Depuis des années, je ne cesse d'acclamer le génie de Dannie Boyle. D'une part car ses réalisations sont toujours impécables quelque soit le style, (comédie, satyre sociale, horreur) mais surtout car le choix de ses oeuvres est toujours originale et traitée de manière puissante et inatendue.
Malgré cela, j'ai longtemps hésité avant d'aller voir Sunshine. Ca sentait le remake d'un armaguedon ou d'un deep impact parfumé par un esthétisme genre Solaris de Soderbergh pour vendre le tout. Il n'en n'est rien, mais alors a des années lumières! (contexte spatiale oblige
)
Outre la vision de l'humanité qu'il développe pour la terre de 2050 qui est passionante (Sidney sous la neige, planète aux couleurs blanches marquées par l'age glaciaire et population métissée de traits asiatiques et hispaniques) visuellement je ne me rappelle pas avoir vu quelque chose d'aussi puissant que ça au cinéma. Pourtant ça part d'un truc simple: le soleil. Mais alors que de façons de le mettre en valeur, je fût et reste impressioné. Tantôt par la lumière, par la chaleur, par les vents c'est epoustoufflant. Il y a la 18 mois de post prod, ils n'ont pas été travaillés
en vain, le rendu est superbe. (je ne veux pas trop en dire mais la scène du début!)
A cela s'ajoute une grande maitrise des références du genre (alien, 2001...) et un casting très bien foutu, essentielement anonyme d'ailleurs. La fin est à mon sens plus discutable. Particulièrement anxiogène (j'aime bien ce mot) on retrouve des éléments plus classique du genre (et peut être pas utile) encore que c'est sujet à interprétation. D'ailleurs je souhaiterai échanger à ce sujet alors allez vite le voir histoire qu'on en reparle!