J'ai donc vu le film turc présenté à Cannes... et qui n'a rien obtenu... alors que la critique était unanimement favorable... comme quoi...
Donc, "les climats", c'est l'histoire d'une rupture entre un homme et une femme. Ils sont beaux, il est plus agé qu'elle... Ils sont Turcs. La rupture commence alors qu'ils sont en vacances pendant l'été au bord de la mer...
Elle continue et se termine sur des flocons, beaucoup de flocons, dans les montagnes de l'Est de la Turquie...
Comment dire ? C'est bizarre, mais j'ai pensé à Annie Hall, qui est aussi une histoire de rupture difficile. Sauf que là, c'est le temps à l'orientale... très lent, peu de parole, beaucoup de regards, des gros plans... mais des gros plans ! chapeau pour le gros plan sur la peau perlée de transpiration de la jeune femme qui prend un bain de soleil, on voit sa jugulaire battre, on entend son souffle... les gros plans sont rarement sur celui qui parle... des séquences très lentes et pleines d'un mutisme éclatant sont succédées par d'autres, violentes ou bavardes... Ils se séparent, puis lui va la chercher à l'Est, puisqu'elle travaille à l'Est (dans Annie Hall, Woody allait rechercher sa compagne à l'Ouest, à LA, ville qu'il exècre). Ici, l'homme a du mal avec le climat froid et humide car il a de l'arthrose cervicale (il dort la tête dans un tiroir qu'il enlève de la table de nuit... faudra que j'essaie, tiens... moi qui ai de l'arthrose cervicale).
Bref, c'est une rupture à l'orientale... j'adore ce rythme très lent des orientaux... ça me rappelle ce réalisateur iranien qui a fait des films splendides, au rythme très lent, remplis de plans-séquences longs et répétitifs... mince, oublié son nom.
Quant à la rupture, elle est vraiment bien filmée. Ca m'a rappelé quelques bribes de mon passé sentimental ... En tout cas, les petits jeunots qui en sont à leur première aventure sentimentale, ça risque de vous attrister.
Mais vraiment, quelles images ! Ca c'est du cinéma...