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 Adieu Alain Etchegoyen

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2 participants
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nulnul7
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MessageSujet: Adieu Alain Etchegoyen   Adieu Alain Etchegoyen Icon_minipostedJeu 12 Avr 2007 - 0:34

Ben oui. Décédé. Hier. Trop jeune.
Par moment il m'a largué avec ses théories mais j'aimais bien le bonhomme et ses idées. De gauche. Celles qui lui ont valu de se faire lourder par ce pseudo-poète de Villepin. Le mépris de l'incompétent arriviste envers le trublion au Plan qui ne s'est pas privé de râler.
Continuons de râler! Twisted Evil
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campagne première
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MessageSujet: Re: Adieu Alain Etchegoyen   Adieu Alain Etchegoyen Icon_minipostedJeu 12 Avr 2007 - 10:20

Je le connaissais très peu et j'ai appris à l'occasion de sa rubrique nécro qu'il enseignait à Henri IV et avait demandé à le faire aussi dans un lycée pro de banlieue.
Quand les gens mettent leurs actes en concordance avec leurs propos : c'est un des paramètres qui retient mon attention au sujet des autres.
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clomani
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MessageSujet: Re: Adieu Alain Etchegoyen   Adieu Alain Etchegoyen Icon_minipostedJeu 12 Avr 2007 - 10:50

On pourrait en savoir plus sur Etchegoyen ? Il ne me semble pas le connaître... Vais essayer de me rencarder un peu plus mais ça me faciliterait la tâche.
Merci d'avance.
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campagne première
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MessageSujet: Re: Adieu Alain Etchegoyen   Adieu Alain Etchegoyen Icon_minipostedJeu 12 Avr 2007 - 11:11

Fidèle à lui-même

Nommé au Commissariat au Plan depuis un an, Alain Etchegoyen a publié un essai consacré à la fidélité. Une valeur passée de mode mais qui revient en force, selon lui. Portrait d’un éclectique passionné.

par Nathalie de SENNEVILLE-LEENHARDT

Comme les chats, il a vécu plusieurs vies. Celle d’un professeur de philosophie du prestigieux lycée Louis-le-Grand, à Paris, qui demande, au grand dam de sa hiérarchie, à être nommé en banlieue. Celle d’un homme d’entreprise appelé par des sociétés pour les aider dans leur gestion humaine ou sociale. Celle de conseiller auprès d’un ministre de l’Education nationale, Claude Allègre, pour ne pas le nommer. Et de Francis Mer, alors président du groupe Usinor Sacilor. Celle d’essayiste qui écrit avec le chanteur Jean-Jacques Goldman un livre sur les pères. Et celle aujourd’hui de Commissaire au Plan, chargé par Jean-Pierre Raffarin de moderniser une institution plutôt méconnue de la plupart des Français. Le lien entre tout cela ? La passion du changement, la volonté de bouger, de découvrir de nouveaux horizons, de naviguer entre des milieux divers sans se laisser emprisonner par un seul, qu’il soit universitaire, scolaire ou d’entreprise.

Le prof qu’il est toujours résume : « Je crois profondément qu’il est nécessaire que l’Education nationale accepte plus de mutations, de métissages, de diversité. Il paraît aberrant de rester prof toute sa vie. » Lui pourtant l’a beaucoup aimé, ce métier d’enseignant. « De 1998 à 2002, j’ai eu deux terminales à Gennevilliers, en lycée technique, dans une filière plasturgie. J’ai découvert alors un autre métier : on n’enseigne pas là comme à Louis-le-Grand. J’ai eu du mal, j’ai souffert, mais c’était formidable. On peut habiter les beaux quartiers et apprendre à circuler ailleurs. » Ainsi peut-on lire la philosophie qu’Alain Etchegoyen applique à sa propre vie : le changement dans la fidélité.

La fidélité ? Après s’être penché sur l’éthique dans l’entreprise ou la paternité, il a étudié les différentes facettes d’un concept quelque peu bousculé et mal aimé aujourd’hui et pourtant universel. « Car si la fidélité concerne la vie privée, elle concerne aussi le monde économique, analyse-t-il. C’est un atout de compétitivité. J’ai longtemps travaillé dans le milieu agricole et j’ai découvert combien la fidélité était largement responsable de la réussite du Crédit Agricole. » La fidélité est aujourd’hui pourtant malmenée – l’infidélité étant a contrario devenue la règle dans bien des sphères de la société. « Sans parler de sa valorisation dans tous les magazines féminins, dans la sphère économique, l’infidélité est désormais organisée. Parce que le client ne tolère plus d’entraves à ses choix, les opérateurs de téléphones mobiles ont dû s’accorder. Ainsi, vous pouvez désormais changer de portable sans changer de numéro : l’infidélité sans la contrainte. L’actionnariat est devenu volatile et, dans les écoles de commerce, les étudiants sont encouragés à changer sans cesse de sociétés, pour aller toujours vers le plus offrant. »

D’où sa thèse : parce qu’elle est devenue rare, la fidélité a gagné du sens. Plus les comportements sont infidèles, plus la fidélité est valorisée. Et Alain Etchegoyen d’expliciter son point de vue en piochant dans la publicité : « Gaz de France a joué il y a peu sur ce concept, en annonçant : bonne nouvelle, vous allez avoir le droit de nous quitter pour mieux détailler toutes les raisons de nous rester fidèle. » Puis il remonte dans ses souvenirs. « Quand j’étais élève des jésuites, à Lille, j’entendais parler de l’infidélité comme un synonyme de terreur et de péché mortel. On allait à la messe par habitude, obligation ou, pire, crainte de la damnation éternelle. Les femmes vivaient sous le joug de la pression sociale. Aujourd’hui, nous sommes sortis de cette logique de culpabilisation pour entrer dans celle du libre choix. »

Il commente l’étymologie de ce terme si riche : « fides ». « Il renvoie à confidence, confiance, foi. » Mais qu’est-ce qu’être fidèle ? Etre responsable. Assumer ses choix. En mesurer la pertinence et la beauté, dans son couple, en amitié, dans son travail. Lui s’est marié trois fois, croit aux fidélités successives, à l’exclusivité pendant la durée de vie du couple. Et de s’ébahir devant la fidélité de toute une vie dont témoignent de « vieux » couples. « Mais la fidélité minimale, c’est celle que l’on porte à l’amour que l’on s’est donné. On ne peut nier cette part du passé en nous, sous peine de nous détester nous-même. »

Cette éthique de la responsabilité, Alain Etchegoyen y croit. C’est pourquoi il a écrit ce livre sur la paternité avec Jean-Jacques Goldman. Mais pourquoi Goldman ? « En 1995, je suis passé à une émission sur France Inter où j’avais le loisir d’inviter des gens que j’aimais. J’étais fan de Goldman, j’ai demandé qu’il soit là, et voilà. » Goldman a trois enfants, lui six. Ensemble, ils écriront un livre sur un sujet qui les touche au plus près, né de leurs conversations de bistrots. Et resteront copains. « La fidélité en amitié, c’est celle qui change le moins dans le temps, peut-être parce qu’elle n’exige aucune exclusivité », dit celui qui revendique des « potes » dans différents milieux. « Mais c’est sans doute aussi celle des trahisons les plus dures à encaisser. Regardez, par exemple, la relation Pelat-Mitterrand. » Et lui, quels sont ses fidèles politiques ?

Plusieurs fois dans des cabinets de gauche – dont celui de Marylise Lebranchu à la Justice –, il a été nommé au Plan par Jean-Pierre Raffarin, qu’il connaît personnellement. « J’ai eu sa nièce comme élève à Louis-le-Grand. Elle a eu 20 sur 20 en philosophie au concours d’HEC. Quand j’ai croisé un jour Jean-Pierre Raffarin, il m’en a parlé. » Et c’est ainsi que le prof de philo se retrouve aujourd’hui sous les ors de la République, à deux rues de Matignon. « Transformer une administration qui travaillait sur la planification en un organe de réflexion sur le rôle de l’Etat dans les années à venir », ainsi résume-t-il sa mission. Heureux de se retrouver dans le bureau de Jean Monnet – « un honneur » –, il dirige 160 personnes, parmi lesquelles 20 % de fonctionnaires. Les autres sont des chargés de mission. « Je dispose d’une grande liberté, je ne suis pas tenu d’embaucher Untel ou Untel. Ma force ? Je sais que je peux redevenir prof demain. Je n’ai pas de durée de mandat. Parce que je sais que je suis révocable tous les mercredis – jour du Conseil des ministres –, je me sens libre. »

La transparence liberticide

Libre de faire venir Karim Kacel ou Jean-Jacques Beineix pour travailler dans le groupe Orpheo qui se penche sur le statut des intermittents, libre de s’offrir des espaces de réflexion sur des sujets difficiles : les besoins en matière d’immigration, le principe de précaution, les OGM, l’avenir de la recherche. « Le Plan est un lieu de dialogue, sans enjeu médiatique, où les gens peuvent débattre sur le fond, loin des projecteurs. »

Si mettre en avant la fidélité est devenu son cheval de bataille, lutter contre la transparence en est un autre. Une obsession liberticide, selon lui, digne d’un comportement policier. « Nous vivons dans une société où il n’y a plus de secrets, où la mode est au Loft, où chacun passe au confessionnal devant tout le monde. Le secret est désormais considéré comme gênant. » Or, Alain Etchegoyen aime le secret, qu’il lie à la foi. Elevé dans la religion catholique, croyant, pratiquant épisodique, la foi est par définition une antitransparence, qui passe par le respect du secret de l’autre et dans un « je crois malgré les miracles ». « Oui, dit-il, la transparence à tout prix me renvoie à la terreur communiste. » Et de dénoncer cette fausse valeur, qui prend à partie les dirigeants politiques et économiques. Et qui, pour lui, n’a rien à voir avec la nécessité de donner des informations mais relève d’une dérive inquiétante. « Il y a quinze ans, être transparent signifiait être gris, d’une couleur de muraille. » Et Alain Etchegoyen de revendiquer le droit pour chacun de ne pas tout mettre sur la place publique.

La force de la fidélité dans un monde infidèle, Alain Etchegoyen, éd. Anne Carrière.






Alain Etchegoyen :
« La fidélité est aujourd'hui librement choisie. »






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clomani
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MessageSujet: Re: Adieu Alain Etchegoyen   Adieu Alain Etchegoyen Icon_minipostedJeu 12 Avr 2007 - 12:05

Merci bcp, campagne...
Ca m'a l'air passionnant...
C'est un peu ce dont on souffre en ce moment : un déficit de confiance (j'ai lu en diagonale mais je lirai ça plus lentement ce soir, là je dois sortir).
C'et un peu mon cas actuellement, vis à vis de tout.Suspect
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MessageSujet: Re: Adieu Alain Etchegoyen   Adieu Alain Etchegoyen Icon_miniposted

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