Affreux, sales et méchants

Ce film d'Ettore Scola a provoqué une polémique à sa sortie. Il a été accusé de critiquer les pauvres alors qu'il faut y voir un pamphlet contre la bourgeoisie : "il sont affreux sales et méchants et c'est de votre faute". Pamphlet qui n'épargne pas l'église avec une scène de baptême impertinente et loufoque.

Il faut dire que le film ne fait pas dans la demi-mesure. Il dépeint l'existence dans les bidonvilles autour de Rome dans les années 70. Nino Manfredi incarne un vieil ouvrier ayant perdu un oeil lors d'un accident et qui a touché un petit pactole de l'assurance. Sa nombreuse famille composée de fainéants, travestis, unijambistes et paumés en tous genres n'a qu'une envie : mettre la main sur le magot.

Un film dur, sans concession mais aussi terriblement humain par exemple dans l'histoire d'amour improbable entre le vieux personnage de Manfredi et une prostituée obèse.

Les bidonvilles romains ont disparu, mais les enfants de don quichotte entre autres ont rappelé que le message du film est toujours d'actualité.

J'avais revu ce film peu après les déclarations de Sarkozy sur la "racaille" et le "karsher" (faudrait que je vérifie l'ortho...)

Ca trouvait un écho étrange. Notamment en ce période où l'on veut évacuer les causes sociales et économiques de la violences pour les remplacer par de douteuses causes "culturelles"

Wild

J'en ai un souvenir mitigé! Alors que j'ai trop aimé " Drame de la jalousie", "Nous nous sommes tant aimés", "Une journée particulière" et "la terrasse".
Bref, il faudrait que je revoie. Merci.