Trop de Télivision tuent les élections ( remix )

Pour délibé, à la demande de François* ( remix )

A 65 jours du scrutin :

Des
émissions creuses, d'une longueur et pesanteur incroyables, qui nous
rendent voyeur et puis où rien ne se passe, avec une présidente Chabot
tentant par exemple hier soir de coincer un Bové ( références aux
médias, à sa petite enfance privilégiée, élevé sur le terroir Américain
) en attendant le prochain, un maître de cérémonie PPDa, un ex-Duhamel
remplacé par un ex du paf audiovisuel, et encore d'autres qui
s'autoproclament " chasseurs de boulettes ès politiques !
Un Le
Pen à tous les coins de la TV, pris sous tous les angles, avec des mots
et des idées cent fois évoquées ( on a l'impression de faire du
surplace ), et qui n’intéresse plus que sa famille et lui-même.
Des
freluquets de seconde zone, voire de triple zone, traînant leurs
guêtres de plateaux en plateaux ou alors, de première classe, tous ces
acteurs, chanteurs qui y vont de leur petite phrase qui eux aussi
parleront le moment voulu ( rires) , trois petits tours et puis s'en
vont., quand déjà un autre ouvre la porte et entre en scène.
On veut
nous faire croire, on nous fait avaler la politique à grandes bouchées,
double, à la louche, du matin au soir, avec n'importe qui, sur
n'importe quoi, on ne nous donne plus que ça à manger, on se sent lourd
et au fond, on s'en bat l'aile : y’a les pros comme Sarko qui raflent
l’audimat et encore une autre, Ségolène qui paraît-il, appréhende déjà
le long débat en apnée, presque à huis-clos de lundi prochain, l’échec
et audimat surtout.
Un jour peut-être, détailleront-ils et
adapteront-ils le menu – leur programme ? - qu’ils ont mangé le midi
afin qu’ils nous en laissent un peu pour le soir.

Bravo! Clair, concis et juste!
DOD au CSA!

Pourquoi vous regardez, Dod?
Reprisez vos chaussettes ou repassez vos slips à la place.

Oh la méchante quand je pense qu'elle se la jouait fleur bleue
Du genre...

Suis pas une méchante, juste une peste.
Comme les aiment les garçons ...
...au lit mais pas à la maison.

Tiens, on dirait un refrain de chanson.

Juste pour nous faire réfléchir au sujet de la solidarité... euh plutôt du manque de solidarité qui nous gagne tous :
Il faut tirer un signal d’alarme et défendre pied à pied, sans tarder, toute atteinte à la dignité humaine et aux libertés et droits démocratiques. Quelle que soit la catégorie sociale visée et frappée. A ce propos, on pourrait paraphraser, en l’actualisant, le célèbre poème attribué au pasteur allemand Martin Niemöller, écrit dans des circonstances historiques autrement tragiques mais dont la validité politique reste entière :

« Lorsque les Roms se sont fait chasser des communes et parquer sur des terrains vagues, insalubres. Je n’ai rien dit ; je n’étais pas un Rom. Lorsque les sans-papiers se sont fait rafler et expulser, des mères et des pères séparer de leurs enfants, des hommes de leurs femmes. Je n’ai rien dit ; je n’étais pas un sans-papiers. Lorsque les sans-abri se sont fait déloger manu militari de leurs squats. Je n’ai rien dit ; je n’étais pas un sans-abri. Lorsque les jeunes de banlieues se sont fait harceler et poursuivre par la police, et certains en sont morts, dans des transformateurs EDF. Je n’ai rien dit ; je n’étais pas un jeune de banlieue. Lorsque des syndicalistes se sont fait licencier, condamner et même jeter en prison. Je n’ai rien dit ; je n’étais pas un syndicaliste... Puis, lorsque l’on s’en est pris à moi, il ne restait plus personne pour protester... »