|
| Petit effort de précision, SVP | |
| | Auteur | Message |
---|
lerouge Invité
| Sujet: Petit effort de précision, SVP Lun 30 Oct 2006 - 21:32 | |
| Les "banlieues", cela ne veut rien dire ! Le Vésinet, Versailles ou St Germain en Laye, ce sont des banlieues, comme Trappes ou Les Mureaux. Les "quartiers", cela ne veut rien dire ! "Passy" est un quartier de Paris, tout comme "La Goutte d'Or". J'habite aux Mureaux et j'entends tous les jours des collègues de boulot (à Paris), me dire : "Alors, comment ça s'est passé cette nuit ?" En fait, j'apprends "les nouvelles" par la radio puis la télé... Or les évènements qui se sont déroulés il y a 15 jours ont eu lieu à 400 m de chez moi... Alors parlons de "certains quartiers"... |
| | | mariep
Nombre de messages : 2266 Date d'inscription : 01/10/2006
| Sujet: Re: Petit effort de précision, SVP Lun 30 Oct 2006 - 23:17 | |
| Evidemment que nous parlons de certains quartiers Lerouge, ceux qui appartiennent à l'ensemble "objet d'un contrat de ville " dont la nomemclature est disponible sur le site de la DIV et de l'ANRU , et à l'intérieur de cet ensemble , c'est encore un sous-ensemble de micro - quartiers territorialement trés délimités et trés bien répertoriés, souvent particuliérement enclavés , appauvris et déshérités qui se sont forgés depuis 30 ans une identité trés forte et précise à partir de l'abandon et de la déshérence urbaine. Tous nous habitons un quartier, même la Défense est un quartier. Pendant 5 ans, j'ai vécu à Grigny, la Grande borne était à 300 métres à vol d'oiseau de l'autre coté de l'autoroute, et l'ensemble Grigny2 à 100 métres mais pour autant le bruit des sirénes et les cars en faction au carrefour des 18h, on ne pouvait pas les manquer. Ni la tension générale dans l'ensemble de la ville. | |
| | | lerouge Invité
| Sujet: 1965-2006 Mar 31 Oct 2006 - 7:20 | |
| Quand j'étais gosse, je vivais à Rueil-Malmaison (assez "chic") et allais de temps en temps en vélo au lycée à Bois-Colombes (assez "chic" aussi). Je passais devant un bidonville à Nanterre et, assez régulièrement, je me faisais caillassé (j'avais 10/11 ans). Les flics ne rentraient pas dans ces bidonvilles (zones de non-droit... déjà) J'ai l'impression que tout ça recommence... Mais à l'époque, les média (ORTF) ne parlaient pas de ça et le chômage n'existait pas. |
| | | vanémel Invité
| Sujet: Re: Petit effort de précision, SVP Mar 31 Oct 2006 - 11:31 | |
| Bien sur que de parler de banlieue est absude. Quand j'étais adolescent j'ai vécu dans un quartier chaud, j'avais 12-13 ans, c'est là qu'il fallait agir. En plein dans le septennat Mitterrandien. Il y avait quelques familles qui foutaient le trouble, pas plus. Ces familles étaient connus de tous, les flics ne tournaient déjà pas dans ces quartiers. Au collège, les profs se faisaient déjà taper dessus. Certains loulous ne suivaient les cours uniquement pour les allocs. Dans ces quartiers toutes les difficultés sociales se concentraient déjà. Les immeubles, boites au lettres étaient systématiquement détériorés ou défoncés, les jeunes squattaient les halls d'entrée, l'échec scolaire était de mise, le ramadan était pratiqué sans plus, pour faire plaisir aux parents puisque l'alcool circulait, les mères devaient s'occuper de la fratrie ,les pères étaient aux abonnés absents. Vous alliez dire çà a des gens de goche qui vivaient dans des quartiers tranquilles, vous vous faisiez taxer de raciste. C'était des pov' malheureux victimes de la société. Aujourd'hui vingt ans plus tard on voit le résultat. Plus tard j'ai fais un stage dans une ZEP à Bron. La zone de non-droit ne concernait que quelques immeubles pas une zone de 10 km2. A Venissieux pareil, certaines barres étaient tranquilles ,d'autres une vraie pétaudière. |
| | | clomani Invité
| Sujet: Eh bien quand j'étais p'tite... Mar 31 Oct 2006 - 11:56 | |
| J'habitais dans un quartier "en dehors" d'une petite bourgade... à côté de Genève. Dès que les travailleurs immigrés sont arrivés, ma mère, qui aurait certainement été conquise par Sarko ou Le Pen si elle vivait encore, m'avait défendu d'aller les voir... pourtant, ils m'intriguaient mais elle a réussi à me faire peur. Plus tard, ont été construites, au Sud de la maison qui était un peu en hauteur, deux barres HLM. Ma mère ne voulait pas que j'aille là-bas parce qu'il y avait des voyous... A part que ma mère était parano et qu'elle aurait pu me refiler sa paranoïa-heureusement, j'ai résisté-. Mais le quartier du "Château Rouge" à Annemasse avait mauvaise réputation dans les quartiers riches (où je vivais)... Le plus drôle, c'est qu'ensuite, se sont construites d'autres barres, au bout du chemin du Përrier, là où était la maison familiale... plus d'herbes, plus de petite cabane sans eau pour les travailleurs immigrés... des barres, un super-marché, et pas grand chose autour... Donc, le quartier du Perrier est devenu mal fréquenté. Donc, ce rejet de l'autre, du pauvre, de celui qui a plus l'habitude de vivre en groupe, de se regrouper, par les petits bourgeois (car c'est ce que nous étions)... ça fait longtemps que ça existe. Cependant, grâce à l'école, j'ai pu fréquenter ces enfants de quartiers "infréquentables"... dans ma classe, il y avait aussi des petites filles de gens du voyage... elles restaient deux ou trois mois et partaient... Bref, l'école représentait un petit melting pot de toutes les populations qui sont venues, dans les années 50/60, travailler là où il y avait du travail. Ca zonait déjà pas mal. On a commencé à moins se connaître, car il y avait du monde. Ensuite, au lycée, plein de filles n'ont jamais dépassé la 3e... au boulot ! Apprentissage au collège d'apprentissage et celui-là, quand on y arrivait, c'était qu'on était vraiment issu du Lumpen-Proletariat... Et puis il y avait l'école privée, de l'autre côté de l'église... qu'on détestait... ou qu'on regardait de loin... avec mépris. Tout ça pour dire que, empiler les gens les uns sur les autres dans des quartiers éloignés des villes, ça n'aide pas à les "intégrer" (puisqu'il s'agit de ce mot-là)... moi je préfèrerai inclure, et sa signification en espagnol qui est beaucoup plus chaleureuse... Donc, au lieu d'exclure, c'est inclure qu'il faut ! Sarko exclut... beaucoup de propositions excluent... je ne vois guère d'inclusion (là, ça fait médical) dans les discours politiques... sauf dans les propositions de Roland Castro. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Petit effort de précision, SVP | |
| |
| | | | Petit effort de précision, SVP | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |