avis de TEMPETE

Quand un professionnel donne des cours de lynchage
Depuis trois semaines, les occupants d'une maison abandonnée de l'est parisien, sont en butte avec l'hostilité de leurs voisins. Injures, menaces, jets de projectiles divers, gazoil déversé devant la porte, les autres habitants de ce tranquille passage ne reculent devant aucune intimidation pour décourager les « squatteurs », qui ont pourtant l'accord du propriétaire, sous l'oeil indifférent de la police. A la tête de ces excités, un professionnel du théâtre et de la prise de parole en public, formateur de magistrats, de chefs d'entreprise et de politiciens : Jean-Marie Lehec, professeur le jour à l'Ecole de magistrature, réunit chaque soir les habitants du passage Boudin pour organiser la résistance.
Quand elle a découvert cette minuscule habitation à l'abandon dans un tranquille passage de l'Est parisien, la petite équipe en manque de logement pour l'hiver ne pensait pas que son installation allait provoquer de tels remous.

Les premières visites des voisins ont vite donné le ton. En guise de mot de bienvenue, des injures et des menaces, assorties de déclarations sans ambiguité : « ici, on est des pro-sarkozy, les squatteurs, les noirs et les arabes, on n'en veux pas ». « On va vous mettre le feu ». Une violence de plus en plus ordinaire et dont l'exemple vient de haut en réponse aux situations de détresse et aux tentatives pour s'en sortir, mais un accueil que l'on attendait peut-être pas dans ce quartier plutôt agréable, prisé des intellectuels et des artistes. Plus inquiétant est l'ampleur du harcèlement, qui ne se relâche pas et prend vite l'aspect d'une entreprise systèmatique et concertée.

Un voisin qui s'est présenté le premier comme responsable du passage a pris l'affaire en main. Presque chaque soir il organise et préside dans sa maison des réunions auxquelles participe jusqu'à une trentaine de personnes. Ce meneur, bien décidé à défendre son « petit village gaulois » contre l'envahisseur, ne cache pas sa détermination : « On fera tout pour que vous ne restez pas ». Comment ? Si les menaces de les déloger par la force (« Vous verrez quand on vous enverra les petits-fils ! ») et les agressions quotidiennes ne suffisent pas à démoraliser nos amis, il fera appel au préfet qui les expulsera. C'est aussi simple que cela.

Entre temps, les nouveaux habitants ont pourtant rencontré le propriétaire actuel. Alerté par les voisins, il ne souhaite pas engager de procédure et accepte que les occupants restent dans les lieux avant d'entamer les travaux de reconstruction, le temps du moins de trouver une solution à l'amiable. Mais rien ne retient les voisins. Les pires préjugés sur les squats, soi-disant refuges de fainéants et de toxicomanes, qui justifient leur refus de voir s'installer près de chez eux des gens à la recherche d'un toit cachent certainement d'autres motivations moins avouables, nourries de frustrations et de jalousies multiples, plusieurs ayant eu déjà des vues sur un terrain qui leur a échappé lors de la vente.

Aux agressions verbales succèdent bientôt les gestes de menaces et les premières violences physiques. Un jour, un bidon d'essence est brandi, le lendemain certains tentent de forcer le portail pour pénétrer dans les lieux sous prétexte de récupérer des affaires laissées en dépôt au propriétaire précédent mort depuis des mois, un des habitants est ensuite poussé contre une clôture en barbelé, des pierres sont jetées dans la cour, des crottes de chiens déposées devant le portail, les noms sur la boîte aux lettres arrachés, et plus inquiétant un matin une trainée de gazoile est répandue devant la maison en guise d'avertissement sinistre.

La police s'est déjà déplacée sept fois. Elle a surpris une des réunions et réprimandé les vélléités belliqueuses des riverains : « Si vous voulez être bêtes, continuez ». Elle leur a rappelé qu'ils n'avaient aucun droit pour agir de la sorte, mais depuis elle ne veut pas s'engager plus, refusant d'enregistrer les plaintes, sous le prétexte que l'occupation n'est pas légale, ce qui n'a aucun rapport pourtant avec les faits reprochés, les menaces de mort proférées en réunion ou les injures racistes. Pire elle se déclare impuissante et conseille la retraite : « ce sont des hargneux, ils ne vous lâcheront pas », tout en acceptant en revanche de recevoir les plaintes mensongères des voisins.

A l'origine de toute cette agitation ? Un homme de théâtre comédien et metteur en scène qui s'est engagé là dans un rôle plutôt inattendu. Elève de l'actrice renommée Tania Balachova, Jean-Marie Lehec a beaucoup travaillé en Afrique du Nord et de l'Ouest et est aujourd'hui conseil artistique au théâtre Kiron, dûment subventionné par la ville de Paris et la Région. Son site nous apprend que nous avons affaire avec ce leader improvisé à un vrai spécialiste, qui partage son temps entre le théâtre et l'« entraînement à la prise de parole, expression orale et communication ». Après avoir formé étudiants, cadres des entreprises et des ministères, et divers hommes politiques, ce personnage dispense depuis 1992 ses enseignements à l'École Nationale de la Magistrature et auprès des cadres départementaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Au spectacle de la guerre picrocolesque, dans laquelle Monsieur Lehec a entraîné ces voisins, nous pouvons être rassurés : nos juges sont bien formés, les enfants bien protégés. Et à entendre la teneur des dialogues de sa dernière création, voilà qui donne envie d'aller au théâtre...

Pour apporter un soutien bienvenu, vous pouvez passer ou écrire au 15, passage Boudin, Paris 20e ou pour plus d'information appeler le 06 84 83 14 12.


le dimanche 22 octobre 2006 à 23h26 thème : Contrôle social
thème : Un toît


Source : indy media

Mais enfin, elle est dingue, cette histoire.

Cela est-il si banal pour que les medias classiques n'en parlent pas ? Ou alors, cela arrive en permanence mais je suis complètement à côté de la plaque ?

Basille

Basille a écrit:

Mais enfin, elle est dingue, cette histoire.

Cela est-il si banal pour que les medias classiques n'en parlent pas ? Ou alors, cela arrive en permanence mais je suis complètement à côté de la plaque ?

Basille

Ca promet une campagne électorale sympa...
Et on voit ce que peut faire un "vrai Franchouille de souche"... j't'en foutrais, moi, des c....ds pareils !
Ca me rend méchante...

RaZibuZouZOU a écrit:

A l'origine de toute cette agitation ? Un homme de théâtre comédien et metteur en scène qui s'est engagé là dans un rôle plutôt inattendu. Elève de l'actrice renommée Tania Balachova, Jean-Marie Lehec a beaucoup travaillé en Afrique du Nord et de l'Ouest et est aujourd'hui conseil artistique au théâtre Kiron, dûment subventionné par la ville de Paris et la Région. Son site nous apprend que nous avons affaire avec ce leader improvisé à un vrai spécialiste, qui partage son temps entre le théâtre et l'« entraînement à la prise de parole, expression orale et communication ». Après avoir formé étudiants, cadres des entreprises et des ministères, et divers hommes politiques, ce personnage dispense depuis 1992 ses enseignements à l'École Nationale de la Magistrature et auprès des cadres départementaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Au spectacle de la guerre picrocolesque, dans laquelle Monsieur Lehec a entraîné ces voisins, nous pouvons être rassurés : nos juges sont bien formés, les enfants bien protégés. Et à entendre la teneur des dialogues de sa dernière création, voilà qui donne envie d'aller au théâtre

Donc, à ton avis, ce type il manipule ces "villageois" ?
Mais pour demontrer quoi ? sa puissance de persuasion ? ou est-ce une démo par l'absurde ?

perso , plus rien ne me surprend , ni m'étonne .

On à encore rien Vu ................Ou si PEU !

Encore un mégalo frustré...

Ce matin, tout à fait par hasard, la chronique de Guy Carlier sur FInter (ok ok, j'avais un problème de captage de France Culture!) parlait d'un pauvre type, SDF, dans un bled en Bretagne (Armor-Plage me semble-t-il).
Le maire UMP du bled a personnellement versé des litres d'eau de javel sur les maigres possessions du type parce que celui-ci s'était refugié depuis quelque temps dans un local de rangement de la mairie, avec la complicité de quelques employés municipaux.
Inutile de dire que ses affaires étaient bon pour la poubelle et que l'odeur dasn la pièce n'invitait plus à y revenir.
La femme de ménage de la mairie, prise de pitié, a trouvé bon d'offrir un café au gars et je crois même que c'est elle qui a fait un peu de pub autour de l'affaire.
Elle non plus, n'est plus la bienvenue à la mairie.

La résistance semble néanmoins se développer là-bas.

VA FALOIR INVESTIR DANS DES PINCES à linge chaque fois qu'on croise un putois de lump .

Les temps changent et pas en mieux, je me souviens que, autour des années 85, il y avait eu qq hivers rigoureux dans le sud, eh bien, des locaux d'assoc (appartenant à la municipalité de l'époque) avaient été mis à disposition momentanément pour les SDF. Au plus on parle de solidarité à la TV, au moins elle est pratiquée ma parole !

C'est cool ici... personne n'a encore pourri ce fil avec des saloperies du genre " et pourquoi vous les prenez pas chez nous" comme on en avait parfois sur Libé dès qu'on parlait de ceux qui "habitent dehors".... N'empêche que ce que raconte Razibuzouzou est proprement écoeurant. On est vraiment très loin des années "babas" où on s'empilait dans des piaules improbables ou des maisons abandonnées.... Et plus ca va, plus ca devient méchant. Beeerk

C'est FOU comme le GENRE HUMAIN est infiniment maléable.

ILS ont réussis à Instaurer la haine De l'autre avec une Facilité déconcertante . effectivement les nouvelles générations sont piégés dans le MATERIALISME , LA PEUR , LA CONVOITISE , contrairement à cette époque antérieure ou tous les espoirs de FRATERNITE étaient permis.

Actuellemnt , les autorités ont besoin d'asservir les populations pour leurs desseins criminels.Et ça FONCTIONNE comme dans l'an quarante .

Les temps ont changés , mais l'humain lui à empiré.