Les gens qui pensent ont-ils encore le droit de le dire?

http://www.liberation.fr/php/pages/pageReactionsList.php?rubId=36&docId=229206#reac126291

le rebond de Wieworka est bien. J'espere qu'ils ne présument pas trop des forces d'engagements des intellectuels français mais bon.
C'est un truc que j'attends depuis toujours que les universitaires- chercheurs de ce pays, en éco, en socio, en stats, en droit de toutes sortes, en sc po, en histoire, en sciences de tout genre, en géo-stratégies, en analyse des risques....
que la production d'analyses, de théses, d'essais , de compilations de toutes choses dans tous les domaines, en quantité pharaonesques réalisées par ce pays, où la connaissance fine de la société, de qui elle est, de ce qu'elle fait, existe et est passée à la loupe des labos de recherches sortent enfin des bibliothéques, des placards, des tiroirs pour aller irriguer la pensée et se coltiner avec les methodologies à l'emporte piéce des élites politiques, économiques, de tout ceux qui peu ou prou pésent sur les choix et les décisions.

On prend modèle sur les STATES .

Plus besoin de réfléchir , ni d'étudier encore moins de penser .


BIG BROTHER gère vos Vies .

Bon, on va dire que je fais encore mon nakata...

Je redoute le danger inverse : le trop plein. Franchement on ne peut pas dire qu'ils sont absents, les intellos ; ils n'arrêtent pas, en France plus que dans tout autre pays. Or les intellectuels ont besoin d'un recul qui ne se prête guère au temps de la campagne électorale. Le danger, c'est que l'intellectuel serait sommé de s'exprimer sur tout en permanence, dans un grand n'importe quoi. Sans tomber dans la démagogie du citoyen-expert, il ne faut pas non plus tomber dans la sacralisation de l'expert infaillible. Et j'admire ce scientifique, dont j'ai oublié le nom, et qui, invité à la radio, répondait tout net à une question du journaliste sur l'actualité : "désolé, je n'ai rien à dire de pertinent sur cette question".

Ya peut-être intello et intello, ceux qui l'ouvrent à tout bout de champ, et ceux qui ne parlent que quand ils ont qq chose d'intéressant à dire. Faut dire qu'on vit dans une société où on parle bcp pour rien dire, je vise surtout la TV. Ou me trompais-je ?

nakata a écrit:

Bon, on va dire que je fais encore mon nakata...

Je redoute le danger inverse : le trop plein. Franchement on ne peut pas dire qu'ils sont absents, les intellos ; ils n'arrêtent pas, en France plus que dans tout autre pays. Or les intellectuels ont besoin d'un recul qui ne se prête guère au temps de la campagne électorale. Le danger, c'est que l'intellectuel serait sommé de s'exprimer sur tout en permanence, dans un grand n'importe quoi. Sans tomber dans la démagogie du citoyen-expert, il ne faut pas non plus tomber dans la sacralisation de l'expert infaillible. Et j'admire ce scientifique, dont j'ai oublié le nom, et qui, invité à la radio, répondait tout net à une question du journaliste sur l'actualité : "désolé, je n'ai rien à dire de pertinent sur cette question".

Rmarque que le trop plein là ne nous guettent pas. E puis c'est pas "juste en campagne" pour faire bien propre"; c'est au long court, pour amener des perspectives, des analyses, sortir un peu du court terme, de l'"auto-emotion" de la pub... les experts infaillibles sont déjà là , c'est les cabinets de conseils à tout -va qui croissent auprés des partis, des collectivités territoriales avec des copier-coller d'analyses et d'orientations fait en bureau à la chaine, jamais une stat de terrain correcte de départ, jamais appuyée sur des diagnostics un peu solidement appuyé ssur de la méthodologie, beaucoup de pipotage avec un vernis d'étudeserieuses bidon.
Donc si on pouvait essayer les vrais d'universitaires our voir, si ça va pas on ferra autre chose....

Tout de suite on tombe dans le même débat que pour la justice " liberté de juger contre gouvernement des juges",
Pourquoi n'arrivons nous jamais à sortir du shéma "tout ou rien,"," tout blanc ou tout noir" . un peu de des 2.

Oui bon t'as raison, je faisais juste mon nakata.