en aviez usé... je me trompe?

Vous ne vous trompez pas. Que vouliez-vous que je fasse ? Que je sois LE SEUL con qui refile le pognon à l'Etat ? Je suis totalement opposé aux télécons...
Pour tout vous dire, je n'avais pas pensé hériter un jour. Quand le Trésor m'a demandé de faire un chèque de 170 000 francs, je me suis dit : "C'est tout ?"
Ma mère a reçu une aide de l'Etat (l'A.P.A.) : avant de dépenser le fric, je me suis renseigné : combien je dois rembourser ? Rien, mon cher monsieur. Je trouve ça révoltant !

lerouge a écrit:

Pour tout vous dire, je n'avais pas pensé hériter un jour. Quand le Trésor m'a demandé de faire un chèque de 170 000 francs, je me suis dit : "C'est tout ?"
Ma mère a reçu une aide de l'Etat (l'A.P.A.) : avant de dépenser le fric, je me suis renseigné : combien je dois rembourser ? Rien, mon cher monsieur. Je trouve ça révoltant !

Si tu trouves ça révoltant, qu'est-ce qui t'empechait de donner le montant de ton héritage à une oeuvre caritative ?

zebadguy a écrit:

lerouge a écrit:

Pour tout vous dire, je n'avais pas pensé hériter un jour. Quand le Trésor m'a demandé de faire un chèque de 170 000 francs, je me suis dit : "C'est tout ?"
Ma mère a reçu une aide de l'Etat (l'A.P.A.) : avant de dépenser le fric, je me suis renseigné : combien je dois rembourser ? Rien, mon cher monsieur. Je trouve ça révoltant !

Si tu trouves ça révoltant, qu'est-ce qui t'empechait de donner le montant de ton héritage à une oeuvre caritative ?

J'en ai filé une bonne partie... mais pas à des "oeuvres". Je vous rappelle que j'ai hébergé et nourri gratos des gens pendant 30 ans... Que quand j'étais patron, c'était salaire égal avec mon personnel... (Ce que je ne ferais plus...)

Les "oeuvres", comme AIDES, qui rémunèrent les "chefs" (sans qualifications) à 3 ou 4 000 euros/mois et les installent dans des fauteuils à 1 000 euros/pièce (j'ai vu les factures !!!), je les déteste !!!

Donc sujet sensible...