Dans Paris

Pas mal, ce film. Parait que c'est bourré de références à la nouvelle vague... Moi, je connais pas la nouvelle vague, j'ai dû voir le début d'un film (avec Belmondo et une blonde aux cheveux courts) et arrêter au bout d'un quart d'heure tellement c'était chiant. En tout cas, Dans Paris, c'est très chouette. Mise à part le début, à la campagne, quand le couple s'engueule pendant un quart d'heure, ça fait un peu Combat ordinaire / Retour à la terre en moins drôle. Mais dès qu'on retourne à Paris, Louis Garel prend les choses en main avec ses réparties, sa légèreté... et le film prend corps, par la relation entre les deux frères. Les dialogues sont d'une grande élégance, niveau de langue soutenu mais pas colé monté : il n'y a que dans la série Deadwood que j'ai retrouvé cela. Plus le film avance, plus on s'attache à ces personnages, y compris le vieux père interprété par Guy Marchand. C'est gagné, enfin un bon film français !

nakata a écrit:

Moi, je connais pas la nouvelle vague, j'ai dû voir le début d'un film (avec Belmondo et une blonde aux cheveux courts) et arrêter au bout d'un quart d'heure tellement c'était chiant.

A Bout de Souffle avec jean Seberg - la blonde aux cheveux courts - est le meilleur Godard, d'un noir et blanc limpide et lumineux, une merveille. De plus, c'est le plus " facile " ( trame romanesque ) de Jean-luc G.
Qu'est-ce-que nakata dirait en voyant Persona ( avec Bibi Anderon ) ou tel autre film de Bergman?!

Pourquoi, qu'est-ce qu'ils ont, les films de Bergman ?

nakata a écrit:

Pourquoi, qu'est-ce qu'ils ont, les films de Bergman ?

Ils sont encore plus ennuyeux et hermétiques que ceux de Godard. Pourquoi une telle comparaison ? Ma foi, dans les deux cas, il s'agit d'un cinéma singulier pouvant être assimilé à la nouvelle vague ( l'autre lame de fond venant du nord - le cinéma nordique ).

J'adore les films de Hou Hsiao Hsien, pourtant très lents et considérés comme hermétiques par beaucoup. Rien à voir, donc...

dodcoquelicot a écrit:

nakata a écrit:

Pourquoi, qu'est-ce qu'ils ont, les films de Bergman ?

Ils sont encore plus ennuyeux et hermétiques que ceux de Godard. Pourquoi une telle comparaison ? Ma foi, dans les deux cas, il s'agit d'un cinéma singulier pouvant être assimilé à la nouvelle vague ( l'autre lame de fond venant du nord - le cinéma nordique ).

Comparer Godard et Bergman ?
Alors là, je trouve qu'il faut le faire ...
S'y ennuyer n'est pas une connexion trés trés forte, je dois dire

On peut s'ennuyer aussi à regarder les Bronzés 3 ... peut-on en conclure que Patrice Leconte est un disciple de Bergman ?

Si !
Le lien, s'il y en a un, c'est peut-être celui-là:
Apprécier un film de Godard ou de Bergman, disons, en regard d'un film de Scorsese, c'est comme apprécier une poésie de Breton ou de Baudelaire, en regard d'un roman de Dostoiëvski.
On peut lire du Dostoiëvski en partant de rien et être emporté.
Lire du Breton ou du Baudelaire réclame un peu d'entrainement...quoique que pour Baudelaire (et Bergman), je m'en suis passé !

L'Gé a écrit:

dodcoquelicot a écrit:

nakata a écrit:

Pourquoi, qu'est-ce qu'ils ont, les films de Bergman ?

Ils sont encore plus ennuyeux et hermétiques que ceux de Godard. Pourquoi une telle comparaison ? Ma foi, dans les deux cas, il s'agit d'un cinéma singulier pouvant être assimilé à la nouvelle vague ( l'autre lame de fond venant du nord - le cinéma nordique ).

Comparer Godard et Bergman ?
Alors là, je trouve qu'il faut le faire ...
S'y ennuyer n'est pas une connexion trés trés forte, je dois dire

On peut s'ennuyer aussi à regarder les Bronzés 3 ... peut-on en conclure que Patrice Leconte est un disciple de Bergman ?

Si !
Le lien, s'il y en a un, c'est peut-être celui-là:
Apprécier un film de Godard ou de Bergman, disons, en regard d'un film de Scorsese, c'est comme apprécier une poésie de Breton ou de Baudelaire, en regard d'un roman de Dostoiëvski.
On peut lire du Dostoiëvski en partant de rien et être emporté.
Lire du Breton ou du Baudelaire réclame un peu d'entrainement...quoique que pour Baudelaire (et Bergman), je m'en suis passé !

M'ouais, pourquoi comparer l'incomparable ? On peut toujours trouver uen référence, un renvoi, et là il ne s'agit que de cinéma... En revanche peut-on comparer la poésie et le cinéma, le poète face à sa feuille blanche (cliché ) , l'écrivain à sa chandelle ( cliché 2 ) , et le réalisateur entouré d'une armada, l'oeil rivé à la caméra ( moteur ! ) ?