Mercredi 4 octobre sur Arte : Nuremberg

Realisateur : Christian Delage


Les mercredis de l'Histoire

Les nazis face à leurs crimes

Résumé : Un montage des principaux moments du procès de Nuremberg qui jugea vingt-quatre responsables du IIIe Reich du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946.

Oui, j'assume... Je regarde ARTE en plus de mes séries débiles...

Et les "mercredi de l'histoire" sont souvent bien fait

J'ai lu de bonnes critiques sur ce doc, et j'ai eu l'occasion de rencontrer le réalisateur, qui en plus d'être intelligent est un homme charmant !

Wild[intello à ses heures]Carrot

WildCarrot a écrit:

Realisateur : Christian Delage


Les mercredis de l'Histoire

Les nazis face à leurs crimes

Résumé : Un montage des principaux moments du procès de Nuremberg qui jugea vingt-quatre responsables du IIIe Reich du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946.

Oui, j'assume... Je regarde ARTE en plus de mes séries débiles...

Et les "mercredi de l'histoire" sont souvent bien fait

J'ai lu de bonnes critiques sur ce doc, et j'ai eu l'occasion de rencontrer le réalisateur, qui en plus d'être intelligent est un homme charmant !

Wild[intello à ses heures]Carrot

Faut que j'y pense !

Maintenant, il n'y plus que sur Arte qu'il y a des films ... donc, rien d'intello là-dedans à mon avis

Ailleurs, ce ne sont que des opérations marketing ... et, d'ailleurs, la place du cinéma se réduit...

Pour moi, la fin du cinéma du dimanche soir sur TF1 est un évènement grave !.
Le cinéma français survit grâce aux obligations de co-production des chaines de TV. Je vois dans cette suppression une provocation calculée pour se sortir de cette obligation à terme !

« Est-il vrai, monsieur, que pendant que vous commandiez le camp, 3 millions de personnes y ont été tuées ?
- Non ! C’est inexact ! Seulement 2 millions 500 000 ! … 500 000 sont mortes de froid, de faim, ou de vieillesse ! »

On sent que le procureur Jackson est un peu désarçonné par cette réponse brute et sincère.
Parole de monstre ?
Parole désincarnée, mécanique, un peu énervée.
Un comptable ! Il n’est rien qu’un comptable !

Ils sont tous là : Goering, von Ribbentrop, Kaltenbrunner, Sackel. Des noms qui claquent. D’autres encore : Jodl, Hess, Speer …

Goering à l’air du pacha auto-satisfait et ricanant. Il n’a pas l’air d’avoir compris qu’il n’a pas encore le droit de prendre la parole. Il est très poli quand le juge le lui fait savoir.

Scruter ces images, distinguer ces mots, percevoir ces silences … pour comprendre, enfin, comment cela a pu se passer !

Madame Vaillant-Couturier récite son témoignage.
Elle l’a appris par cœur pour ne pas oublier quelque chose d’important. Tout est important. Pour ne pas être déstabilisée. Des jolies steno-dactylos passent devant elle.
Elle continue à raconter, d’une voie mécanique et désincarnée (elle aussi !), ses souffrances à Auschwitz. Et quand elle veut passer à celles de Mathausen, le juge l’interrompt, et demande s’il n’y aura pas une sorte de re-dite. L’avocat français répond que l’un est un camp de concentration et l’autre un camp d’extermination.

La voix off souligne que c’est à ce moment précis qu’on commencera à comprendre la différence entre camp de concentration et camp d’extermination.
Le procureur Jackson fonde son accusation sur l’existence d’un complot pour exterminer les juifs, et aussi d’autres minorités européennes. Ces accusés-là ont théorisé, conçu et bâti une industrie de l’extermination.
Et dans ce contexte-là, il y a une grande différence entre camp de concentration et camp d’extermination.

Un vieux monsieur témoigne également de son malheur quand les nazis ont envahi sa ville de Vilnius. Il hésite. Long silence. Est-il envahi par l’émotion ? Ou a-t-il oublié ses mots ?
Si importants, les mots. Ne pas les oublier. Penser à dire qu’ils ont tué 34 personnes qui revenaient des champs. Comme ça. Pour rien. Préciser que certains ont été torturés. Pourquoi ? Qu’avaient-ils à avouer ? Ce n’étaient que des paysans des environs de Vilnius…

Scruter ces images, distinguer ces mots, percevoir ces silences … pour comprendre, enfin, comment cela a pu se passer !

Il faudra pourtant que je revois ces images, que j’en vois d’autres …

L'Gé a écrit:

Un vieux monsieur témoigne également de son malheur quand les nazis ont envahi sa ville de Vilnius. Il hésite. Long silence. Est-il envahi par l’émotion ? Ou a-t-il oublié ses mots ?
Si importants, les mots. Ne pas les oublier. Penser à dire qu’ils ont tué 34 personnes qui revenaient des champs. Comme ça. Pour rien. Préciser que certains ont été torturés. Pourquoi ? Qu’avaient-ils à avouer ? Ce n’étaient que des paysans des environs de Vilnius…

Je ne l'ai pas vu vieux. Juste raide, ému. Cherchant ses mots, cherchant comment faire comprendre ce qu'il a vu et vécu.

Et des frissons à la fin du témoignage de Mme Vaillant Couturier.

Et Rudolf Hess. Il m'a glacé celui là. Autant on sent Goerring cauteleux et politique (ce qui est probablement pire) autant Hess ne prend pas la peine de dissimuler son mépris.
A la demande du président de séance pour savoir comment vont plaiser les accuser, Goerring tente un plaidoyer pro domo, les autres répètent un "Nicht Schuldich" plus ou moins nuancé, Hess se lève et crie "Nein" !

Quant aux images. Même déjà vus, il est impossible de s'habituer à ses squelettes nus, encore vivants. Seul le fait qu'ils soient debouts les distinguent des squelettes nus, charriés par les bulldozers. Et cette horrible uniformité, mêmes corps, mêmes regards.

Les cadavres russes sur le bord du chemin, où le gel a figé les corps et les visages dans la dernière expression de souffrance.

Et des chiffers, rappelés par de bons élèves qui se souviennent, au millier près, des crimes qu'ils ont commandités.

Toutes les guerres sont horribles. Mais toutes n'engendrent pas des génocides.

WildCarrot

WildCarrot a écrit:

L'Gé a écrit:

Un vieux monsieur témoigne également de son malheur quand les nazis ont envahi sa ville de Vilnius. Il hésite. Long silence. Est-il envahi par l’émotion ? Ou a-t-il oublié ses mots ?
Si importants, les mots. Ne pas les oublier. Penser à dire qu’ils ont tué 34 personnes qui revenaient des champs. Comme ça. Pour rien. Préciser que certains ont été torturés. Pourquoi ? Qu’avaient-ils à avouer ? Ce n’étaient que des paysans des environs de Vilnius…

Je ne l'ai pas vu vieux. Juste raide, ému. Cherchant ses mots, cherchant comment faire comprendre ce qu'il a vu et vécu.

Et des frissons à la fin du témoignage de Mme Vaillant Couturier.

Et Rudolf Hess. Il m'a glacé celui là. Autant on sent Goerring cauteleux et politique (ce qui est probablement pire) autant Hess ne prend pas la peine de dissimuler son mépris.
A la demande du président de séance pour savoir comment vont plaiser les accuser, Goerring tente un plaidoyer pro domo, les autres répètent un "Nicht Schuldich" plus ou moins nuancé, Hess se lève et crie "Nein" !

Quant aux images. Même déjà vus, il est impossible de s'habituer à ses squelettes nus, encore vivants. Seul le fait qu'ils soient debouts les distinguent des squelettes nus, charriés par les bulldozers. Et cette horrible uniformité, mêmes corps, mêmes regards.

Les cadavres russes sur le bord du chemin, où le gel a figé les corps et les visages dans la dernière expression de souffrance.

Et des chiffers, rappelés par de bons élèves qui se souviennent, au millier près, des crimes qu'ils ont commandités.

Toutes les guerres sont horribles. Mais toutes n'engendrent pas des génocides.

WildCarrot

Mais j'ai un doute... ça n'est pas Hess qui avait pris un avion et était allé chez les Grands Britons leur dire qu'Hitler était devenu barge ? Je dois confondre...
Clo, désolée de se mélanger les crayons... mais j'ai trop vu, lu, entendu sur cette guerre... du coup, j'sais pus rien... serais-je confuse ?

Si si, c'est bien lui !
Il a été pris en Angleterre dés 1941 !
Il a quitté sa prison anglaise en 1946 pour ce procés de Nuremberg.

Sa santé mentale a toujours été jugée trés "limite"...

Un des juges français s'appelait Donnedieu de Vabre, y a t-il un lien avec l'actuel ministre de la culture ?

salut wild carrot. Merci pour le lien. ça fait du bien de vous retrouver.
Ouais j'ai aussi vu le docu c'est terrible. Quand on leur montre les images des corps entassés prêts à êtres jetés dans des fosses par des tracteurs, ces tarrés ne mouftent même pas. C'est ça la froide machine génocidaire : on se déshumanise à jamais !