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 Reflexion sur le travail

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zebadguy
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c0rt0maltese
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c0rt0maltese

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MessageSujet: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMar 21 Nov 2006 - 16:54

Suite au visionage du film "Attention danger travail". Plus un documentaire en fait qui compile témoignages de chomeurs heureux de l'être et reportages sur des emplois précaires, du télémarketing au livreur de pizza Domino.

Sur l'idée générale je suis d'accord. Je suis intimement convaincu que l'épanouissement personnel peut se vivre ailleurs qu'au travail et que l'on peut faire beaucoup plus de choses (sport, culture, voyages, vie familliale...) si on ne bossait pas. Je suis revenu il y a bien longtemps déjà, sur l'idée d'un employeur pour famille ou même de l'ascencion sociale.

Par contre la ou je diverge c'est sur l'alternative proposé: Le rmi. On nous explique qu'en consommant moins on pourrait tous vivre avec le RMI. Outre l'aspect éthique douteux, se dire que l'on vit avec la richesse produite par les autres, je reste convaincu qu'on est dans la survie plus qu'autre chose. On tire sur la bouffe les dépenses de santé, l'appart... On y arrive mais la qualité de vie en souffre.

Alors je pense légitime de se demander si travailler pour 800/900 euros par mois en vaut le coup. Se demander si ce temps la ne serait pas mieux employé pour lire un roman de john fanté, préparer un ragout de mouton ou essayer d'instruire son efant de telle sorte qu'il n'ira pas faire de mal aux animaux. Pourquoi laisser sa santé, sa vitalité, pour une entreprise qui n'en n'a rien à foutre, même après 30, 40 ans de loyaux services.

Malheureusement on n'a guère le choix. Le système est biaisé dès le départ. Les employeurs ne comprennent pas que les statuts précaires soient si mal accepté. Flexibilité, productivité. Ce ne sont que des termes pour eux qui, bien souvent, n'ont pas été exclu du système et n'en voit que les aspects les plus luxurieux.

Alors comment faire? La gauche, le communisme, propose idéologiquement d'avancer solidairement vers de meilleurs conditions de travail, un partage des richesses et des taches. Ca ne rend pas le travail de l'ouvrier d'usine moins dure et c'est liberticide quelque part.
La droite propose de continuer toujours plus loin dans le libéralisme et de récompenser au mérite. Cela accentue les inégalités et entraine le système aux limites déontologiques.

J'y réfléchis, encore et encore. Je cherche l'utopie parfaite. Je tourne le problème dans tous les sens, j'ai même fais 8 ans d'études en sciences éco et je ne trouve toujours pas. Alors votre avis m'interesse...
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MessageSujet: Prise de tête   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMar 21 Nov 2006 - 18:03

Marx a très peu écrit sur les motivations réelles du producteur : qu'est-ce qui fait qu'un type se motive au boulot?
Si le libéralisme est le seul système qui perdure, malgré ses effets humains dévastateurs, n'est-ce pas parce qu'il offre, mieux que tout autre, à l'individu l'espoir du toujours plus, toujours mieux?

Que ce soit par le travail salarié ou par la capacité d'entreprendre qui engrange la plus-value dégagée par autrui, c'est l'activité qui peut générer ce "plus" auquel aspirent ceux qui n'ont pas hérité du capital!

Mais on peut aussi s'interroger sur les mécanismes qui permettent certaine proportion de rétribution substitutive au salaire :
- les Anglais affichent un faible taux de chômage car une part importante de leurs demandeurs d'emploi est indemnisée en "maladie",
- idem au Danemark, j'ai appris hier soir que leur taux de chômage de 4,5% est dû à la même manip.

N'est-ce pas vers cela qu'on se dirige : la richesse mondiale continue de croître, les axes de développement et les emplois afférents se déplacent géographiquement mais le système, assis sur la consommation donc le désir de posséder, est apte à se transformer pour perdurer et offrir à ses prisonniers consentants la soulte qui l'entretient.

C:flower:
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clomani
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMar 21 Nov 2006 - 18:07

c0rt0maltese a écrit:
Suite au visionage du film "Attention danger travail". Plus un documentaire en fait qui compile témoignages de chomeurs heureux de l'être et reportages sur des emplois précaires, du télémarketing au livreur de pizza Domino.

Sur l'idée générale je suis d'accord. Je suis intimement convaincu que l'épanouissement personnel peut se vivre ailleurs qu'au travail et que l'on peut faire beaucoup plus de choses (sport, culture, voyages, vie familliale...) si on ne bossait pas. Je suis revenu il y a bien longtemps déjà, sur l'idée d'un employeur pour famille ou même de l'ascencion sociale.

Par contre la ou je diverge c'est sur l'alternative proposé: Le rmi. On nous explique qu'en consommant moins on pourrait tous vivre avec le RMI. Outre l'aspect éthique douteux, se dire que l'on vit avec la richesse produite par les autres, je reste convaincu qu'on est dans la survie plus qu'autre chose. On tire sur la bouffe les dépenses de santé, l'appart... On y arrive mais la qualité de vie en souffre.

Alors je pense légitime de se demander si travailler pour 800/900 euros par mois en vaut le coup. Se demander si ce temps la ne serait pas mieux employé pour lire un roman de john fanté, préparer un ragout de mouton ou essayer d'instruire son efant de telle sorte qu'il n'ira pas faire de mal aux animaux. Pourquoi laisser sa santé, sa vitalité, pour une entreprise qui n'en n'a rien à foutre, même après 30, 40 ans de loyaux services.

Malheureusement on n'a guère le choix. Le système est biaisé dès le départ. Les employeurs ne comprennent pas que les statuts précaires soient si mal accepté. Flexibilité, productivité. Ce ne sont que des termes pour eux qui, bien souvent, n'ont pas été exclu du système et n'en voit que les aspects les plus luxurieux.

Alors comment faire? La gauche, le communisme, propose idéologiquement d'avancer solidairement vers de meilleurs conditions de travail, un partage des richesses et des taches. Ca ne rend pas le travail de l'ouvrier d'usine moins dure et c'est liberticide quelque part.
La droite propose de continuer toujours plus loin dans le libéralisme et de récompenser au mérite. Cela accentue les inégalités et entraine le système aux limites déontologiques.

J'y réfléchis, encore et encore. Je cherche l'utopie parfaite. Je tourne le problème dans tous les sens, j'ai même fais 8 ans d'études en sciences éco et je ne trouve toujours pas. Alors votre avis m'interesse...

J'ai vu ce film, qui ne parle pas que des rmistes heureux parce qu'ils ont choisi d'être au rmi... il parle aussi des abominables conditions de travail des livreurs de pizza et des télémarketeurs (sans diplômes et hyper précaires)... et vous oubliez la fin où on voit des DRH interviewés à la sortie d'un congrès du MEDEF... et où ils ne cachent pas leur cruauté pour arriver à la rentabilité du tout libéral...
Il ne propose aucune solution... juste un comparatif entre précaires heureux de l'être (curieusement ceux-ci ont tous expérimenté le travail) et précaires forcés (ils sont plus jeunes... moins expérimentés)...
Or, depuis 3 ans que ce film est sorti, les précaires forcés sont venus renforcer les précaires déjà forcés... les rmistes sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus déprimés,parce que malmenés, humiliés...
D'un autre côté, (vous parlez des ouvriers) l'automatisation dans l'industrie fait que beaucoup du travail dur est fait par des machines...
Zut, j'ai du monde qui arrive, la suite dès que je peux... affraid
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lerouge
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMar 21 Nov 2006 - 23:31

c0rt0maltese a écrit:
Suite au visionage du film "Attention danger travail". Plus un documentaire en fait qui compile témoignages de chomeurs heureux de l'être et reportages sur des emplois précaires, du télémarketing au livreur de pizza Domino.

Sur l'idée générale je suis d'accord. Je suis intimement convaincu que l'épanouissement personnel peut se vivre ailleurs qu'au travail et que l'on peut faire beaucoup plus de choses (sport, culture, voyages, vie familliale...) si on ne bossait pas. Je suis revenu il y a bien longtemps déjà, sur l'idée d'un employeur pour famille ou même de l'ascencion sociale.

Par contre la ou je diverge c'est sur l'alternative proposé: Le rmi. On nous explique qu'en consommant moins on pourrait tous vivre avec le RMI. Outre l'aspect éthique douteux, se dire que l'on vit avec la richesse produite par les autres, je reste convaincu qu'on est dans la survie plus qu'autre chose. On tire sur la bouffe les dépenses de santé, l'appart... On y arrive mais la qualité de vie en souffre.

Alors je pense légitime de se demander si travailler pour 800/900 euros par mois en vaut le coup. Se demander si ce temps la ne serait pas mieux employé pour lire un roman de john fanté, préparer un ragout de mouton ou essayer d'instruire son efant de telle sorte qu'il n'ira pas faire de mal aux animaux. Pourquoi laisser sa santé, sa vitalité, pour une entreprise qui n'en n'a rien à foutre, même après 30, 40 ans de loyaux services.

Malheureusement on n'a guère le choix. Le système est biaisé dès le départ. Les employeurs ne comprennent pas que les statuts précaires soient si mal accepté. Flexibilité, productivité. Ce ne sont que des termes pour eux qui, bien souvent, n'ont pas été exclu du système et n'en voit que les aspects les plus luxurieux.

Alors comment faire? La gauche, le communisme, propose idéologiquement d'avancer solidairement vers de meilleurs conditions de travail, un partage des richesses et des taches. Ca ne rend pas le travail de l'ouvrier d'usine moins dure et c'est liberticide quelque part.
La droite propose de continuer toujours plus loin dans le libéralisme et de récompenser au mérite. Cela accentue les inégalités et entraine le système aux limites déontologiques.

J'y réfléchis, encore et encore. Je cherche l'utopie parfaite. Je tourne le problème dans tous les sens, j'ai même fais 8 ans d'études en sciences éco et je ne trouve toujours pas. Alors votre avis m'interesse...

Le travail "dur" de l'ouvrier disparaît. D'une part, parce que les ouvriers sont désormais peu nombreux, d'autre part, parce que la majorité de ceux qui le sont encore exercent des jobs mécanisés, robotisés et informatisés.
En revanche, ce qui pose problème, c'est que, justement, pour faire fonctionner des machines, des robots et des ordinateurs, il faut être formé pour ce faire.
Or même si tout le monde était formé, tout le monde n'aurait pas les capacités.
Il y avait des boulots qu'on disait "de merde". Ben oui... sauf que le cireur de pompes, celui qui tenait le tuyau pour faire le plein de la bagnole ou autre poinçonneur des Lilas n'a pas toujours les capacités intellectuelles de faire autre chose.

Par ailleurs, en ce qui concene le mérite, je trouve très bien qu'on récompense celui-ci et en partculier dans la Fonction publique. Le problème, c'est "qu'est-ce que le mérite ?"
Pour certains métiers, c'est simple.
Pour d'autres, ça l'est beaucoup moins.
Ce qui est certain, dans la FP, c'est que les syndicats sont contre systématiquement et le résultat c'est cela : "Tu as 20 ans d'ancienneté, donc tu es nommé à l'échelon de plus... Donc, tu peux n'avoir rien foutu depuis 20 ans... pas de blème, tu es augmenté". Ce système est débile !
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lerouge
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMar 21 Nov 2006 - 23:33

campagne première a écrit:
Marx a très peu écrit sur les motivations réelles du producteur : qu'est-ce qui fait qu'un type se motive au boulot?
Si le libéralisme est le seul système qui perdure, malgré ses effets humains dévastateurs, n'est-ce pas parce qu'il offre, mieux que tout autre, à l'individu l'espoir du toujours plus, toujours mieux?

Que ce soit par le travail salarié ou par la capacité d'entreprendre qui engrange la plus-value dégagée par autrui, c'est l'activité qui peut générer ce "plus" auquel aspirent ceux qui n'ont pas hérité du capital!

Mais on peut aussi s'interroger sur les mécanismes qui permettent certaine proportion de rétribution substitutive au salaire :
- les Anglais affichent un faible taux de chômage car une part importante de leurs demandeurs d'emploi est indemnisée en "maladie",
- idem au Danemark, j'ai appris hier soir que leur taux de chômage de 4,5% est dû à la même manip.

N'est-ce pas vers cela qu'on se dirige : la richesse mondiale continue de croître, les axes de développement et les emplois afférents se déplacent géographiquement mais le système, assis sur la consommation donc le désir de posséder, est apte à se transformer pour perdurer et offrir à ses prisonniers consentants la soulte qui l'entretient.

C:flower:

Je ne crois pas que ce soit le "système" qui est assis sur le désir de posséder, je crois tout simplement que c'est dans l'essence de l'être humain.
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clomani
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMer 22 Nov 2006 - 9:42

lerouge a écrit:
campagne première a écrit:
Marx a très peu écrit sur les motivations réelles du producteur : qu'est-ce qui fait qu'un type se motive au boulot?
Si le libéralisme est le seul système qui perdure, malgré ses effets humains dévastateurs, n'est-ce pas parce qu'il offre, mieux que tout autre, à l'individu l'espoir du toujours plus, toujours mieux?

Que ce soit par le travail salarié ou par la capacité d'entreprendre qui engrange la plus-value dégagée par autrui, c'est l'activité qui peut générer ce "plus" auquel aspirent ceux qui n'ont pas hérité du capital!

Mais on peut aussi s'interroger sur les mécanismes qui permettent certaine proportion de rétribution substitutive au salaire :
- les Anglais affichent un faible taux de chômage car une part importante de leurs demandeurs d'emploi est indemnisée en "maladie",
- idem au Danemark, j'ai appris hier soir que leur taux de chômage de 4,5% est dû à la même manip.

N'est-ce pas vers cela qu'on se dirige : la richesse mondiale continue de croître, les axes de développement et les emplois afférents se déplacent géographiquement mais le système, assis sur la consommation donc le désir de posséder, est apte à se transformer pour perdurer et offrir à ses prisonniers consentants la soulte qui l'entretient.

C:flower:

Je ne crois pas que ce soit le "système" qui est assis sur le désir de posséder, je crois tout simplement que c'est dans l'essence de l'être humain.

Mais pas du tout... je peux vous présenter une tripotée de gens, peu en France en effet, qui n'ont pas pour désir celui de posséder... ça n'a rien d'humain. On nous a mis dans notre petite tête de XXesièclards que nous étions faits pour ça, posséder. Mais il vous suffit de réfléchir un peu et vous verrez que posséder, c'est se donner une possibilité d'avoir peur de perdre... Les nomades ne possèdent rien. Les bouddhistes prônent le détachement... ils n'en vivent pas plus mal, au contraire.
Moi, pas mon essence de posséder. Au contraire, ça me fait flipper...
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMer 22 Nov 2006 - 13:26

clomani a écrit:
Les nomades ne possèdent rien. Les bouddhistes prônent le détachement... ils n'en vivent pas plus mal, au contraire.

On trouve que les nomades ne vivent pas mal parce que notre vision est faussé par un romantisme du désert et du nomadisme. J'ai rencontré pas mal de nomades dans différents pays, et si j'ai adoré ces rencontres, pour rien au monde je ne voudrais vivre comme eux.

La derniere fois en mauritanie, on a vu un enfant avec une sale blessure infectée au cuir chevelu. un truc de rien du tout selon nos criteres occidentaux. Mais voila son village n'a ni dispensaire, ni voiture, et ses parents ne voulaient pas qu'on l'emmene à un plus grand village. Si ça se trouve ce gamin est mort à l'heure qu'il est.

Et il ne faut pas oublier que les nomades pour une grande part ne savent pas lire ou mal, n'ont pas d'acces à la culture, et n'ont d'autres perspective que de garder des troupeaux toute leur vie.
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MessageSujet: Désir, désir   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMer 22 Nov 2006 - 14:03

Je persiste à penser que le fondement du système économique est la convoitise, le désir, l'appétit qui sont consubstantiels à l'être humain.
Que cela se concrétise en possession matérielle, intellectuelle, affective, etc peu importe, chacun cherche à vivre,survivre, s'accomplir et cela passe par l'appropriation.
Tant qu'il y a désir, il y a vie et création donc prédation.
La question cruciale se pose de l'origine et de la gestion du désir : la publicité omniprésente nous vend du désir et la souffrance qui va avec puisqu'on ne peut accéder à tout. Et de cette souffrance découlent cette quête éperdue et les dérèglements et dévastations afférents.
L'être sage et serein n'est-il pas celui qui conduit les actions liées aux seuls désirs nés de lui, ceux qui sont nécessaires à sa construction?
Mais dès qu'on envisage cette question s'en pose une autre : comment se fait la coexistence avec le désir de ses proches sans dévoyer son propre accomplissement.
La convergence des désirs est rarement durable.

C:flower: zen soyons zen!
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MessageSujet: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMer 22 Nov 2006 - 20:56

Il est clair que l'on se battait déjà pour du feu, pour un territoire, pour une femme, alors que l'on ne parlait pas encore.
Toutefois je ne pense pas que les gars qui bossent 12/16 heures par jour soient uniquement motivé par la possession.
Il y a aussi une dimension sociale forte et un phénomène d'appartenance associé au boulot.
Quand au "boulot de merde", faut il les accepter ou rester exclu, par opinion, par dignité?
Il n'y a certes pas de sous métiers mais bon...
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MessageSujet: Etre ou avoir?   Reflexion sur le travail Icon_minipostedMer 22 Nov 2006 - 21:05

La possession est polymorphe, elle peut être celle d'une image de soi, d'un statut, d'une revanche ... Smile

C:flower: socialiste polymorphe tendance pendulaire
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedJeu 23 Nov 2006 - 1:02

Ma reflexion est que le travail le plus pénible est le travail à la chaine. Il vous dépossède de tout. Cf Charlie Chaplin. J'ai la chance de faire un métier relationnel, c'est déjà çà. Mais attention, notre époque manque d'humanité, il y a plus de moyens techniques mais lorsque l'on voit comment çà se passe de plus près...no comment!
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MessageSujet: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedJeu 23 Nov 2006 - 21:02

Encore que le relationnel... Notre aimable clientèle, j'en suis revenu. Je pense que le travail n'est supportable que s'il permet reflexion et renouvellement. Cela exclu le travail à la chaine en effet, et ce que j'appelle la méthode KISS (dixit my ex-boss) Keep It Simply Stupid. En gros fais le bêtement, ne réfléchis pas.
Mais bon après, cela ne m'empêche pas d'attendre la fin de journée!
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedJeu 23 Nov 2006 - 22:09

Bosser à la chaine? Pas terrible c'est sûr. Mais le seul petit avantage, comme dans beaucoup d'emploi non qualifiés ( ca m'ennuie de parler de boulot de merde - c'est une notion plutot subjective et insultante pour celui qui l'éxécute) c'est que quand c'est fini, on peut passer à autre chose. Pas forcément un truc brillantissime parce que parfois, ces boulots sont éreintants, mais au moins, on n'est plus "dedans"...
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedJeu 23 Nov 2006 - 22:10

Ouais enfin comme dirait coluche: "les chomeurs veulent du travail. c'est faux. de l'argent leur suffirait".
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MessageSujet: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedVen 24 Nov 2006 - 0:01

Mais pourrait on se passer de bosser? Genre on aurait le choix entre une pension minimum et un boulot rémunérer est ce que de ne pas bosser serait viable?
Y a t il parmi nous des hommes ou des femmes au foyer suscéptibles de nous apporter des éléments de réponse?
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedVen 24 Nov 2006 - 0:31

scud56 a écrit:
Bosser à la chaine? Pas terrible c'est sûr. Mais le seul petit avantage, comme dans beaucoup d'emploi non qualifiés ( ca m'ennuie de parler de boulot de merde - c'est une notion plutot subjective et insultante pour celui qui l'éxécute) c'est que quand c'est fini, on peut passer à autre chose. Pas forcément un truc brillantissime parce que parfois, ces boulots sont éreintants, mais au moins, on n'est plus "dedans"...

Je ne suis plus à mon travail ,une fois ma blouse quittée. Ce fut un long apprentissage que de ne pas amener mes problèmes de boulot chez moi. Quand ma femme a failli craquer, j'ai vite compris qu'il fallait faire la coupure. Elle, faisait des réparations en bijouterie. On peut considérer celà comme du travail à la chaine. Le jour ou elle a fait de la vente, sa vie a changé.
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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedVen 24 Nov 2006 - 11:24

vanémel a écrit:
scud56 a écrit:
Bosser à la chaine? Pas terrible c'est sûr. Mais le seul petit avantage, comme dans beaucoup d'emploi non qualifiés ( ca m'ennuie de parler de boulot de merde - c'est une notion plutot subjective et insultante pour celui qui l'éxécute) c'est que quand c'est fini, on peut passer à autre chose. Pas forcément un truc brillantissime parce que parfois, ces boulots sont éreintants, mais au moins, on n'est plus "dedans"...

Je ne suis plus à mon travail ,une fois ma blouse quittée. Ce fut un long apprentissage que de ne pas amener mes problèmes de boulot chez moi. Quand ma femme a failli craquer, j'ai vite compris qu'il fallait faire la coupure. Elle, faisait des réparations en bijouterie. On peut considérer celà comme du travail à la chaine. Le jour ou elle a fait de la vente, sa vie a changé.

n'empeche que je suis sur que certains soirs après s'être farci des rombières en magasin elle regrette l'atelier...

à la chaine ou pas, quand votre boulot est désagréable il finit par peser sur toute votre personne...il y en a qui sont tres contents de faire un boulot de simple execution sans avoir à penser..
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mariep




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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedVen 24 Nov 2006 - 12:21

c0rt0maltese a écrit:
Mais pourrait on se passer de bosser? Genre on aurait le choix entre une pension minimum et un boulot rémunérer est ce que de ne pas bosser serait viable?
Y a t il parmi nous des hommes ou des femmes au foyer suscéptibles de nous apporter des éléments de réponse?

Ouais , y en a.... sans revenu minimum et pas par choix....
Et je m'abstiens d'intervenir dans cette discussion que je qualifierais de ....rogneurogneueuuu, je m'abstiens, ..... enfin bref qui m'agace largement les oreilles.
L'agacement pourrait me porter à lancer des anathémes qui nous obligeraient à avoir des échanges peu agréables et à la fin , comme j'aurais les boules et des regrets, que j'ai l'âme sensible , je serais obligée de m'excuser et ce serait vraiment pas juste.
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françois*

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MessageSujet: Re: Reflexion sur le travail   Reflexion sur le travail Icon_minipostedVen 24 Nov 2006 - 12:29

c0rt0maltese a écrit:
Suite au visionage du film "Attention danger travail". Plus un documentaire en fait qui compile témoignages de chomeurs heureux de l'être et reportages sur des emplois précaires, du télémarketing au livreur de pizza Domino.

Sur l'idée générale je suis d'accord. Je suis intimement convaincu que l'épanouissement personnel peut se vivre ailleurs qu'au travail et que l'on peut faire beaucoup plus de choses (sport, culture, voyages, vie familliale...) si on ne bossait pas. Je suis revenu il y a bien longtemps déjà, sur l'idée d'un employeur pour famille ou même de l'ascencion sociale.

Par contre la ou je diverge c'est sur l'alternative proposé: Le rmi. On nous explique qu'en consommant moins on pourrait tous vivre avec le RMI. Outre l'aspect éthique douteux, se dire que l'on vit avec la richesse produite par les autres, je reste convaincu qu'on est dans la survie plus qu'autre chose. On tire sur la bouffe les dépenses de santé, l'appart... On y arrive mais la qualité de vie en souffre.

Alors je pense légitime de se demander si travailler pour 800/900 euros par mois en vaut le coup. Se demander si ce temps la ne serait pas mieux employé pour lire un roman de john fanté, préparer un ragout de mouton ou essayer d'instruire son efant de telle sorte qu'il n'ira pas faire de mal aux animaux. Pourquoi laisser sa santé, sa vitalité, pour une entreprise qui n'en n'a rien à foutre, même après 30, 40 ans de loyaux services.

Malheureusement on n'a guère le choix. Le système est biaisé dès le départ. Les employeurs ne comprennent pas que les statuts précaires soient si mal accepté. Flexibilité, productivité. Ce ne sont que des termes pour eux qui, bien souvent, n'ont pas été exclu du système et n'en voit que les aspects les plus luxurieux.

Alors comment faire? La gauche, le communisme, propose idéologiquement d'avancer solidairement vers de meilleurs conditions de travail, un partage des richesses et des taches. Ca ne rend pas le travail de l'ouvrier d'usine moins dure et c'est liberticide quelque part.
La droite propose de continuer toujours plus loin dans le libéralisme et de récompenser au mérite. Cela accentue les inégalités et entraine le système aux limites déontologiques.

J'y réfléchis, encore et encore. Je cherche l'utopie parfaite. Je tourne le problème dans tous les sens, j'ai même fais 8 ans d'études en sciences éco et je ne trouve toujours pas. Alors votre avis m'interesse...


Moi, je vous conseille de lire Dominique Méda si vous ne la connaissez déjà.
http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/france/DOSSIER/2000/06travail.html
'ti con !
Je trouve son étude assez pertinente, j'ai d'ailleurs défendu à travers la motion Utopia au congrès du Parti Socialiste avec ferveur.
cette motion 100% imaginative a récueilli 1% des votes

http://www.utopia-terre.org/cheers
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