Oncle Bernard dans Libé

http://www.liberation.fr/actualite/economie/219777.FR.php

Citation :

[le système] règne avec le prix de l'angoisse. Prenez les fonds de
pension, alimentés par les petits vieux qui veulent voir leur
cagnotte prospérer, tout de suite, avec des rendements à 15 %. Ces
15 %-là, c'est le prix de l'angoisse. Si les patrons de l'économie
actuelle étaient jeunes, l'économie serait moins anxiogène ! Le
débat autour de la dette de la France, c'est la même logique. On
nous dit :
«Vous êtes ruiné, vous hypothéquez les générations
futures.» Mais un pays qui épargne 15 % de son PIB et dont la
majorité de la dette reste en France n'est pas menacé. C'est faire
peur pour dégraisser, pour pousser à la «valeur-travail».

C'est beau, j'en pleurerais. Magnifique. Sacré Libé. C'est donc pour celà que Wolinski disait hier sur F3 que la dette, il s'en foutait. Je vais l'acheter ce bouquin de O.B

Longtemps que j'apprécie ses chroniques dans Charlie.
OB est hyper subversif : il fait le constat que si le néocapitalisme en est là ce n'est pas uniquement la faute aux "méchants" traders et buveurs de sang du "gentil" peuple mais bien parce que la majorité des êtres humains pratiquent la " servitude volontaire " dixit La Boétie.

Cela relativise grandement la portée et le bien fondé des idéologies humanistes sur l'évolution positive et la solidarité du collectif!

C:flower:

Ah ! OB. Moi aussi, tiens, faudra que je lise ses bouquins.

campagne première a écrit:

Longtemps que j'apprécie ses chroniques dans Charlie.
OB est hyper subversif : il fait le constat que si le néocapitalisme en est là ce n'est pas uniquement la faute aux "méchants" traders et buveurs de sang du "gentil" peuple mais bien parce que la majorité des êtres humains pratiquent la " servitude volontaire "

C'est une des premières choses que j'ai dite dans ce forum. Ce n'est pas QUE la faute du libéralisme. J'étais quasi de Droite en disant çà. C'est une question de mentalité, de savoir, de reflexion. N'est-ce pas?

Bien sûr Van qu'on est de droite en ne pratiquant pas la vision manichéenne du monde : les pauvres gentils n'ont que de bonnes excuses, les méchants riches n'ont que de mauvaises raisons!
Juste une précision : on est ainsi étiqueté, en se démarquant de la vulgate de gauche, surtout aux yeux de ceux qui voient le monde comme Disneyland!

C:flower: minnie...maliste sur le clivage gauche/droite, à part au volant

zebadguy a écrit:

http://www.liberation.fr/actualite/economie/219777.FR.php

Citation :

[le système] règne avec le prix de l'angoisse. Prenez les fonds de
pension, alimentés par les petits vieux qui veulent voir leur
cagnotte prospérer, tout de suite, avec des rendements à 15 %. Ces
15 %-là, c'est le prix de l'angoisse. Si les patrons de l'économie
actuelle étaient jeunes, l'économie serait moins anxiogène ! Le
débat autour de la dette de la France, c'est la même logique. On
nous dit :
«Vous êtes ruiné, vous hypothéquez les générations
futures.» Mais un pays qui épargne 15 % de son PIB et dont la
majorité de la dette reste en France n'est pas menacé. C'est faire
peur pour dégraisser, pour pousser à la «valeur-travail».

L'épargne des Français est peut-être trop importante et c'est la raison pour quelle il ne faut pas hurler quand les taux du livret A baissent. Toutefois, n'oublions pas que c'est l'épargne des livrets A et Bleu qui finance le logement social...
En 2005 : 3,45 MdE de prêts par la Caisse des Dépots aux offices d'HLM et 84,4 MdE d'encourts.