Les masques tombent

Là, on est dans le temps des coups fourrés. Pour comprendre les maneuvres des uns et des autres, mieux vaut ne pas trop se fier aux belles déclarations de façade, et voir le jeu avec plusieurs coups d'avance.

Comment comprendre les déclarations des sociaux-libéraux Rocard et Kouchner en faveur d'une alliance entre Royal et Bayrou ? Veulent-ils vraiment, comme ils le prétendent, permettre à la gauche de capter les quelques voix qui lui manquent pour faire barrage à Sarkozy ? Il suffit de voir le timing pour comprendre que l'excuse est bidon. Car d'un simple point de vue tactique, ni le PS, ni d'ailleurs l'UDF, n'ont intérêt à mettre une alliance sur la table à une semaine du premier tour. Il vaut mieux se singulariser au maximum par rapport aux futurs et potentiels alliés, histoire de ratisser le plus large possible... Et attendre le résultat du premier tour. Alors, on peut envisager un accord dont les termes dépendent du nouveau rapport de force. Suggérer une alliance avant, c'est se découvrir, montrer sa faiblesse, voir même se mettre en position de faiblesse.

Quels sont alors les véritables raisons de Rocard et Kouchner ? Je n'en vois qu'une : déstabiliser Royal et favoriser Bayrou. En effet, parler d'alliance avant même le premier tour, c'est valider la démarche bayrouiste d'union nationale. Dès lors, pour les hésitants, autant voter Bayrou dès le premier tour, puisque ses sondages de second tour sont meilleurs et que sa victoire aboutirait à la même coalition que celle de Royal ! Les déclarations de Rocard et de Kouchner, sous couvert de bonnes intentions, constituent donc clairement une maneuvre visant à faire passer Bayrou devant Royal... Au risque de voir Le Pen coiffer ces deux-là au poteau. Ils y ont mis les formes, mais il s'agit bien d'une trahison. La direction du PS se doit de réagir aussi ferment que la direction du PRG vis-à-vis de Tapie.

Les masques tombent, disais-je. Souvenez-vous de 2005. Les sociaux-libéraux stigmatisaient Fabius et les nonistes du PS comme des traitres, des félons à exclure et à écraser. Or maintenant que l'heure de vérité est venue, maintenant que nous vivons l'élection la plus déterminante de ces dernières années, qu'observe-t-on ? Qui est fidèle à la gauche, et qui la trahit ? Les nonistes, Chevènement, Fabius, Montebourg, Filoche, Taubira... sont étonnants de loyauté, malgré toutes leurs réticences - car enfin, on ne peut pas dire que Royal soit leur tasse de thé idéologique ! Leur honneur est de savoir faire des sacrifices pour éviter 5 ans de droite supplémentaires. Et dans le même temps, ce sont les sociaux-libéraux, Kouchner, Rocard, Allègre, Besson... qui lachent la gauche et travaillent pour les candidats de droite. Les sociaux-libéraux n'en sont pas à leur première trahison du peuple de gauche, après avoir pousser Jospin à privatiser, après lui avoir demandé de faire une campagne en direction des classes moyennes et pas des classes populaires, après avoir mis le PS en porte-à-faux de ses électeurs au moment du référendum... Mais c'est la première fois que la trahison est aussi franche.

Le bon côté des choses, c'est que les masques tombent. On voit enfin qui sont les gens fiables à gauche, et qui sont les traitres.

Bravo pour votre analyse.

En tout cas, moi qui hésitais encore vendredi, là, je suis retournée dans la ligne... un petit effort encore (parce que ça me demande des efforts, de faire ce que je n'ai pas envie de faire)...
Et puis après, Inch'Allah... baoum !!!!

Louise M (et attaque) a écrit:

En tout cas, moi qui hésitais encore vendredi, là, je suis retournée dans la ligne... un petit effort encore (parce que ça me demande des efforts, de faire ce que je n'ai pas envie de faire)...

Des sociaux-démocrates de gauche comme moi sont prêts à faire un effort... Pour les révolutionnaires, ça doit être plus difficile !

nakata a écrit:

Louise M (et attaque) a écrit:

En tout cas, moi qui hésitais encore vendredi, là, je suis retournée dans la ligne... un petit effort encore (parce que ça me demande des efforts, de faire ce que je n'ai pas envie de faire)...

Des sociaux-démocrates de gauche comme moi sont prêts à faire un effort... Pour les révolutionnaires, ça doit être plus difficile !

Ne me grattez pas trop là où ça me démange, Nak... faites gaffe

nakata a écrit:

Là, on est dans le temps des coups fourrés. Pour comprendre les maneuvres des uns et des autres, mieux vaut ne pas trop se fier aux belles déclarations de façade, et voir le jeu avec plusieurs coups d'avance.

Comment comprendre les déclarations des sociaux-libéraux Rocard et Kouchner en faveur d'une alliance entre Royal et Bayrou ? Veulent-ils vraiment, comme ils le prétendent, permettre à la gauche de capter les quelques voix qui lui manquent pour faire barrage à Sarkozy ? Il suffit de voir le timing pour comprendre que l'excuse est bidon. Car d'un simple point de vue tactique, ni le PS, ni d'ailleurs l'UDF, n'ont intérêt à mettre une alliance sur la table à une semaine du premier tour. Il vaut mieux se singulariser au maximum par rapport aux futurs et potentiels alliés, histoire de ratisser le plus large possible... Et attendre le résultat du premier tour. Alors, on peut envisager un accord dont les termes dépendent du nouveau rapport de force. Suggérer une alliance avant, c'est se découvrir, montrer sa faiblesse, voir même se mettre en position de faiblesse.

Quels sont alors les véritables raisons de Rocard et Kouchner ? Je n'en vois qu'une : déstabiliser Royal et favoriser Bayrou. En effet, parler d'alliance avant même le premier tour, c'est valider la démarche bayrouiste d'union nationale. Dès lors, pour les hésitants, autant voter Bayrou dès le premier tour, puisque ses sondages de second tour sont meilleurs et que sa victoire aboutirait à la même coalition que celle de Royal ! Les déclarations de Rocard et de Kouchner, sous couvert de bonnes intentions, constituent donc clairement une maneuvre visant à faire passer Bayrou devant Royal... Au risque de voir Le Pen coiffer ces deux-là au poteau. Ils y ont mis les formes, mais il s'agit bien d'une trahison. La direction du PS se doit de réagir aussi ferment que la direction du PRG vis-à-vis de Tapie.

Les masques tombent, disais-je. Souvenez-vous de 2005. Les sociaux-libéraux stigmatisaient Fabius et les nonistes du PS comme des traitres, des félons à exclure et à écraser. Or maintenant que l'heure de vérité est venue, maintenant que nous vivons l'élection la plus déterminante de ces dernières années, qu'observe-t-on ? Qui est fidèle à la gauche, et qui la trahit ? Les nonistes, Chevènement, Fabius, Montebourg, Filoche, Taubira... sont étonnants de loyauté, malgré toutes leurs réticences - car enfin, on ne peut pas dire que Royal soit leur tasse de thé idéologique ! Leur honneur est de savoir faire des sacrifices pour éviter 5 ans de droite supplémentaires. Et dans le même temps, ce sont les sociaux-libéraux, Kouchner, Rocard, Allègre, Besson... qui lachent la gauche et travaillent pour les candidats de droite. Les sociaux-libéraux n'en sont pas à leur première trahison du peuple de gauche, après avoir pousser Jospin à privatiser, après lui avoir demandé de faire une campagne en direction des classes moyennes et pas des classes populaires, après avoir mis le PS en porte-à-faux de ses électeurs au moment du référendum... Mais c'est la première fois que la trahison est aussi franche.

Le bon côté des choses, c'est que les masques tombent. On voit enfin qui sont les gens fiables à gauche, et qui sont les traitres.

Merci Nak de dire cela aussi franchement.

duchesse a écrit:

nakata a écrit:

Là, on est dans le temps des coups fourrés. Pour comprendre les maneuvres des uns et des autres, mieux vaut ne pas trop se fier aux belles déclarations de façade, et voir le jeu avec plusieurs coups d'avance.

Comment comprendre les déclarations des sociaux-libéraux Rocard et Kouchner en faveur d'une alliance entre Royal et Bayrou ? Veulent-ils vraiment, comme ils le prétendent, permettre à la gauche de capter les quelques voix qui lui manquent pour faire barrage à Sarkozy ? Il suffit de voir le timing pour comprendre que l'excuse est bidon. Car d'un simple point de vue tactique, ni le PS, ni d'ailleurs l'UDF, n'ont intérêt à mettre une alliance sur la table à une semaine du premier tour. Il vaut mieux se singulariser au maximum par rapport aux futurs et potentiels alliés, histoire de ratisser le plus large possible... Et attendre le résultat du premier tour. Alors, on peut envisager un accord dont les termes dépendent du nouveau rapport de force. Suggérer une alliance avant, c'est se découvrir, montrer sa faiblesse, voir même se mettre en position de faiblesse.

Quels sont alors les véritables raisons de Rocard et Kouchner ? Je n'en vois qu'une : déstabiliser Royal et favoriser Bayrou. En effet, parler d'alliance avant même le premier tour, c'est valider la démarche bayrouiste d'union nationale. Dès lors, pour les hésitants, autant voter Bayrou dès le premier tour, puisque ses sondages de second tour sont meilleurs et que sa victoire aboutirait à la même coalition que celle de Royal ! Les déclarations de Rocard et de Kouchner, sous couvert de bonnes intentions, constituent donc clairement une maneuvre visant à faire passer Bayrou devant Royal... Au risque de voir Le Pen coiffer ces deux-là au poteau. Ils y ont mis les formes, mais il s'agit bien d'une trahison. La direction du PS se doit de réagir aussi ferment que la direction du PRG vis-à-vis de Tapie.

Les masques tombent, disais-je. Souvenez-vous de 2005. Les sociaux-libéraux stigmatisaient Fabius et les nonistes du PS comme des traitres, des félons à exclure et à écraser. Or maintenant que l'heure de vérité est venue, maintenant que nous vivons l'élection la plus déterminante de ces dernières années, qu'observe-t-on ? Qui est fidèle à la gauche, et qui la trahit ? Les nonistes, Chevènement, Fabius, Montebourg, Filoche, Taubira... sont étonnants de loyauté, malgré toutes leurs réticences - car enfin, on ne peut pas dire que Royal soit leur tasse de thé idéologique ! Leur honneur est de savoir faire des sacrifices pour éviter 5 ans de droite supplémentaires. Et dans le même temps, ce sont les sociaux-libéraux, Kouchner, Rocard, Allègre, Besson... qui lachent la gauche et travaillent pour les candidats de droite. Les sociaux-libéraux n'en sont pas à leur première trahison du peuple de gauche, après avoir pousser Jospin à privatiser, après lui avoir demandé de faire une campagne en direction des classes moyennes et pas des classes populaires, après avoir mis le PS en porte-à-faux de ses électeurs au moment du référendum... Mais c'est la première fois que la trahison est aussi franche.

Le bon côté des choses, c'est que les masques tombent. On voit enfin qui sont les gens fiables à gauche, et qui sont les traitres.

Merci Nak de dire cela aussi franchement.

T'as la cote Nak!

pas mal vu nak...

...sauf que j'ai du mal à voir fabius en soutien loyal et dévoué, il prépare déjà 2012 lui aussi mais au moins il ne savonne pas la planche de celle quei s'apparente de plus en plus à jeanne d'arc, en effet elle choisit la bonne image, tant de gens veulent la bruler...

Pourquoi rocard et kouchner (2 brêles question stratégie électorale, ça ne date pas d'hier) font-ils les snipers pour bayrou? mais parce que toute la clique dont tu parles a décidé d'avoir la peau des royal-hollande car ils savent que si elle gagne, ils n'auront rien, comme dans la campagne! Boutiquiers parmi parmi les boutiquiers, ça leur est insupportable ce qu'ils oublient c'est que si elle perd, ils n'auront rien non plus...

Elle est seule parce que les caciques du ps la boudent et parce qu'elle joue perso. Le seul qui semble avoir un peu prise sur elle, c'est chevènement, je comprends que les autres enragent deux fois plus

campagne première a écrit:

Est-ce quelqu'un peut me citer un état européen ( ou d'ailleurs ) avec une vraie gauche au pouvoir donc pas sociale-libérale et où ça marche?
C'est à dire avec l'investissement des riches et des effets positifs pour les pauvres.

Brésil, Vénézuela.
Bolivie, mais c'est trop récent.

campagne première a écrit:

Est-ce quelqu'un peut me citer un état européen ( ou d'ailleurs ) avec une vraie gauche au pouvoir donc pas sociale-libérale et où ça marche?
C'est à dire avec l'investissement des riches et des effets positifs pour les pauvres.

Mais justement, l'investissement des riches, ce n'est pas le social-libéralisme. Pas besoin de libéralisme excessif pour attirer les investissements. La France est l'un des pays les moins libéraux, et en même temps celui qui attire le plus d'investissements étrangers directs en Europe...

Mais de toute façon c'est pas de ça que je parle. Les sociaux-libéraux ont le droit d'être sociaux-libéraux. Mais pas de multiplier les coups fourrés visant à mener par le bout du nez ceux qui ne le sont pas.

billbaroud35 a écrit:

Pourquoi rocard et kouchner (2 brêles question stratégie électorale, ça ne date pas d'hier) font-ils les snipers pour bayrou? mais parce que toute la clique dont tu parles a décidé d'avoir la peau des royal-hollande car ils savent que si elle gagne, ils n'auront rien, comme dans la campagne! Boutiquiers parmi parmi les boutiquiers, ça leur est insupportable ce qu'ils oublient c'est que si elle perd, ils n'auront rien non plus...

Si Bayrou gagne, Kouchner sera ministre de la santé et Rocard ministre de........ quelque chose.
Ils seront l'alibi de Bayrou pour dire qu'il est ni de droite ni de gauche.

campagne première a écrit:

Est-ce quelqu'un peut me citer un état européen ( ou d'ailleurs ) avec une vraie gauche au pouvoir donc pas sociale-libérale et où ça marche?

Bonne question, vous avez eu des réponses?

Che Guevarra a écrit:

campagne première a écrit:

Est-ce quelqu'un peut me citer un état européen ( ou d'ailleurs ) avec une vraie gauche au pouvoir donc pas sociale-libérale et où ça marche?
C'est à dire avec l'investissement des riches et des effets positifs pour les pauvres.

Brésil, Vénézuela.
Bolivie, mais c'est trop récent.

Ah et çà se passe comment là-bas, objectivement?

vanémel a écrit:

campagne première a écrit:

Est-ce quelqu'un peut me citer un état européen ( ou d'ailleurs ) avec une vraie gauche au pouvoir donc pas sociale-libérale et où ça marche?

Bonne question, vous avez eu des réponses?

Vous la trouvez glorieuse, vous, la "gauche" sociale-libérale européenne ? C'est cool, le gouvernement à 110 ministres de Fini qui ne tiendra pas 3 mois de plus ? C'est génial, le SPD qui trahit la gauche, pourtant majoritaire en nombre de voix, et préfère s'allier avec la CDU plutôt qu'avec Die Linke ? C'est le pied, Blair en Irak ?

nakata a écrit:

vanémel a écrit:

campagne première a écrit:

Est-ce quelqu'un peut me citer un état européen ( ou d'ailleurs ) avec une vraie gauche au pouvoir donc pas sociale-libérale et où ça marche?

Bonne question, vous avez eu des réponses?

Vous la trouvez glorieuse, vous, la "gauche" sociale-libérale européenne ? C'est cool, le gouvernement à 110 ministres de Fini qui ne tiendra pas 3 mois de plus ? C'est génial, le SPD qui trahit la gauche, pourtant majoritaire en nombre de voix, et préfère s'allier avec la CDU plutôt qu'avec Die Linke ? C'est le pied, Blair en Irak ?

Tu me vouvoies Nak? Le SPD de Schroder, le Blairisme, c'est pas trop ma tasse de thé non. Je suis plus dans la mouvance Zapateriste espagnole pour raccourcir. Mais est-ce que c'est une vraie gauche?
Puis c'est quoi ce débat vraie-fausse gauche?

campagne première a écrit:

[i][color=green]Mais c'est bien le problème, Nak : peut-on escompter lucidement une expérience politique propre à la France qui porte ses fruits économiquement pour le plus grand nombre?

Mais je ne vois pas en quoi une expérience sociale-démocrate est contradictoire avec l'intégration dans l'Europe. Y a pas de raison. Chaque pays européen a ses spécificités, so what ?

campagne première a écrit:

On a déjà eu le plan en 81 : on a abouti à la rigueur dès 83. On connaît la suite.

Bon ben explique-moi le lien entre le plan de 1981 et le programme socialiste de 2007.

Là, on a un programme de gauche modérée, mais certains stratèges voudraient qu'on ait un programme de droite...

campagne première a écrit:

Mais c'est bien le problème, Nak : peut-on escompter lucidement une expérience politique propre à la France qui porte ses fruits économiquement pour le plus grand nombre?
On a déjà eu le plan en 81 : on a abouti à la rigueur dès 83. On connaît la suite.
Il me semble qu'on n'en est même déjà plus là : on en est à sauver les meubles.

j'ai trouvé! le gaullo-communisme, expérimenté de 1946 à 1948...

vanémel a écrit:

Tu me vouvoies Nak? Le SPD de Schroder, le Blairisme, c'est pas trop ma tasse de thé non. Je suis plus dans la mouvance Zapateriste espagnole pour raccourcir. Mais est-ce que c'est une vraie gauche?
Puis c'est quoi ce débat vraie-fausse gauche?

A la base, mon texte porte non pas sur le débat idéologique, mais sur les maneuvres. Qui trahit les candidats de gauche, qui les soutient ? C'est tout. Aujourd'hui on voit que ce sont les sociaux-libéraux qui trahissent, et la gauche socialiste qui ses soutiennent. Ils ont peut-être raison idéologiquement, possible, c'est pas le sujet, mais en tout cas, aujourd'hui, ils soutiennent la droite. Et faudrait s'abstenir de les traiter de fausse gauche ? La fidélité, ça veut rien dire ? Que ces gens assument leurs actes, aussi...

billbaroud35 a écrit:

campagne première a écrit:

Mais c'est bien le problème, Nak : peut-on escompter lucidement une expérience politique propre à la France qui porte ses fruits économiquement pour le plus grand nombre?
On a déjà eu le plan en 81 : on a abouti à la rigueur dès 83. On connaît la suite.
Il me semble qu'on n'en est même déjà plus là : on en est à sauver les meubles.

j'ai trouvé! le gaullo-communisme, expérimenté de 1946 à 1948...

Et aussi dans les années 60. Période tout à fait antilibérale, et de forte croissance économique.

vanémel a écrit:

Che Guevarra a écrit:

campagne première a écrit:

Est-ce quelqu'un peut me citer un état européen ( ou d'ailleurs ) avec une vraie gauche au pouvoir donc pas sociale-libérale et où ça marche?
C'est à dire avec l'investissement des riches et des effets positifs pour les pauvres.

Brésil, Vénézuela.
Bolivie, mais c'est trop récent.

Ah et çà se passe comment là-bas, objectivement?

Pas trop mal pour le moment. Il y a des progrès pour les pauvres.
Mais c'est pas comparable à l'Europe, ce sont des pays agricoles et émergents.
Tout est à faire là bas, ils partent de très bas.

Le Vénézuela devrait s'en sortir grace au pétrole. La Bolivie grace au gaz. Le Brésil ça dépendra de sa dette et du FMI.

nakata a écrit:

vanémel a écrit:

Tu me vouvoies Nak? Le SPD de Schroder, le Blairisme, c'est pas trop ma tasse de thé non. Je suis plus dans la mouvance Zapateriste espagnole pour raccourcir. Mais est-ce que c'est une vraie gauche?
Puis c'est quoi ce débat vraie-fausse gauche?

A la base, mon texte porte non pas sur le débat idéologique, mais sur les maneuvres. Qui trahit les candidats de gauche, qui les soutient ? C'est tout. Aujourd'hui on voit que ce sont les sociaux-libéraux qui trahissent, et la gauche socialiste qui ses soutiennent. Ils ont peut-être raison idéologiquement, possible, c'est pas le sujet, mais en tout cas, aujourd'hui, ils soutiennent la droite. Et faudrait s'abstenir de les traiter de fausse gauche ? La fidélité, ça veut rien dire ? Que ces gens assument leurs actes, aussi...

Ce que je vois c'est que S.R, une ouiiste, prend des nonistes comme soutiens principaux, le clivage oui/non est donc bien dépassé. Kouchner et Rocard ne doivent pas admettre çà, je suppose, globalement je pense que l'on dit la meme chose..