Question aux experts en sondages

Puisque je ne suis pas informé sur les sondages, je voudrai poser une question à ceux qui savent.

Je sais comment ça marche, un sondage. On prend un échantillon représentatif (1000 personnes, en général) on pose une question et on fait des pourcentages. Facile.

Dans le cas d'une élection, il y a un certain nombre d'indécis, qui ne savent pas s'ils voteront Sarko, Ségo, Bové, ni même s'ils iront voter. Bien sûr, plus on est loin de l'élection, plus il y a d'indécis. C'est normal, beaucoup de gens ne suivent cela que de loin et ne se décident qu'au dernier moment. Ca explique d'ailleurs le fait que les sondagesdeviennent lus juste avec le temps (avec souvent des inversions de tendance).

Dans les sondages qui sont publiés, que deviennent ces indécis ?

Question subsidiaire: si sur un panel de 1000 personnes, on a 200 indécis, doit-on considérer le sondage comme fiable ?

Te laisse pas endormir ni par les sondages, ni par Lerouge Yapadebug.

vanémel a écrit:

Te laisse pas endormir ni par les sondages, ni par Lerouge Yapadebug.

Moi j'en reviens toujours à ma question : les instituts de sondage se sont-ils mis aux enquêtes de détenteurs de téléphones portables ? Parce que, jusqu'à nouvel ordre, leurs panels, ils les trouvaient sur les pages blanches.
Les rares fois où j'ai été sondée, c'était sur mon téléphone fixe... quand je suis emmerdée par des vendeurs de double vitrage, c'est sur mon téléphone fixe...
Donc je repose ma question : quelqu'un connaît-il quelqu'un qui connaît quelqu'un qui travaille dans un institut de sondage autrement que par le biais d'une liaison France Télécom ?
Si c'était le cas (pages blanches pour élire des panels), quid de la valeur des sondages à l'heure où de plus en plus de gens ont choisi le dégroupage pour faire des économies ? Qui n'ont qu'un portable ?
Les sondages sont-ils fiables avant... alors que les meilleurs sondages, tout le monde sait que ce sont ceux faits "sortie des urnes"... là, pas de téléphone, pas de portnawak...
C'est casse-burnes,
ces sondages longtemps avant les urnes
(ben quoi ? ça rime... allez trouver autre chose de moins vulgaire )

Tiens, je vous rajoute ceci que j'ai trouvé sur les FAQ du site d'IPSOS :
Aujourd’hui, la majorité des sondages sont, en France, réalisés par téléphone. Cette technique s’est rapidement développée ces dernières années au détriment du ' face à face ', c’est-à-dire de l’interrogation des personnes à leur domicile. Les difficultés d’accès aux habitations (digicodes, problèmes de sécurité) ont pesé sur cette évolution.

Le taux d’équipement téléphonique des foyers français est désormais tel que la représentativité des échantillons peut être assurée dans de bonnes conditions. L’avantage du sondage téléphonique, par rapport au face à face, est d’abord d’être plus rapide. Il permet aussi d’assurer une plus grande dispersion géographique de l’échantillon. Il réduit enfin les risques de ' bidonnage ' des enquêteurs, le contrôle de leur travail pouvant être effectué plus facilement.

Le sondage téléphonique a cependant comme inconvénient de se prêter difficilement aux enquêtes les plus complexes. Le questionnaire soumis doit être plus simple dans la mesure où il est impossible de soumettre aux sondés, par écrit, une liste d’arguments.

Je ne sais pas comment fonctionnent les sondages. Hier, j'avais mon beauf à la maison. Conclusion. On se fait rouler dans la farine, Sarko controle les médias et nous prend pour des cons. Donc, on est franchement pas une poignée d'irreductibles à se rendre compte du manège. Cependant, à gauche pour l'instant, ce n'est pas l'union sacrée. Mon beauf a eu la dent dure envers Besson...Si les députés PS ne se rangent pas derrière S.R et vite ,faut pas croire que pour les législatives çà va se passer comme çà. Les electeurs, perdu pour perdu, vont leur faire payer cher.

Les sondages reposent sur des méthodes statistiques assez complexes. Personne n'a jamais dit (ou c'était des menteurs) qu'ils étaient exacts. mais il y a une marge d'erreur qui est calculée par le modèle statistique est qui est assez juste quand on compare les sondages à la réalité (je veux dire que si le modèle prévoit 5% d'erreur la plupart du temps ça ne dépasse pas les 5% d'erreurs).

Comme l'é écrit lerouge les sondages ne se sont pas autant plantés qu'on le dit ces dernieres années pour peu qu'on n'essaie pas de leur faire dire n'importe quoi.

Après il y a aussi le probleme de la pertinence de la question posée. Si la question c'est : "pour qui voterez vous au premier tour ?" ça a de la valeur. Mais il y a des sondages où les questions sont complètement connes.

Ah j'oubliais mon beauf est un sondage à lui tout seul.

Je vais vous dire où est l'arnaque des sondages. On ne tient pas compte des indécis.

On considère qu'il voteront blanc, ce qui est faux. Or, combien y a-t-il d'indécis ? 10% ? 25% ? Combien d'électeurs ne savent pas encore pour qui ils voteront dans 2 mois ? En tout cas, je pense, un nombre suffisant pour renverser la tendance. Comme en 95, par exemple.

C'est pour cela que les sondages s'affinent avec le temps. Plus le temps passe, moins il y a d'indécis. En fait les seuls sondages relativement fiables, sont ceux réalisés quelques jours avant les élections.

Publier un sondage qui ne tient pas compte des indécis à 2 ou 3 mois des élections n'est qu'une manipulation de l'opinion. On essaie de faire croire que les jeux sont fait. On proclame "Sarkozy, élu produit de l'année". Mais ne vous y laissez pas prendre, c'est de l'arnaque.

pour compléter ce qu'a dit zeb, du haut des cours de stat que j'ai suivi en 4e année, j'ai retenu que :

1000 personnes est le nombre minimal et suffisant pour obtenir des résultats corrects, en-dessous c'est du pipo et au dessus ce n'est pas plus fin...donc effectivement à 20 ou 25 % d'indécis ton échantillon de 800 devient trop approximatif et ta marge d'erreur sort des 3% acceptables.

la question influence la réponse, on n'aura pas la même chose entre "qui souhaitez-vous voir au second tour" et "pour qui voterez-vous au 1er tour" (exemple le pen 2002, la moitié de son électorat ne le voulait pas au second tour...)

le commanditaire...une enquete marketing est souvent montée pour confirmer ce que veut entendre le commanditaire : une amie a moi faisait plein de collectes de sondages, j'ai souvent été interrogé, les questions et les réponses me laissaient sans voix mais il fallait bien répondre qqch? sans compter les enquêtes trafiquées car tout le monde n'a pas pile-poil le profil qu'il faut mais le sondeur (payé au formulaire) doit faire son quota...
en politique c'est différent, mais IPSOS veut plaire au PS et IFOP à l'UMP...

la nalyse enfin, car un sondage c'est des chiffres et après on leur fait dire ce qu'on veut! La seule interpretation qui me semble fondée c'est de suivre la tendance au fil du temps (sur la même enquête) pour essayer de déceler une évolution, mais avec 3 % d'erreur, inutile de tirer des plans sr la comete pour les 4 altermondialistes, de villeirs, voynet etc ou bien l'ecart entre le pen et royal...

le problème c'est que les journalistes ne sont pas matheux, veulent simplifier et quand on simplifie dans un domaine qu'on ne connait pas, eh bien on dit des conneries...

donc : zeb a raison, lerouge a raison, clo a raison, j'ai raison (van va être content pour une fois c'est l'unanimité), et comme ici on est tous des têtes de bois les sondages ne nous influencent pas